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     Doyoung se réveilla, en s'étirant il remarqua que Jungwoo n'était plus là. Curieux de savoir pourquoi Jungwoo s'était levé avant lui, car c'était extrêmement rare. Il alla dans la cuisine : personne, dans le salon : toujours rien, dans toutes les pièces : Jungwoo n'était plus là. 

     Doyoung s'inquiétait un peu, puis beaucoup plus quand deux minutes passèrent très lentement. Dans tout l'appartement, il chercha un petit post-it sur lequel Jungwoo aurait écrit où il était parti. Rien. Il essaya en vain de l'appeler mais il tombait à chaque fois sur sa messagerie. Doyoung se dit qu'il était sûrement parti prendre l'air, alors il allait l'attendre. 

     "Attendre" était un bien grand mot, Doyoung se rongeait les sangs à patienter comme ça. Il alla faire les cents pas en passant par sa chambre pour se regarder dans le miroir posé sur la commode et par la même occasion pour admirer les photos qu'il avait prises avec Jungwoo. Pourquoi était-il parti sans laisser de traces ? Avait-il fait quelque chose de mal ? Lui en voulait-il d'être aussi flou sur ses refus ? En avait-il marre ? Peut-être qu'il ne l'aimait plus ? Doyoung se posait des millions de questions.

     En voulant retourner dans le salon, il trébucha sur une boîte à chaussure qui dépassait de sous la commode. Il la sortit pour regarder son contenu car souvent leur boîte à chaussure servaient de rangements. En soulevant le couvercle, il vit une liasse épaisse de feuilles, avec à son sommet un post-it sur lequel était écrit "à brûler", il reconnut l'écriture de Jungwoo. Que voulait-il brûler ?, se demanda Doyoung. Alors il regarda la première feuille, il savait qu'il n'avait pas le droit, c'était une atteinte à la vie privée de son homme, mais la curiosité était grande.

Cher Jungwoo, 

Je suis désolé...  Je mens mal, hein ? 

Je n'ai aucun regret de ce que j'ai fait. J'espère que tu n'en as aucun aussi et que ça ta fait réfléchir... Un jour, tu seras à mes côtés. Et tu oublieras ta tafiole qui ne t'aime même pas. Moi, je t'aime pour de vrai et tu le sais. Je t'attends...

Yukhei

     Quel toupet ce Yukhei ! Mais attendez... La tafiole de Jungwoo, c'est lui... pensa Doyoung. Qu'allait-il devenir ? Son Jungwoo l'avait sûrement rejoint pour toujours. Avec la lettre, il y avait l'enveloppe, et l'adresse de l'expéditeur. Doyoung, d'un pas décidé, partit vers l'adresse de ce fameux Yukhei et sûrement là où Jungwoo se trouvait. 

     Il traversa la ville, pour arriver devant la porte de l'appartement de celui qui se faisait appelé Yukhei. Mais attendez... S'il voulait brûler les lettres de ce garçon c'est bien qu'il ne l'aimait pas. D'un coup, Doyoung fut rassurer, il se souvint avoir vu beaucoup de lettres déchirées et chiffonnées au fond de la boîte, Jungwoo n'était donc pas allé voir ailleurs, mais où était-il ?

     Doyoung allait repartir, avant de revenir sur ses pas, il frappa à la porte. Un jeune homme vint lui ouvrir.

- Yukhei ?

- Oui c'est moi, vous êtes-

     Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que le poing de Doyoung vint s'enfoncer dans la partie gauche du visage de Yukhei, c'était si puissant que son interlocuteur tomba par terre. 

- Je suis la tafiole de Jungwoo. Ravi de t'avoir rencontré, sourit Doyoung.

     Doyoung fit demi-tour en malaxant sa main endolorie. Maintenant qu'il avait mis les points sur les i avec un potentiel ennemi, il pouvait rentrer serein. Enfin à moitié, tant que Jungwoo ne sera pas revenu, il ne sera jamais vraiment calme.

     Jungwoo n'était toujours pas là, Doyoung continuait de l'appeler sans succès. Fallait-il qu'il déclare sa disparition à la police, ils ne voudraient sûrement rien en faire, vu que Jungwoo est un adulte responsable.

     Doyoung commençait à vraiment s'inquiéter, il était seize heures et toujours aucun signe de vie. Mais il craqua en recevant le coup de grâce quand il alla s'allonger sur le lit, il sentit quelque chose de dur sous lui. Il sortit l'objet de sous la couette, c'était le téléphone de Jungwoo. 

     Doyoung pleura, il devait se montrer fort mais il n'y arrivait pas. Qu'est-il arrivé à mon Jungwoo ?, se demandait Doyoung. Il ne sortait jamais sans prévenir et encore moins sans son téléphone. Il l'alluma, son fond d'écran était une photo de Doyoung en train de dormir, cela le fit sourire, mais il le perdit en voyant les soixante-douze appels manqués et les cent trente-quatre messages non-lus.

     Il était dix-sept heures passées, quand on frappa à la porte d'entrée. Doyoung espérait que ce ne soit pas le Yukhei, ni même personne. Il voulait juste Jungwoo. Doyoung se leva difficilement du lit où il était resté longtemps à vider toutes les larmes de son corps. À pas de loup, il se dirigea vers la porte, il regarda à travers le judas et vit sa voisine. Doyoung lui aurait bien ouvert mais il n'était pas d'humeur pour parler. Alors il ne fit rien. Et sa voisine repartit déçue.

     Doyoung retourna dans le salon. Il s'affala sur le canapé. Que pouvait bien faire Jungwoo en ce moment-même ?

     Doyoung s'endormit sans peine, fatigué d'avoir pleuré et trop réfléchi. Mais le pauvre se réveilla vers dix-neuf heures, avec une atroce migraine comme si quelqu'un essayait de lui perforer la tête pour en sortir contre son gré.

     Il prit quelques médicaments pour calmer son mal de tête et pour dormir. Puis il partit se coucher. Il regarda le plafond le regard vidé d'émotions et ses paupières se fermèrent pour l'envoyer au royaume des songes.

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Je vous offre ce chapitre de bonne humeur ! C'est un cadeau pour vous ! Si vous voulez me faire un cadeau... Des votes c'est le meilleur moyen ! (*rackettage en cour veuillez patienter*)

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Past or future || DowooOù les histoires vivent. Découvrez maintenant