BadSad

Chapitre 3

Mes yeux me piquaient. Mon corps était lourd. Et ma tête me faisait horriblement mal. Seuls les sons de voix toutes différentes résonnaient autour de moi. Je ne savais pas où j'étais, ni à quel moment. Le réveil le plus douloureux.

-Ecartez vous tous et vite ! Indiqua une voix.

-On l'a trouvé comme ça monsieur, on n'a rien fait ! Se justifia un autre.

Je sentis une main se posait sur moi. Mon corps entier se crispa face à cette sensation.

-Aléa, c'est Monsieur Aric, ton professeur de sport. Tu m'entends ?

Je hochais légèrement la tête, impossible de prononcer quelque chose.

-Très bien. Tu as fais un petit malaise, mais tout va bien.

Après une dizaine de minute, je repris mes esprits sous le regard des élèves. Je partis dans les vestiaires après être passée à l'infirmerie. 

Puisque le vestiaire était vide, je me changeais en toute sérénité. Je pris le temps d'enlever mon jogging pour ne pas me faire mal. Mes jambes faisaient peur à voir, j'avais honte. Comment un corps pouvait-être ruiné à ce point ? 

-Oh ! Putain tu fais peur à voir ! Me surprit une voix sortit de nul part.

-Tu aurais pu toquer, merde ! Criai-je

-Je suis venue récupérer ma veste calme toi.

-D'accord, maintenant tu peux partir.

Elle leva les yeux au ciel, me lâcha un dernier regard sur mon corps presque dénudé, avant de partir. Une partie de moi avait été dévoilé, et j'espérais si fort qu'elle soit gardée entre elle et moi.

(...)

Midi, indiquait ma montre. Je me dirigeai vers la cafétéria pour éviter un nouveau malaise. Je m'installais à une table seule, comme à mon habitude. Il faut apprendre à aimer la solitude, car je n'ai pas le choix. Toutes ces histoires m'ont coupées l'envie de manger, mais il le faut, pour ma santé.

-Tu ne manges pas ? Me dit Aubin en s'installant à la table que j'occupais.

-En quoi ça t'intéresse ? Dis-je à Aubin, le meilleur ami de Kyle.

-Je m'inquiétais pour toi, c'est tout.

-Ah bon, c'est nouveau ça maintenant ?

-Tu sais, ce n'est pas parce que Kyle est le pire des cons avec toi, que je le suis forcément.

-Laisse moi rire Aubin. Tu n'étais pas avec lui quand il m'a humilié de nombreuses fois ? Ni même quand il s'en prenait à moi physiquement ?

-C'est du passé.

-Non, c'était il y un mois.

-Peut-être mais je t'ai toujours trouvé attirante.

-Tu as avalé un clown ce midi ?

-Oh Aléa, tu as quoi sur la joue ?

Prise de panique je me figeai. Et si ma mère m'avait frappé quand j'étais inconsciente et que le bleu était apparu que maintenant ? Mon corps transpirait, j'avais beaucoup trop chaud. J'entendais des sifflement dans mes oreilles. Et si quelqu'un avait comprit mon plus gros secret ?

Aubin s'approcha lentement de moi pour toucher ma joue. Mais rien, aucune douleur. C'était avec une énorme surprise que ses lèvres rencontrèrent les miennes.

Point de vue KYLE

J'étais assis avec mes amis autour d'une table de la cafétéria. Nous mangions en se racontant nos histoires habituelles. Mon regard dériva sur Aléa, cette pourriture qui avait décidé de rentrer dans ma vie, avec sa mère.

-Les mecs ? Dis-je.

-Hum ? Répondit Lucas.

-Ça vous direz un petit défi ?

-Contre quoi frérot ? Dit Aubin intéressé.

-Vingt euros ?

-Raconte.

-Si tu réussis à embrasser la pourriture je te les donne.

-Pourquoi faire ?

-Pour la faire chier, tout simplement.

-Trop simple. Cette fille est trop facile et idiote.

Il se leva sûr de lui et se dirigea vers Aléa. Je regardais attentivement la scène le sourire au lèvre.

-Allez donne moi les vingts euros Kyle ! Crie Aubin.

Je vis Aléa partir rapidement de la salle. Je rigolais, satisfais de mon coups. 

Point de vue ALÉA.

J'étais dans les toilettes, impossible de me remettre de mes émotions. Une fois de plus, ils avaient joué avec moi. J'en voulais à la terre entière d'être si naïve. Mon père m'avait laissé dans un monde où les gens les plus mauvais y existaient. 

Je me demandais chaque jour comment ma vie avait-elle autant basculée pour que je puisse souhaiter ma présence auprès des anges. L'enfer c'était ici. À la maison, au lycée, dans le bus, au café, de partout.

Je demandais de l'aide jour et nuit, dans mes prières. Je savais que seule, je n'y arriverais pas. J'étais trop faible pour y parvenir.

Je stoppais tous reniflements quand la porte s'ouvrit laissant entrer deux filles.

-Tu as entendu la rumeur sur Aléa ?

Mon souffle se coupa une nouvelle fois.

-Non ?

-Apparement son corps est remplit de bleu.

-Et ? On ne sait pas ce qui a pu se passer. Ça peut être grave.

-J'avais oublié que tu défendais tout le monde. Râla-t-elle.

-Pas du tout. Mais c'est encore des rumeurs. Et puis on s'en moque.

-A mon avis elle est juste pas net cette fille.

Papa c'est la merde, si tu savais.

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Chapitre un peu court mes stars, je suis désolée ! Je vous poste la suite très rapidement.

N'hésitez pas à donner vos avis, c'est très important pour moi.