Chapitre 3

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PDV Katsuki

Je n'arrive pas à croire que je me sois laissé convaincre par ce mec pour l'aider dans sa lubie stupide. Mais me faire chambrer pendant un millénaire sur mon incapacité à me débarrasser d'un humain, non merci.

Et malgré le fait que ça me faisait vaguement chier au début, j'ai rapidement oublié qu'il était une gêne au départ.

Notre moyen de procéder était simple, en début de journée il m'envoie un sms pour que j'aille au point de rendez-vous. Une fois là-bas, on s'aventurait sur les chantiers pour trouver des sites il les appelle. Pour qu'il puisse faire ces trucs. Je ne vois vraiment pas ce qu'il y a d'intéressant à observer de vieux cailloux graver d'inscription illisible.

Il est bizarre, je ne vois que ça comme explication.

Avait l'air de lui faire plaisir qu'on se promène. Et à mon grand étonnement, il était plutôt silencieux comparé à la veille. La plupart du temps attendez juste le son de son stylo glissé sur les pages de son cahier à anneaux avant qu'il ne vienne me réveiller pour poursuivre notre aventure.

Il lui arrivait souvent de marmonner en revanche, lorsqu'il était plongé dans ses pensées. Et même si au début je ne disais rien, là ça devenait vraiment agaçant.

- Ferme la merde ! Criai-je d'un coup.

- P-Pardon ! Répondit-il de suite en bégayant avant de reprendre la conversation quelques secondes plus tard. Sinon, on va où cette fois.

- Je n'en sais rien... Je ne sais même pas comment tu fais pour trouver un truc.

Moi je trouve ça intéressant en apprendre plus sur ton histoire ou sur les habitants des environs.

Parler pendant encore un long moment, traversant les fourrés de long en large. Jusqu'à arriver à l'un de mes coins de paradis.

C'était un simple petit ruisseau où se déplaçaient des petits poissons aux écailles argentées sur un décor de galets colorés dormant au fond de l'eau. L'eau coupait le chemin créant deux rives identiques de part et d'autre du ruisseau. On pouvait apercevoir quelques rochers sortir le bout de leur nez depuis le fond créant divers chemins permettant de traverser sans aucun souci. Mais en vrai, on n'arrivait jamais à traverser sans patauger dans la flotte.

J'analyse mon compagnon en coin et pu apercevoir un grand sourire s'étirer sur tout le long de son visage, tel un enfant. Ce qui m'arracha, à mon tour, un sourire rempli de fierté. Normalement, je ne viens pas ici accompagné de quelqu'un. Le plus souvent, je suis rejoint par mes amis qui passent leur temps à me taquiner sur mon asociabilité. Cet endroit n'était occupé que de nous trois et maintenant nous étions quatre à l'occuper. Allez savoir le comment, du pourquoi, on est arrivé là mais on était là maintenant.

Soudain, l'humain déposa son gros sac à dos jaune au sol. Il faudra m'expliquer un jour pourquoi il a besoin d'autant d'affaires avec lui. Il sorti un petit carnet à anneaux accompagné d'un porte-mine en plastique rouge. Puis il examina les alentours pour je ne sais quelle raison. Je n'en sais rien, je ne sais vraiment pas ce qui lui passe à l'esprit. À l'aide de ses doigts, ils formaient un petit cadre qu'il faisait glisser sur le paysage. Après un petit moment il eut l'air de trouver ce qu'il cherchait et alla s'asseoir gentiment sur l'herbe, ouvris son cahier en faisant voler les feuilles et commença à crayonner des petits traits qui formait rapidement un paysage.

- Pourquoi dessine-tu ça ? l'interpellais-je

Il sursauta à l'entendre de m'avoir, ne m'intéresse jamais ce qu'il fait d'habitude mais je m'ennuie juste à l'observer.

- Et bien j'avais juste envie de le faire.

- Ça ne te sert à rien ça ne tête pas dans tes recherches.

7 Mois EnsembleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant