Soirée inoubliable

Chapitre 1

Pdv Gianluigi

J'arrive devant la porte de ma chambre et observe la petite scène qui se déroule dans le couloir de l'hôtel.

- Bonne nuit aussi mio amore.

Le couple s'embrasse amoureusement mais se retrouve interrompu par un Thomas Meunier en pyjamas qui glousse.

- Désolé Neymar, j'espère que tu m'en voudra pas trop de dormir avec ton mec !

- Non ne t'inquiètes pas Tom, je vous fais confiance, lance Neymar avec un clin d'œil.

Thomas rentre dans la chambre et le brésilien embrasse une dernière fois son petit-ami avant qu'il ne rentre à son tour. Neymar me souhaites alors une bonne nuit avant de se diriger vers sa chambre. Après avoir déverrouiller la porte, j'entre dans la pièce et pose mon sac avant de me changer. Une fois en pyjama, je m'installe dans le lit double et envoie un message à mes deux enfants de 10 et 12 ans. Le plus grand, Louis Thomas, ne met pas longtemps à me répondre, me disant à quel point je leur manque. Tandis que je me morfond devant mon écran, la poignée s'enclenche et mon capitaine et colocataire de chambre entre. Thiago se change et viens me rejoindre dans le lit.

- Ça m'a crevé ce trajet en bus, pourtant j'ai l'habitude... Soupire mon ami brésilien.

- Pareil, mais le match de demain va être intéressant.

- Surtout quand on est titulaire !

Je lui souris, heureux d'être dans le onze de départ contre l'OL.

- Pas trop déçu que ce soit Neymar qui dorme avec ton chéri ce soir ?

Thiago me regarde droit dans les yeux, un sourire en coin. J'ai beau eu lui répéter que ce n'était pas mon chéri mais il continue avec ça.

- C'est pas mon chéri arrête de forcer.

- Oui bien sûr, et Presnel n'est pas le chéri de Draxler peut-être ?

Je souffle d'exaspération et laisse tomber la discussion. Le capitaine souris de plus belle et éteint la lumière. Je pose mon portable sur la table de nuit et essaie de m'endormir. Thiago remue un peu et au bout de quelques minutes de silence, il continue la discussion.

- N'empêche, plus tu attends, plus tu souffres mon ami.

- Et plus tu me parles de lui, plus tu m'énerves.

Il ricane et finit par se taire. J'ai beau faire la sourde oreille, au fond je sais qu'il a raison. Et ça me fait mal de l'admettre. Parfois, je me demande pourquoi les choses doivent être toujours aussi compliquées. Tous les autres vivent leur histoire d'amour avec leur moitié, leur femmes ou maris et moi je suis coincé à éprouver des sentiments pour quelqu'un de plus jeune, plus beau et qui me voit comme son mentor. Je suis dans la mentor-zone si je puis dire. Au bout de longues minutes de réflexion, je finis par m'endormir, fatigué de ma journée.

***

Le réveil sonne, me sortant du royaume des rêves. On se lève péniblement du lit puis nous descendons dans le réfectoire de l'hôtel pour déjeuner. Après m'être servi, je pars m'assoir entre de Angel et Dani. On parle principalement du match de tout à l'heure jusqu'à ce que notre capitaine nous rejoigne. Alors que j'entame mon croissant tranquillement, Neymar arrive dans le réfectoire accompagné de son colocataire de chambre. Ils partent s'asseoir à la table de Presnel et toute sa troupe, à l'opposé de la notre. Évidemment, il a fallu qu'il s'assoie pile en face de moi. Thiago m'envoie un coup de coude et désigne le joueur par un mouvement de la tête. Angel ricane et Dani n'arrête pas de me fixer en souriant. Ils sont lourds quand ils veulent, de vrais gamins. Le coach fait son apparition dans le réfectoire et nous demande de nous dépêcher pour aller à l'entrainement.

***

Le match s'est terminé il y a plus d'une heure et c'est la fête dans le vestiaire. Nous avons battus l'OL cinq à zéro. Un magnifique match qui restera gravé dans les mémoires. Maestro Kimpembe défile en caleçon dans le vestiaire, enceinte à la main tandis que les autres joueurs rigolent et dansent ensemble. Une main se pose sur mon épaule, interrompant mon observation et je me tourne alors vers mon interlocuteur.

- Très bon match Gigi...

Son sourire si sincère et magnifique me fait sourire à mon tour, comme par réflexe.

- Merci beaucoup Alphonse.

On reste à se regarder quelques secondes avant que Neymar n'arrive et me prenne dans les bras, heureux de cette victoire.

- Yo les gars j'ai une idée d'enfer pour fêter ça ! Ce soir, on va tous en boîte de night ! S'écrie Presnel.

Tous les gars crient de joie tandis que Julian et Kylian commencent à sortir du vestiaire, suivis par le reste de l'équipe. En marchant vers le parking, je fut accosté par Thiago.

- Tu viens avec nous ce soir ?

- Oui, ça fait longtemps que je suis pas allé en boîte de nuit !

- T'as bien raison !

On se salue rapidement puis je rentre chez moi pour me préparer. Une fois près, je reprend la route pour la boîte de nuit où m'attende les autres. Lorsque j'arrive devant, je suis rapidement rejoint par Di Maria et Kurzawa. On entre et rejoint les autres qui sont déjà autour d'une table, verre à la main.

Cela fait maintenant trois heures que nous sommes ici et l'alcool semble avoir déjà bien agir. Marco danse collé serré avec Neymar sur une musique sensuelle, Presnel et Julian se roulent des pelles autour de la table, Marquinhos reluque le cul de Thilo qui danse avec Kylian et Edi danse très collé serré avec Kevin qui ne semble pas repousser son ami. Quand à moi, je suis toujours assis autour de la table, accompagné de Thiago et Angel, bourrés comme jamais qui racontent de la merde depuis tout à l'heure. Et je me fais chier. Je n'ai pas bu assez d'alcool pour participer à leur conversation d'ivrogne et je commence à regretter d'être venu. Tandis que je me morfond avec mon verre à moitié vidé, une main se pose sur mon épaule et je reconnais tout de suite le parisien café au lait. Il m'adresse encore un de ses magnifiques sourire et me fait signe de le suivre. Ce que je fais sans hésiter. On se retrouve dehors, l'air frais aérant mes pensées. Je sens son regard noisette posé sur moi et très vite, je sens le rouge me monter aux joues. J'essaie alors de meubler le blanc avec la pire phrase possible.

- Alors... Sympa la soirée non ?

Il rigole doucement avant de s'approcher de moi.

- Je sais tout Gigi...

- Euh de quoi tu parles ?

- De tes sentiments... Pour moi.

Je déglutit difficilement, pris à mon propre jeu.

- Mais comment tu...

- Thiago m'a tout raconté.

Putains de merde. Je savais qu'au fond il ne valait pas mieux que Presnel niveau discrétion. Maintenant, je n'ose plus le regarder dans les yeux. Mais tandis que je contemple mes chaussures, mort de honte, sa main se pose sur ma joue et me fais relever la tête. Il plante son regard dans le miens et se penche doucement vers moi. Mon cœur bat à la chamade alors qu'il vient poser ses lèvres sur les miennes. Je ne réalise pas tout de suite ce qu'il se passe mais la douceur de ses lèvres me ramène vite à la réalité. Je pose alors mes mains sur ses haches et lui m'entoure le cou avec les siennes. Je soupire de bonheur en approfondissant le baiser, passant ma langue dans sa bouche. Ce baiser dépasse tous les baisers que j'ai échangé tellement les sensations sont exquises et agréables. Les papillons s'affolent dans mon ventre, me demandant toujours plus de contact. Alphonse semble le remarquer et rompt le baiser. Il m'adresse un petit sourire en coin et me tire vers le parking.