La magie de Noël est dans le cœur des êtres les plus pures. Alors qu'ils sont les êtres les plus précieux au monde, des semblant de noirceur rôdent près d'eux. Un être seul peut très vite se retrouver emprisonner dans les cages obscures du Mal.
Ne l...
Incrédule, la femme regarda les étudiants d'un air moqueur :
« Vous n'êtes pas trop vieux pour faire encore cela.
– Halloween est pour tout le monde madame. Répondit le plus jeune d'un air certain. »
Elle le dévisagea avec liberté mais voyant qu'il n'était en rien gêné, finit par rouler des yeux.
« Je n'en ai pas et vous devriez réviser vos examens. Persifla-t-elle*. »
Elle leur claqua rudement la porte. Ils furent quelque peu déçus de cette mauvaise aventure, à nouveau, le plus jeune reprit la parole :
« Ne nous laissons pas décourager par cette mégère ! Il y a encore pleins de maisons ! »
Le lendemain, Jeongin se réveilla de bonne humeur, la récolte d'hier avait été excellente bien que certaines maisons ne voulaient leur laisser de quoi se régaler. Il se prépara et, une brosse à dents dans la bouche, consulta son emploi du temps. Il faillit cracher le contenu de sa bouche en voyant qu'il avait un cours en commun avec celle qui faisait battre son cœur.
C'était une jeune fille un peu boulotte au regard sombre. Elle portait toujours ce caractère désagréable et criard. Le garçon était tombé fou amoureux d'elle. Il adorait ses cheveux bruns parfois ondulés, parfois lisses. Sa voix mauvaise et agressive. Il lui souriait toujours et recevait la fureur. Il avait vu bon nombre de films et s'était dit qu'il pourrait la changer, c'est pourquoi il fut amoureux d'elle.
La voiture s'arrêta. Ses amis étaient en face. Il sortit de la voiture.
« Tu n'oublies rien ? Demanda la mère. »
Il se retourna ahuri et se pencha pour embrasser sa joue.
« A ce soir maman.
– Ne mange pas trop de bonbons. »
Il lui gratifia un sourire qui voulait tout simplement dire qu'il ne respecterait pas sa demande.
« Justin n'est pas venu ? S'inquiéta-t-il, ne voyant son ami.
– Il a mangé tous ses bonbons hier. Répondit le plus vieux. »
Ils partirent vers les casiers. A quelques pas de celui du plus jeune, se trouvait le casier de sa bien-aimée.
« Jeongin, si tu récupères son numéro aujourd'hui, je te donne tous mes bonbons. »
Il regarda la jeune femme avant de secouer la tête.
« Elle ne voudra jamais.
– Essaie au moins. Intervint le français.
– C'est facile pour toi de dire ça, toutes les filles sont à tes pieds. Maria ne voudra jamais de moi.
– Quelle idée d'avoir eu le begin pour cette sorcière aussi. Ajouta le plus vieux.
– Je suis sûre qu'elle a un bon fond, il faut juste l'aider à sortir de cette carapace. Se défendit Jeongin. »
La sonnerie retentit, elle disparut.
« Ma proposition est valable jusqu'à ce soir. Finit par dire Joshua en tapant amicalement sur l'épaule du petit. »
Jeongin réfléchit tout le long des cours qu'il avait la matinée. Il ne savait pas grande chose sur cette fille. Il la connaissait froide et insensible et prétendait à un cœur tendre. Il voulait essayer mais si elle refusait, ses espoirs seraient-ils brisés ?
Non. Il retenterait.
« Coucou comment ça va ?! »
Elle ne sursauta guère, elle tourna simplement la tête avec horreur.
« Qu'est-ce que tu fais là ?
– Je peux m'assoir à côté de toi ? On a le même cours si t'avais pas remarqué.
– Fais comme tu veux, je ne suis pas ta mère. Avança-t-elle avec mépris.
– Cool. Hier j'ai eu pleins de bonbons, tu en veux ?
– Non. »
Il prit son sachet et laissa le contenu s'étaler sur la table.
« Je te conseille ceux-là, ils sont excellents, le secret c'est le caramel à l'intérieur.
– Tu es sourd ou juste con ?
– Pardon ?
– Je t'ai dit non.
– Tu es sûre ? Dit-il en agitant un sachet devant elle ; elle l'attrapa et le balança.
– Tu les as eus pour Halloween ?
– Oui. Avoua Jeongin en se levant. »
Le professeur arriva. Il prit la sucrerie et retourna à sa place.
« Je déteste Halloween. C'est commercial et je lutte à ma manière contre la société de consommation. »
Il resta étourdi pendant un moment, elle écrivit ses notes.
« La – la quoi ?
– La société de consommation... Tu ne sais pas ce que c'est ? »
Il secoua la tête de gauche à droite. Elle soupira.
« Pauvre ignorant.
– Je peux avoir ton numéro ? »
Elle se tourna alertée. Elle allait protester mais se ravisa.
« Pourquoi pas. »
Mais Jeongin ne voyait point ce sourire délétère** qui cachait la noirceur.
*Persifler : Tourner au ridicule par des propos ironiques
**Délétère : Toxique, nuisible, dangereux
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