Chapter I : Where The Real Challenge Begin

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Média: You can't escape me- by CK9C

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Noir. Tout est noir.

"Réveille-toi flemmarde.
-Quel bon réveil avec cette phrase...
-Tu veux pas non plus que je te baise les pieds ?
-Ah... Quel plaisir de te parler ma chère.
-C'est pas le moment là ! Rappelle-toi de ce qui s'est passé ! Et tu as encore mal à la nuque. Et regarde comme on est serrés comme des sardines dans ce camion !
-Ah... C'est vrai... On s'est faits prendre.
-Oui ! Et tes parents ne sont pas avec nous !
-QUOI ? "

"Maman ? Papa ?"

Pas de réponse. Que des têtes regardant par terre ou devant elles, dans le vide. Un silence de marbre entrecoupé par les rires des deux soldats dans la cabine du conducteur.

"On s'est faits niqués... On va aller dans un camp et se faire gazer directement.
-Oui... Tiens bon... Je vais trouver un moyen de nous échapper.
-Non mais je rêve ? Jamais personne n'a pu s'évader lors d'un convoi.
-Fais-moi confiance.
-Hmph... Je te ferais toujours confiance de toute façon...
-Bien-"

Le camion vire sur un virage et envoie tout le monde sur le côté gauche, s'écrasant tous en même temps. On peut entendre parmi les cris de surprise les rires sadiques des gardes de la Gestapo.

"Ffff... Ce sont pas des Allemands pour rien, crache-t-elle.
-T'as raison... Si seulement je pouvais tous les changer, comme ça... Détruire ce Reich... Tuer Hitler... Tout le monde serait enfin moins con.
-T'as les bons mots pour dire ça. Franche comme jamais.
-Eh eh je sais."

Le camion s'arrête enfin, et les deux gardent sortent de la cabine, se dirigeant vers la porte arrière, tout en abattant leurs matraques sur les côtés du camion en rigolant. Les portes arrières s'ouvrent enfin sur les deux hommes, vêtus de kaki avec un kepi.

Alors que sa tête se met à trembler, les deux soldats regardent vers la jeune femme brune, coiffée d'un chignon.

"Eh ! Jackpot ! On a eu une schizophrène ! Quelle chance on a Jacky!
-Tu peux le dire, dit le présumé Jacky en se lèchant les lèvres."

La panique envahit tout le cerveau de Maesta, alors qu'elle tente de trouver une échappatoire.

D'une soudaine pulsion, la jeune brune envoie son poing dans la tête du premier soldat, avant de fait un high kick à l'autre, tous les deux restant pour l'instant cloués au sol.

Maesta se met à courir à une vitesse folle, contre des grillages. Elle n'avait pas reconnu qu'elle était près du camp de Porspoder, et qu'elle courait très près des grillages d'aragnotal, un métal fait à partir d'araignées mutées, oxydés, depuis le temps que ce camp existe.

La jeune schizophrène entend au loin les aboiements des chiens, et les rugissements des ligres, réclamant leur repas.

Son coeur bondit dans sa poitrine, tellement qu'elle pense qu'il va se bloquer dans sa gorge. Ses jambes vont de plus en plus vite, courant sur le béton dur et humide de Bretagne.

"EH ! VIENS PAR ICI SALE MALADE !"

Une colère sans précédent se dresse dans tout son corps. Qu'avait dit le soldat ? Elle n'était pas malade, elle était juste une jeune femme particulière, qui était beaucoup plus rusée et intelligente que ces babouins.

Maesta savait ce qu'ils tentaient de provoquer: une pulsion qui permetterait de l'intercepter, mais elle ne se laisse pas faire.

Alors que le brouillard de la pointe de la France commençait à s'épaissir, à devenir extrêmement dense que l'on ne pouvait voir qu'à quelques mètres.

Les jambes endolories et fatiguées, la brune s'arrête doucement, une sensation connue intervenant de toutes parts. La jeune femme regarde autour d'elle, perdue, essayant de trouver au moins l'ombre d'un village ou d'une voiture qu'elle pourrait s'enfuir avec, mais rien.

Seul le vide venait la comprimer, seule la solitude venait l'entourer de son éteau insécurisant. À ce moment là, elle se sentit comme avant, seule même avec sa meilleure amie, seule pour toujours, à jamais différente des autres.

Oui, vous vous posez la question, la schizophrénie n'est plus guérisable ? Non, depuis 100 ans, à cause de la pollution d'un nouveau genre, les gènes de la maladie ont changés, et est maintenant devenue un petit monstre qui s'acharne sur le cerveau petit à petit, jusqu'à devenir plus que l'ombre de soi-même.

"Reprends-toi ! Tes démons ne doivent pas revenir de si tôt !
-Tr-trop tard... La brume... Elle m'opresse... J-je ne peux pas...
-Cours vers le Nord bon Dieu ! La ville nous attend !
-Je-je... J'ai peur."

Athèna souffle, regardant avec empathie Maesta.

"Darling, je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'aussi courageuse mais qui n'a pas du tout confiance en elle... Tu es une battante...
-Tu sais pourquoi je te nomme Athèna ? En l'honneur de la déesse grecque de la Guerre. C'est toi la combattante, je me demande encore pourquoi j'ai pris les rênes avec autant d'avidité...
-Tu vois ! Tu les as pris avec avidité ! Tu avais confiance en toi là. Jamais ton instinct ne t'éloignera de la route qui te conduira jusqu'à ton but.
-Tu as raison... Merci !
-De rien poulette. "

Tout à coup, un coup de feu retentit et une énorme douleur se propage dans son mollet. Le corps de la jeune femme tombe jusqu'à rencontrer le sol, sentant un liquide poisseux et chaud sortir à une vitesse folle de sa jambe, avec une énorme décharge électrique.

"MERDE !"

"Alors ? Tu te croyais plus rusée que nous ? demande une voix masculine, suivit d'un rire grave."

Tout commençait à devenir flou, et la vision de Maesta se met à devenir noire, la douleur la faisant grogner et serrer ses dents, l'électricité parcourant ses veines piur affecter le plus de nerfs possible.

Le soldat de la Gestapo soulève la jeune schizophrène et la met sur son épaule, tout en la montrant à son collège comme un trophée de chasse.

Et un schizophrène de plus vers les chambres à gaz.

Our Wicked And Sick To The Bone World (An Original Sci-Fi Story) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant