I. Le Bruit Court.

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Dans la plupart des cas, la schizophrénie apparaît chez les adolescents ainsi que chez les jeunes adultes. Toutefois, elle peut aussi arriver dans d’autres cas, le plus difficile à diagnostiquer est lorsqu’elle fait son apparition chez les enfants. Les parents se disent qu’ils doivent avoir des amis imaginaires, que tout ce qu’ils voient n’est pas vrai. Ils sont alors peu alerté par la situation que subissent leur progéniture. Une situation qui met l'enfant dans une position où il doute constamment. Le petit être est livré à lui-même, dans le délire de son inconscient et est tout bonnement incapable de savoir ce qui est vrai ou ce qui est faux.

Cette maladie est connue, mais très peu sait qu’elles en sont les réels conséquences. La description qui est faites de nos jours peut s'avérer fausse, et chacun partage son propre avis. Certains parleront à tort d’un changement d’identité, d’autres diront à raison qu’il s’agit d’hallucination auditives et visuelles. Cependant, les limitations de la schizophrénie ne sont pas définies.

Dans la littérature, il était rare de voir des cas de schizophrénie voire même de psychose. Les premiers à avoir écrit là-dessus se comptent sur les doigts d'une main. Mais celui qui a sans doute fait le portrait le plus ressemblant de cette maladie est Guy de Maupassant dans son œuvre fantastique, le Horla. Ici, tout comme le personnage, nous sommes livré à nous-même pensant alors vraiment que la créature du Horla existe. Mais en réalité, avec le point de vue du 21ème siècle, nous pouvons dire qu’il peut s'agir là d'un véritable cas de schizophrénie entraînant paranoïa et acte violent. Brûlant alors la maison à la fin de l’histoire, le narrateur laisse envisager que le monstre n'est pas parti. Il ne l’est pas, car il est dans sa tête.

Dans l'art, cette pathologie est plus connue. « La maladie, la folie et la mort sont les anges noirs qui ont veillé sur mon berceau à ma naissance », disait Edvard Munch qui était lui-même schizophrène. Plus représentatif dans les peintures, elle semble être un moteur pour certains artistes qui essaient en couchant le pinceau sur le papier, d'exprimer cette folie qui les ronge.

Mais qu'en est-il de personnes dites « lambda » ? Ces personnes qui tous les jours doivent faire face à leur esprit qui les pousse vers le fond. Et bien, en réalité, chaque homme est différent, et chaque schizophrénie est différente. Aucun ne peut être pris en généralité, il faut que tous les cas soient étudiés avec minutie, et leurs histoires se traceront toutes de différentes manières.

Jack Jones est un des rares cas de cette psychose infantile, il a été diagnostiqué schizophrène à l’âge de 7 ans, et interné en hôpital jusqu’à ses 22 ans. Jones était intéressant, premièrement dû à son âge mais aussi dû au fait que peu importe la situation, il restait indifférent à tout ce qui l’entourait. C’est une des raisons pour laquelle il fut autant interné, les médecins avaient peine à savoir quel traitement choisir pour lui. Ses rares crises de tourmentes s'avéraient extrêmement violentes, plus pour lui que pour ce qui l'entourait. La première victime de sa maladie, était lui-même. Ses hallucinations étaient une véritable corde accrochée autour de son cou qui se resserrait à mesure que ses crises se présentaient. En dehors de cela, Jones était un jeune homme distant, presque froid, communiquant très peu sur lui ou sur sa famille, il restait toujours avec un livre à la main. Les aides-soignants tentaient tant bien que mal de le faire parler, mais rien n'y faisait, il se taisait, spécifiquement quand on le questionnait sur le collier qu'il portait. Une croix du Christ, noir, attaché à une chaîne noire aussi. Dans ces circonstances, il devenait un peu plus agressif, mais jamais irrespectueux.

Lorsque Jack put enfin sortir de l'hôpital, le monde n’avait pas changé, les couleurs restaient pâles et les individus inintéressants. L’ennui voilà ce qui en était toujours ressorti de ce qui l'entourait. Au moment de sa « libération », il avait même regretté l’asile. Simplement car il avait droit de lire des livres, qu'il avait des cours gratuits et avait eu droit à une formation juridique. C’est lui qui l’avait choisie. Un moyen sans doute de se protéger du monde qu'il allait affronter. Mais dehors, il ne ressentait plus aucun goût. Tout était devenu fade.

Le Schizophrène NormalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant