Prologue

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J'ouvre les yeux sous les bruits incessants de mon réveil. Je lève difficilement mon bras pour l'éteindre, je gémis de douleur causée par mes côtes. J'entends des gémissements et des pleure venu du salon. Je me lève doucement en serrant les dents. J'ouvre ma porte délicatement et me dirige à pas de loup vers le salon appréhendant ce que je vais voir. En entrant dans le salon j'étouffe un cri. Ma mère gisant au sol se tord de douleur. Je cours vers elle et m'agenouille à côté d'elle. Elle lève ses yeux remplis de larmes vers moi.

- Tu peux te lever ? Dis-je en sentant les larmes monter.

- Nan, aide-moi s'il te plaît, murmura-t-elle.

Je me lève et lui prend doucement le bras en la voyant grimacer. Je l'aide à se lever et place son bras sur mon épaule. Je l'emmène lentement vers la salle de bain. Je la fais s'asseoir sur la cuvette des toilettes. Je prends la trousse des premiers secours, prends ce dont j'aurais besoin et commence à la soigner en s'arrêtant dès que j'entends un gémissement de sa part. Je bande les endroits les plus importants. Une fois la tâche faite je l'emmène dans mon lit et l'oblige à dormir. Je lui caresse les cheveux jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Je sors et referme la porte de ma chambre sans faire de bruits. Je soupire et une larme coule sur ma joue. Je l'essuie avec le dos de ma main et pars vers la cuisine. Je regarde ce qu'il y a dans le frigo et décide de faire des pâtes pour ce midi. Je commence à mettre la table pour trois personnes quand j'entends la porte d'entrée claquer. Je sursaute et éparpille les yeux. Mon cœur s'emballe et je me retourne lentement. Mon père est à l'embrasure de la cuisine.

- Bon...bonjour papa, dis-je en essayant de paraître normal.

Il ne répond pas et me fixe. La peur commence à monter en moi et je baisse le regard.

- On mange quoi ? Dit-il d'un ton froid.

- Des pâtes, dis-je sans relever le regard.

Il se déplace vers la table et s'assoit.

- Va chercher ta mère, dis-lui qu'on mange.

Je me dirige vers ma chambre et réveille ma mère en la prévenant que papa disait qu'on mangeait. Elle se lève brusquement en entendant ma phrase. Elle se dirige vers la table et s'assoit sans regarder mon père tandis que je sers tout le monde. Je dépose la casserole au milieu de la table sur un dessous-de-plat et on commence à manger dans un silence pesant, même si pour ma part je m'y suis habitué. Mon père finit son assiette, s'essuie la bouche et joint c'est main.

- On va déménager dit-il.

Je lève le regard vers lui et le rabaisse aussi tôt.

- Je veux que Lise trouve du travail, Louane toi tu iras dans le lycée du quartier d'à côté, dit-il avant de se lever et de partir je ne sais ou dehors.

Je regarde maman qui elle a toujours le regard baissé vers son assiette.

- T'en pense quoi, dis-je en continuant de manger mes pâtes.

- Toute façon mon avis ne compte pas, dit-elle en lâchant un petit rire nerveux.

Je la regarde sans lever ma tête. Après tout elle a raison, quoiqu'on n'en pense il s'en fiche, il fait ce qu'il veut. Je soupire.

-Tu vas travailler dans quoi ? Dis-je en la regardant.

- Je pense travailler dans un bar, dit-elle en levant son regard vers moi.

 - Je pourrais faire un petit boulot après les cours pour ramener un peu d'argent, dis-je en la fixant.

- Nan, tu dois te concentrer sur tes cours, dit-elle hésitante.

- Maman, on a du mal à finir les mois on a besoin d'argent, et être serveuse ne ramènera pas assez donc je vais travailler à côté pour ramener un salaire, dis-je désespérer.

Elle me regarde sans parler pendant un moment, elle soupire d'exaspération.

- D'accord mais fait attention, dit-elle inquiète.

- Ne t'inquiète pas, dis-je avec un sourire rassurant. Mais je me demande pourquoi il veut qu'on déménage d'un coup quand même.

- Je ne sais pas, mais bon voyons ça comme un nouveau départ, dit-elle en souriant.

Mais son sourire est forcé, elle sait aussi bien que moi que ce n'est pas un nouveau départ. On finit de manger dans le silence. Je lui dis d'aller dormir que je dormirai dans le canapé pour ne pas lui faire mal. Mon père a banni ma mère du lit depuis maintenant deux mois mais nous n'avons pas l'argent dans acheter un autre donc elle dort avec moi. Je débarrasse la table et fais la vaisselle. Je me dirige vers le salon, prends-la couvertures et l'oreiller qui sont dans les placards à côtés et m'allonge dans le canapé. Je tente de m'endormir en vain. Donc je m'allonge sur le dos et regarde le plafond qui commence à pourrir à cause de l'humidité. 

Ce n'est peut-être pas si mal de déménager me dis-je à moi-même avant de m'endormir enfin. Pendant mon sommeil j'entends:

"Ta gentillesse te perdra"

Et je sais pertinemment qui ma dit ça, il n'y a pas trente-six mille solutions.







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Hello hello!! 

Voici le prologue de Délabré. J'espère qu'il vous a plu et si vous avez des conseils dîtes moi (ou même si vous repérez des fautes ou des phrases qui n'ont aucun sens *-*' oui ça peut m'arriver d'écrire des phrases sans sens 😅)

Voilà je vous laisse ici et je vous dis à la prochaine !!


928 mots

DélabréOù les histoires vivent. Découvrez maintenant