Chapitre 6

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Je regarde l'heure et remarque qu'il me reste moins de dix minutes avant les cours. Je sèche mes larmes, je sors de la cabine et pars vers le miroir. Je retouche mon maquillage pour qu'on ne voie pas que j'ai pleuré et mon bleue. Je prends mon sac et sors des toilettes en prenant une grande inspiration. Je me dirige lentement vers ma salle de classe, j'entre et m'assois au fond. Par chance dans ce cours il n'y avait pas la bande.

Pendant tout le cours j'ai été concentrer et à écouter les cours, pour une fois je ne me suis pas renfermé dans ma bulle. Je me suis concentré pour la simple et bonne raison que je voulais arrêter de penser, de m'imaginer des scènes et de stresser.

La sonnerie me sors de ma concentration et le stresse remonte à grands pas. Je me dirige lentement vers mon prochain cours, dès que je rentre je vois la bande rigoler ensemble. Je souffle et m'assois au premier rang, le plus loin d'eux. Les rires s'arrêtent puis j'halète. Leur regard me brûle la peau comme un feu vivant qui brûle tout sur son passage sans regret, sans rancune. Je respire un bon coup et essaye tant bien que mal de me concentrer sur le cours qui est bien évidemment ennuyant.

Quand le cours est fini je reste planter là, je reste dans mes pensées. Quand les ombres des personnes de la bande se placent devant moi, je sais que je dois parler. Je dois expliquer. Même si je n'ai aucun compte à leur rendre j'ai envie de leur parler, de tout leur dire. Je relève le regard et effectivement tout la bande est là à me fixer. Je leur fait signe de s'asseoir ce qui les étonna au début mais ils le font sans rechigner. Je souffle un bon coup.


- Désolé de vous avoir ignoré, mais je vais tout vous expliquer, dis-je hésitante.

- Les jeunes sortaient s'il vous plaît, dit le professeur son sac sous le bras.

- Partez ne vous inquiétez pas on fermera derrière nous, dit Warren.

- Hum... Je ne peux pas vous laissez seul dans une salle les jeunes surtout qu'il y a cours, dit-il hésitant.

- J'ai dit que vous pouvez partir, dit Warren avec colère.


Le professeur souffla mais s'en alla de la salle de classe qui était il y a quelques minutes remplies. Lana mit sa main sur la mienne pour m'inciter à parler. Je calme les battements de mon coeur et prends une grande inspiration avant de raconter ses souvenirs, mes souvenirs.


-J'avais une meilleure amie, que je voyais comme ma soeur. Elle savait tout de moi et je savais tout d'elle, enfin c'est ce qu'on pensait. Elle s'appelait Kayla, je souris en me remémorant tous ces souvenirs. À cette période ou plutôt dans cette école je me faisais harceler, et Kayla était bien la seule à me traiter normalement, d'égal à égal et à me défendre. On s'est vite adoré, on s'est dit tous nos secrets mais je ne sais comment une certaine personne la appris, mon sourire disparaît instantanément. Il l'a poussé à bout, elle ne me disait rien, elle prenait tout en secret sans me le dire, au bout d'un moment j'ai appris qu'elle s'était suicidée me laissant une lettre, m'expliquant qu'elle avait découvert mon secret, qu'elle était désolée de ne pas l'avoir deviné plus tôt et de ne pas m'avoir aidé. Que cette personne l'avait menacé, et qu'elle s'en fichait des menaces car elle ne voulait pas me laisser seule. J'ai vite compris que c'était ma faute, s'il l'avait pas menacé elle serait encore là aujourd'hui.


Je m'essuis la seule larme qui avait réussi à couler sur ma joue. Toute la bande me regardait, Warren prit ma main. Je voyais dans ses yeux qu'il voulait se retenir de poser des questions, je lui fis un signe de tête qu'il voulait dire qu'il pouvait les poser.


- De qui parles-tu quand tu dis "il" ? Et de qu'elle secret elle parle ?


Les questions qui fâchent. Je regarde ailleurs, je fuis son regard. J'avais honte, il fit une légère pression sur ma main, je le regarde enfin dans les yeux. Je souffle et dis :


- Je peux pas le dire, c'est trop long et compliqué, dis-je en baissant la tête tout en la secouant de gauche à droite.

- Tu peux me le dire et à la bande, personne ne dira rien je te le promets, dit-il d'une voix douce.


Je relève la tête et le fixe, je guette son regard et comprends qu'il est sincère. J'allais parler quand la deuxième sonnerie pour annoncer le début du cours sonne. Je referme la bouche et reprends mes esprits, je ne peux pas leur dire.


- Je ne peux pas, on ne se connaît depuis même pas quelques jours, dis-je en baissant encore une fois la tête.

- D'accord, je ne vais pas te forcer, dit-il en me lâchant la main.


Je sais qu'il est déçu, mais je ne peux pas leurs dire à moins de les mettre en danger. Ils se lèvent et se dirigent vers la porte. Je comprends quand je les voie s'arrêter à la porte et me regarder.


- Tu viens ? Dit Lana en me souriant.


Je leur souris puis me lève et les rejoins. J'ai eu peur qu'après leur avoir raconté il m'ignore comme moi je les ai ignoré. Je me dis que peut-être je peux leur raconter. Mais est-ce que je peux vraiment leur dire, qui me dit qu'ils ne vont pas être dégoûtés et me laisser seule ?

Qui me dit qu'ils ne vont pas se moquer de moi ? Mais peut-être quand faite c'est moi qui réfléchis trop ? Je ne sais pas, je ne sais rien, je suis perdu. Perdu en territoire inconnu, face à de nouveaux sentiments.


Je peux leur faire confiance et leur dire la vérité sur mes blessures ?


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Désolé du retard, j'ai enfin fini le Chapitre 6 de Délabré. J'espère qu'il vous a plus ;) Pour tout vous avouer j'ai fini décrire ce chapitre avec des musiques Disney en fond, la petite fille en moi et ressortis grâce à une ami que j'apprécie vraiment beauuucoup ;p


Voilà à plus au Chapitre 7 :)


1050 mots

DélabréOù les histoires vivent. Découvrez maintenant