be quiet please.

36 6 1
                                    

vieux jeu.

répondais-je en me retournant pour ne pas le laisser voir mes joues rougir.


Raiden quitte le café me laissant un gros dix dollars de pourboire. il m'a laissé en prime un papier...

827-6829 appelle moi.

je ne sais pas. d'un côté je suis triste depuis toujours, mais de l'autre, je dois avouer qu'il est si beau, si mystérieux. comme s'il avait un secret enfoui profond. comme si je le savais sans le savoir. j'y penserai et surtout j'attendrai avant d'en parler à James. le connaissant, il ne me lâchera pas tant que je donne pas un moindre signe de vie au bel homme. c'est donc la raison que je garde ce papier précieusement dans ma poche et ne l'entrera pas encore dans mes contacts. James le sera le temps venu.

je fini mon service et j'attends enfin pour Yolande. celle qui fait le barista après moi. c'est une assez vielle dame. elle ne fait pas son âge. elle peut être désagréable parfois. elle crois que parce qu'elle a soixante-cinq ans, elle a tout vécu et connait tout. elle me tape royalement sur les nerfs quand elle veut.

madame est arrivé trente minutes en retard. je ne veux même pas entendre son excuse qui ne fera pas de sens. je prends mon téléphone et déguerpis aussi vite que l'éclair. je marchais sans crier guère du lever du soleil. j'étais épuisé. toujours très fatigué rarement épuisé. je finis par arriver chez moi après quelques dizaines de minutes de marche.


je m'installe dans le fond de mon garde-robe pour penser. a rien. je prends mon téléphone bien enfoncé dans le fond de ma grande poche. j'ai rentré le numéro de cet homme dans mes notes. devrais-je l'appeler ou l'ignorer. il est très tôt le matin, je doute qu'il répondra. je m'endors la tête appuyée sur le dur mur de bois. je rêve.

l'homme à mes côtés est beau. grand. la mâchoire bien définie, une barbe du matin et des cheveux à la fois ébouriffés mais coiffé. c'est l'homme du café. il porte un toxedo chic mais à l'air confortable. je me jette un coup d'œil. je porte une longue robe blanche arrêtant à mes cheville. elle est ouverte sur mes hanches. mes petites ballerine dorées ne couvrent à peine mon pied exposé à l'air frais.

nous ne faisons que marcher l'air de Mozzart venant bercer nos tympans. il s'arrête d'un coup presque sec me faisant un signe de tête pour danser. sans secondes de réflexion je me retrouve dans son enlace. elle est protective, chaude et réconfortante. je ne pense plus à l'orphelinat, mes cicatrices, mes problèmes. tout le paysage autour de nous devient noir. je sers l'homme plus fort mais me retrouve les deux bras autour de ma taille à moi. il a disparu. je suis seule encore. plus personne pour m'aider.

je me réveille me cognant durement la tête contre le mur. je me lève pour y regarder l'heure. 5h23. je n'ai pas sommeil.

je repense intensément à ce rêve étrange, mais satisfaisant à la fois. je ne connais à peine cet humain, comment puis-je faire un beau rêve de moi à ses côtés. je dois halluciner. de toute façon des yeux et un style comme le sien, doit attirer plusieurs femmes.

enfin rendu au café en fin d'après midi, je remplace Marie qui a demandé de finir plus tôt par cause d'hier. je ne me fis pas demander deux fois. je me ferais payer plus. quel dommage. personne n'est au café je suis seule. j'écoute donc la télévision, la chaine de nouvelles.

Raiden Irin toujours en liberté. certains l'ont vu dans le nord lorsqu'il s'enfuyait de son crime. cinq adolescentes qui partait du...

je change de poste choquée. c'était lui. le tueur. c'est donc pour cette raison qu'il me disait drôlement quelque chose hier soir. mon ventre se tordu par nervosité que le tueur revienne ce soir.

ding ding

fut la porte avant de se refermer. je me rendis en avant. lui. il étais devant le comptoir les mains ensanglantées avec une veste noire.

j'ai besoin d'aide...

lorsque les mains de Raiden se retrouvèrent enfin de couleur peau, sa veste nettoyée, il resta dans le fond. sans même vouloir en savoir plus sur son crime je le fixais. en entier. il étais torse nu. il est bien cadré.

ça ne me derange pas. je n'ai pas peur de vous. pourquoi le serais-je? je n'ai pas peur de la mort.

lui dis-je lorsqu'il essaya de me réconforter me disant qu'il ne me touchera pas. même si ça ne m'aurait guère déplu. il me demanda de rester derrière jusqu'à la fin de mes heures. l'erreur: je l'ai invité à rester chez moi. je vais essayer de réduire les meurtres. essayer.

je fini après ce qui m'a parut deux heures interminables. je fais partir Raiden par derrière dans les gouttières avant que Marie ne revienne pour la journée. je la salue puis en profite pour sortir les déchets. il mit sa veste et son capuchon puis me pris par la hanche, me faisant ressentir quelques frissons au toucher de sa main. à chaque peu de personnes que nous croisions, il me serra un peu plus vers son grand et musclé torse.

il est étendu à à peine un mètre de moi sur le canapé lisant des recueils de Victor Hugo. alors que moi je lisait quelques romans inconnu venant d'écrivains de Londres. ce moment dura au moins deux petites heures. il me lançait quelques regards, que je lui rendit quelques secondes après chaque.

je me réveille un livre appuyé sur le haut de ma poitrine. nous sommes dimanche. le seul jour où est-ce que le café est fermé.

tu n'as pas beaucoup d'ingrédients mais assez pour un risotto végétarien. cela te plairait?

prise au dépourvu, j'accepte curieuse que cet homme sache cuisiner. mieux que des céréales comme à mon habitude les dimanches.

c'était une assez belle nuit, nous avons dégusté ce risotto, puis avons regarder quelques films de Charlie Chaplin et autre.

Raiden Irin est peut-être un tueur, mais il a du savoir-vivre et, je dois avouer, il n'est pas mal formé non plus.

Dangerous Attraction  PAUSEDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant