Chapitre 10

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     Lucien me fixe, on ne dirait même pas un être humain mais plutôt une bête, j'ai l'impression que Nathan a doublé de volume, Lucien s'avance vers moi, je recule, me retourne et cours jusqu'à l'orée de la forêt mais c'est sans compté la vitesse de Lucien, je sens une force m'attrapé et me plaqué contre un arbre, je sens une vive douleur dans le dos et n'arrive pas à retenir un cri de douleur, mes lèvres se crispent, je ferme les yeux et des larmes viennent couler sur mes joues. J'ouvre les yeux et découvre avec surprise que le regard de Lucien n'est pas le même que lorsqu'il a tabassé Tyler, c'est plus de la curiosité. J'approche ma main de son visage, il fait un mouvement de recul mais se laisse faire, je lui caresse la joue doucement tout en lui demandant: " Tu sais qui je suis ?" Il hoche la tête, je continue mes questions: " Est ce que tu me feras du mal ?" Il secoue la tête énergiquement, je sourie et me détend, puis soudain sans que je m'en rende compte il lève sa main et la pose doucement sur le haut de mon crâne en me caressant les cheveux, je ferme les yeux en souriant et finit par lui dire:" Rend moi Nathan s'il te plait." Il hoche la tête, il se recule et ferme les yeux. Il n'y a pas d'horrible craquement cette fois-ci, quand il rouvre les yeux, c'est le regard de Nathan que je retrouve, il me regarde l'air satisfait et me dit: " Tu me crois maintenant ?
- Oui, dis-je encore sous le choc.
- Tant mieux, dit-il en se retournant. " Pus il s'en va, mes gestes précèdent ma pensée car je lui demande:" Tu vas où ?
- Je rentre chez moi, j'ai fais ce que je voulais te prouver aujourd'hui, qu'est ce que tu veux que je fasse de plus ?" Je ne sais pas quoi dire, je décide donc d'inventer un faux argument pour rester plus longtemps avec lui:" Lucien m'a déglingué le dos tout à l'heure, je pense pas arrivé à conduire jusqu'à chez moi..." Il sourit et me dit:" Je te raccompagne." Nous retournons à mon scooter, Nathan se met à l'avant et je m'accroche à lui, je sens ses muscles frissonner à mon contact.

Nous sommes arrivés devant chez moi, je vois que mes parents sont partis, ma mère m'a laissé un message en disant qu'elle a vu mon mot et qu'elle m'autorisait à sortir jusqu'à 19h, je me retourne vers Nathan et lui demande gêné:" Tu peux m'aider à monter s'il te plait." Il sourit de plaisir, enfin je crois, et sans que je m'y attende, me soulève en mode princesse avant de rentrer dans la maison, je m'accroche à son T-shirt, ma joue collée contre son torse. Arrivé à ma chambre, il me dépose sur mon lit, je lâche une grimace de douleur, il me demande: " Tu veux que je te fasse un massage des épaules ?" Ça question me surprend mais j'hoche la tête, mes gestes viennent avant ma réflexion et ça m'énerve, j'enlève mon pull et garde mon T-shirt, je sens des mains se poser sur mes épaules, sur ses massages je souffle de plaisir, ça me fait beaucoup de bien. A la fin de ses massages, il se lève et me regarde dans les yeux, je lève à mon tour et m'approche de lui un peu trop près je pense, je mets ma main sur son torse, je n'avais jamais vraiment remarqué qu'il était aussi musclé, ça a l'air de lui faire de l'effet car son visage se crispe et il met sa tête en arrière, puis soudain il me lance: " Tu ne sais pas à quel point je dois me retenir pour ne pas t'embrasser..." Sa remarque ne me laisse pas indifférente, je rougis, pas seulement pour ce qu'il l'a dit mais parce que moi aussi j'ai envie qu'il m'embrasse, puis à mon tour je lance: " Qu'est ce qui t'en empêche..." Flûte ! Qu'est ce que je viens de dire !!!! Il me regarde surpris, il s'approche de moi, ça me surprend tellement que je tombe sur le lit, ce qui le fait rire. Je rougis, il s'assoit à côté de moi et s'approche de mon visage, il me dit en chuchotant:" S'il te plait ne bouge pas..." Je reste figé, nos fronts se touchent et nos nez sont presque collés, j'ai du mal à me retenir de ne pas m'avancer mais il m'a dit de ne pas bouger, enfin nos lèvres se scellent. C'est un baiser sucré et plein de douceur, il met sa main derrière ma nuque pour approfondir le baiser, je m'approche de lui et met mes mains contre son torse. Le baiser devient de plus en plus torride, nos lèvres se décollent avant de se re sceller, j'ai des millions de frissons et des papillons dans tous le corps, puis sans que je m'en rende compte il retire ses lèvres et se met à descendre vers mon cou, mon cœur palpite comme jamais, j'ai l'impression d'être au paradis. Tout d'un coup, j'ai l'impression qu'il se rend compte de ce qu'il fait car il bondit du lit, comme il l'avait la dernière fois et se répète a voix basse:" Non putain, non, je peux pas...faut que je me contrôle...faut que je me contrôle." J'embrasse si mal que ça ? Je me lève et lui dit:" Je suis désolé d'embrasser aussi mal." Il me regarde interloqué et me répond cash:" Toi ? Embrasser mal ? Tu te fiche de moi là ? Tu me rends complètement maboul Lou, dis moi tu ressens des frissons et des papillons dans le ventre n'est ce pas ?
- Ou...oui, dis-je gêné.
- Et quand j'ai arrêté de t'embrasser tu as été vexé parce que tu voulais que je continue.
- Je..., je rougis jusqu'aux oreilles, ou...oui j'imagine.
- Eh bien dis toi que tous ça, tous ce que tu ressens dans ton corps, pour moi c'est décuplé, parce que comme je ne suis pas seul dans ma tête je peux accéder à la totalité de mon cerveau et donc tout est décuplé, mon intelligence, mes sentiments et...mes sensations. En gros par exemple quand je te touche tu as des frissons, eh bien moi quand tu me touches c'est encore pire, je deviens complètement "excité", c'est pour ça que j'ai mal réagit l'autre jour en cour d'SVT." Cette conversation commence à me gêner profondément, j'ai pas l'habitude d'avoir des sentiments envers un garçon mais j'ai encore moins l'habitude "d'exciter" un garçon, mais ça veut donc dire...oh doux Jésus, je viens de voir la bosse vers le bas de son pantalon, je me cache les yeux, histoire qu'il comprenne et il a l'air de comprendre car il balance un "merde" du feux de Dieu, il me dit: " Je suis désolé...
- C'est pas grave, dis-je encore retourné, t'y peut rien...
- Tu peux te retourner ?" J'hésite et finit par le faire, sauf que je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi proche, je me perds dans ses yeux bleues, ce que j'adore faire, il me sourit et me dit: " Tu sais tout à l'heure, je t'ai dit que je t'aimais et que j'étais fou de toi..." Je sens la question arrivé et je décide de prendre les devants: " Oui.
- Oui quoi ?
- Oui je t'aime Nathan, bien plus que tu ne peux l'imaginer et c'est pour ça que j'accepte avec la plus grande joie du monde de sortir avec toi." Je vois son regard s'illuminer, il sourit jusqu'aux oreilles et je décide de l'embrasser. Je ne me lasserais jamais de ses lèvres chaudes et douces, il met ses mains derrière ma nuque et commence à me plaquer, document, contre le mur, j'approfondie encore plus le baiser en mettant mes mais derrière sa nuque également, le baiser redevient torride comme tout à l'heure mais Nathan décide de se retirer en disant: " Je pense qu'il faut qu'on s'arrête là avant qu'on fasse une bêtise." J'hoche la tête quand même un peu frustré, oui je suis frustré et alors ! Je le regarde et lui demande: " Tu peux rester un peu avec moi s'il te plaît.
- Tout ce que tu voudras mon ange." C'est la première fois qu'il m'appelle ainsi et j'adore. Je me couche sur mon lit l'invitant à me rejoindre, il s'assoit et finit par s'allonger à mes côtés, je tourne vers lui et lui demande: " Tu as déjà embrassé une fille avant moi ?
- Oui, une fois et c'était beaucoup moins bien qu'avec toi, et toi ?
- Non tu es mon premier baisé, avouais-je honteuse. "Il sourit, passe son bras de l'autre côté et se rapproche de moi, je blottis contre son torse, sa chaleur me fait sentir en sécurité, je sens qu'il m'embrasse le front, puis soudain il enlève son T-shirt, il est torse nu devant moi et je rougi en voyant tous ses muscles saillants devant moi, il sourit à ma réaction et me demande:" Est ce que tu peux me toucher s'il te plaît ? Je veux voir à quel point tu me fait de l'effet ?
- Pourquoi tu n'as pas assez de preuves, dis-je en souriant et en montrant sa bosse encore proéminente.
- Je veux juste connaître mes limites." Bon ba puisqu'il me le demande, je rapproche de lui et pose mes mains sur son torse, déjà je sens des frissons, ça commence mal, si à peine je le touche et qu'il...vous avez compris, j'imagine pas la suite. Je décide quand même de continuer, je passe mes doigts sur sa musculature, je le sens souffler contre mon oreille, mais il se détend peu à peu, je lui demande:" Ça va pour l'instant ?
- Oui j'arrive à géré, dit-il serein." Je continue de balader mes doigts de long en large sur son torse, il frissonne surtout vers le bas du nombril, normal vous direz...ensuite je fais un geste qui m'échappe totalement, je pose mes lèvres contre son torse, je le sens se tendre comme jamais mais je décide de continuer, je laisse mes lèvres se balader un peu peu partout sur le haut du torse de Nathan...je suis pas méchante non plus. Plus je l'embrasse plus j'ai l'impression qu'il se cambre, je décide donc d'arrêter, dès que j'arrête il me regarde en me disant: " Oh putain, continue je t'en supplie...
- Non Nathan, ça suffit pour aujourd'hui...
- Oui désolé tu as raison, tu peux me dire où sont les toilettes." Je lui indique tout en ayant les joue aussi rouge qu'un panneau de signalisation.

PDV Nathan:

Je sors des toilettes, cette fille me rend complètement taré, j'arrive à contrôler mes sautes de personnalité mais pas mon corps et c'est très frustrant. Quand elle me posait des baisers sur mon torse, à chaque endroit où elle posait ses lèvres si douces, j'avais l'impression qu'un chaleur m'envahissait dans tous mon corps, je pouvais plus me retenir, je n'arrivais plus à penser, à réfléchir, je me retenais de faire quelque chose de stupide et surtout je m'empêchait de pousser des souffles de plaisirs. Je ne voulais pas la mettre mal à l'aise, même si quand elle rougit elle me fait littéralement craqué mais ça aurait été égoïste de ma part. Je retourne dans sa chambre et la retrouve endormi sur son lit, je souris d'attendrissement et me couche à côté d'elle, je ne remets pas mon T-shirt pour pouvoir sentir sa respiration contre mon torse. Je me colle à elle et la serre contre moi. Sa respiration m'apaise tellement que je m'endors à ses côtés et pour une fois dans ma vie ce fut un sommeil sans cauchemar.

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