XII

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POURQUOI TU ME PARLES ENCORE ?

FLASHBACK

Dorian: Maman ? Pourquoi pleures ?

Mère: Pour rien , mon fils. Pour rien.

Père: Oui, oui c'est ça fiston. Maman pleure pour rien. Va vite dans ta chambre !

Mère: Écoute papa tu veux? Aller monte Dorian.

Dorian: J'ai pas envie. Moi être pas fatigué !

Père: Monte ! Ou c'est la ceinture au cul gamin !

Dorian: Pas envie moi ! Je veux ma... ma maman ! Et toi pas c***** !

Père: Pardon p'tit c** ! Viens là !

Dorian: Non! Aie !

FIN DU FLASHBACK

J'étais très mouvementé à ce que je venais de dire mais il fallait que cette relation cesse. J'avais mal, plus mal que quand mon père me fouettait. C'était encore plus mal que quand vous saignez fortement quelque part pendant un long moment sans remède.

Je m'en allai du groupe en me cachant toujours le visage pour qu'on ne remarque pas que je possède des blessures et que l'on me bombarde de questions absurdes, inutiles et ordinaires tel que "qui t'a fais ça" ou alors "tu vas bien". En grossomodo, des questions bel et bien inutiles en leur genre.

Je me dirigeais vers les toilettes sans m'en rendre compte. Sûrement que c'est ici où je déverse mes larmes lorsque je ne peux plus me retenir en public. Car oui, moi je n'aime pas faire des chichis en public et le pire c'est de pleurer en public. Ça m'était arrivé l'année dernière en 6e. J'étais tellement en colère contre Loane que je ne supportais plus ce poids sur mes épaules.

Je m'enfermai dans les toilettes à clef. Les larmes coulèrent Toutes seules, sans mon autorisation. Mais elles avaient tenu assez longtemps pour qu'on évite de dire dans la cours "Dorian pleure ! Le truc rare surtout que c'est une brute". C'est donc aussi pour ne pas perdre ma certaine popularité.

Toc, toc, toc !

Qui toque à la porte des toilettes ? Sûrement pour savoir s'ils sont disponibles.

Toc, toc, toc !

Encore ?! Mais qui peut bien vouloir insister à ouvrir des toilettes fermés alors que les autres sont inoccupés. Je dis que les toilettes sont condamnés mais la personne persista.

... : Ouvre !

Je reconnu de suite à qui appartenait la voix. C'était celle de Romain, la personne que je venais de quitter à contrecœur. Je m'emballais soudainement. Mon cœur se mit à battre plus fort, ma respiration s'accélera, je m'embrasai.

Romain: Dorian ouvre ! Je sais que c'est toi qui est à l'intérieur des toilettes.

Moi: Qui te fait penser que c'est Dorian, le c**.

J'avais pris une voix plus grave et plus virile (déjà que la mienne l'était) pour soit disant camoufler la mienne, en vain.

Romain: Dorian, je sais que c'est toi arrête de te cacher. Je sais que c'est toi tu as beau tenter de faire une autre voix je te reconnais. Je reconnaîtrai ta voix entre mille.

"Je reconnaîtrai ta voix entre mille"

Cette phrase résonnait dans ma tête. Cela me fit exploser intérieurement de bonheur. C'était étrange, je ne pouvais pas l'aimer, ressentir toutes ces sensations pour lui ou pour un garçon en général. Ce n'était pas possible du tout. Je n'étais sûrement pas gay, je ne suis ni homophobe. Mais là c'est différent. Je ne pouvais pas porter ce lourd fardeau sur mes épaules.

Pourquoi moi ? Pourquoi es-tu que c'est moi qui doit assumer tout ça ? Je ne peux pas, je ne veux pas être comme cela.

Romain: Allez, s'il te plaît, ouvre. Je ne vais pas te mordre tu sais.

Je me mis à rigoler. Pourquoi d'ailleurs ? Je ne sais pas.

J'ouvris la porte doucement et Romain se tenait juste derrière elle. Il me fixait, inquiet. Je ne le regardais pas. Pas parce que j'avais honte, non. Au contraire, c'était parce qu'il me faisait de l'effet. Je crois que je venais de comprendre que je l'aimais vraiment. Que je ressentais malheureusement des choses pour les garçons mais que je ne voulais pas l'accepter. Mes yeux se remplirent d'eau, qui coula sous forme de larmes. L'eau était le magma et les larmes la lave.

Romain: Pourquoi tu pleures ?

Mais je ne pleurait pas, mes yeux transpirait, c'est tout. Ils font leur vie, à moins que ce ne soit pour autre chose...

Moi: Pourquoi tu me parles encore alors que... que je t'avais dis que je ne voulais plus te... te parler, Romain ?

Romain: Parce que pour moi tu restes toujours mon ami, ou collègue, comme tu veux. Mais non je ne veux pas qu'on ne se parle plus et j'insiste.

Moi: Fais ce que tu veux mais je ne te répondrai pas à ce que tu me dira.

Romain : Ah non, tu me parlera, un point c'est tout. Il n'y a pas moyen, là.

J'acquieçais lentement et il me sourit d'un sourire charmeur. Ses yeux chocolats vanille étaient sûrement posés sur moi, malgré que je ne regardais que ses chaussures. Là où il me fixait, je sentait une chaleur agréable. Une sensation nouvelle s'empara de moi. De l'amour, non ! C'est bon j'en ai marre je ne veux pas ressentir tout ça pour lui. Ce n'est peut-être pas un tombeur mais il l'est malheureusement pour moi, et je ne peux pas le nier.

PS: I'm Scared ™ || CorrectionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant