3. Manoir vivant

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En rentrant chez moi, je marche vers la cuisine pour y trouver à manger. Comme d'habitude, le frigo est vide. Pas grave, je mangerais plus tard. J'envoie un rapide message à Gwen pour quelle m'envoie les devoirs de demain. Je n'ai pas envie de réfléchir sur Nietzsche aujourdhui. Je me dirige vers ma chambre et m'affale sur mon lit. Je prends le livre trouvé plus tôt et commence à le feuilleter. Il y a plein de symbole associé à des noms. Je ne comprends rien. Les habitants étaient soit des sorciers, soit des cinglés. Je ferme le livre dépassée pas tout ça. Le sang, les symboles qui ne veulent rien dire, la chambre parfaitement propre. Je me lève et décide d'aller commander une pizza. En attendant, je regarde une émission stupide à la télévision.

Quand on sonne à la porte, je vais ouvrir et paye le livreur qui me dévisage de la tête aux pieds. Lui il n'aura pas son pourboire. Il s'en va et de loin je vois une silhouette habillée de noir mais je ne vois pas son visage. Étrange.

Le lendemain matin, l'horrible sonnerie de mon réveil me tire dun rêve bizarre où j'étais en train d'embrasser la silhouette de hier. Je me lève et commence ma routine. Devant le miroir, je vois d'horribles cernes qui contrastent avec mon teint pâle. On fera avec. Je m'habille, prends ma veste et sors. Évidemment, je suis encore en retard, je cours jusqu'au lycée et retrouve Gwen devant.

-Salut Gwen

-Salut Sel, ça va ?

-J'ai passé une drôle de nuit mais ça va et toi ? C'est quoi cette tenue ?

Gwen avait mis une robe ce qui est très rare pour elle. Et des talons. Mon Dieu, où est passé mon amie ?

-J'ai un rencard ce soir tu te rappelles ?

-Ah oui avec Jérôme.

-Oui, tu me trouves comment ?

-Euh, changée ?

-Oui bon, j'ai voulu faire un effort. Tu sauras survivre sans moi ce soir ?

-Oui je vais retourner au manoir

-QUOI ?! Mais tu es folle, il y a certainement un assassin !

-Au moins si je meurs je n'aurais plus de devoir

-Ce n'est pas drôle.

-Pour moi si, j'ai un rencard avec l'inconnu

-Je ne saurais rien dire pour t'en empêcher ?

-Non, désolée

-Tu ne crois pas qu'il faudrait appeler la police plutôt

-Non, gâche pas tout, personne n'est mort, il n'y avait pas de cadavre.

-Okay, je lâche laffaire mais fais attention

-Oui caporal Desforges

Gwen soupire en levant les yeux au ciel et nous nous dirigeons vers les salles de classes.

À la fin de la journée, je vois Gwen se diriger directement vers son Apollon, je décide de faire de même pour mon manoir. C'est avec Tokio Hotel sur les oreilles que j'y arrive. Rien n'a changé. Ah non, je retire ce que j'ai dit : la porte principale est ouverte. Je prends ça comme un signe du destin, il veut que j'y retourne. Je rentre rapidement pour ne pas être repérée. Rappelez-vous les enfants, l'urbex est interdit. Normalement.

Je décide de ne pas m'attarder plus longtemps un rez-de-chaussée et monte d'un pas décidé vers la bibliothèque du premier étage. Cette pièce est toujours aussi envoutante. Je regarde les tranches des livres pour lire leur titre. Un d'eux attire mon attention : «Les vampires à travers les âges». Évidemment, je m'en empare aussitôt et commence à le lire sur le sofa. Le livre est vieux et fragile, je le magne donc avec précaution. Je commence à le lire, le livre commence à la préhistoire. Quand je commence à lire, un bruit au deuxième étage vient interrompre mon paragraphe. Je laisse le livre sur la table et commence à monter, je suis quand même sur mes gardes avec ce qu'il s'est passé la veille. J'arrive devant la salle de bain, je ne vois rien. Je vais donc dans la chambre. Je ne vois rien de spéciale, je décide de me retourner quand soudain, une chose attire mon attention sur le lit. Je m'en approche et je remarque que c'est un morceau de papier avec un mot. Plus exactement quatre mots : «Rends-moi mon livre ». J'ai un mouvement de recul.

- Qui est là ? Qui habite ici ?

Évidemment, seul le silence pesant de la maison me répond. Je m'en doutais. Je décide quand même de rester et de retourner dans la bibliothèque. Si il n'ose pas venir me voir c'est qu'il a plus peur que moi donc je n'ai aucun soucis à me faire. Je redescends quand je sens une masse s'abattre sur moi. Je n'ai pas le temps de voir qui m'attaque que mes yeux sont déjà bandés. Je sens qu'il me porte, enfin j'imagine que c'est un homme, une femme n'a pas autant de force. Je sens qu'on me couche sur une surface molle et confortable. On a dû m'amener dans une des chambres.

-Qui es-tu ?

-Quelqu'un à qui tu as causé des ennuis dernièrement.

Effectivement, sa voix grave me confirme que c'est un homme.

-Quoi ? Tu parles du vieux livre ?

-Et toi tu parles trop mais tu es intéressante, même différente.

-Évidemment, tu en vois beaucoup des gothiques dans le coin ?

-Non, ni des assez courageuse pour venir ici

-Oh merci de compliment. Je peux rentrer chez moi ou on va continuer à papoter ? Parce que même si ton lit est confortable, j'ai faim moi.

-Ça tombe bien moi aussi et aujourd'hui on ma livré à domicile.

Je n'ai pas le temps de répliquer je sens deux objets piquants s'enfoncer dans ma gorge, des crocs. Je suis à peine consciente quand je sens un liquide chaud couler dans ma gorge. Ensuite, je sens une brûlure sur mon bassin. Puis plus rien.

Le Symbole MortelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant