En arrivant à destination, la beauté des lieux m'envahi tout de suite, ce manoir est toujours aussi envoutant. Gwen na pas l'air du même avis vu la grimace présente sur son visage.
-Tu veux vraiment que l'on rentre dans ce truc ? me demande-t-elle
-Ce truc ? Comment tu peux dire ça ? Il est magnifique, si ça avait été ma maison je ne l'aurais jamais abandonnée !
On s'en approche et on remarque que la porte a été condamnée. C'est étrange, elle ne l'était pas la dernière fois que je suis venue.
-Et maintenant on fait comment pour rentrer Selyna ?
-Tu vois ce mur ?
-Oui je ne suis pas encore aveugle
-Et bien ça va être notre porte d'entrée
-Je ne saurais jamais escalader ce mur. Tu es folle ?
-Je te ferais la courte échelle
-Et toi après comment feras-tu ?
-Moi j'ai l'avantage de mes rangers, ça ne glisse pas
-Okay Sherlock, allons-y alors.
Nous avançons jusqu'au mur et je tends mes mains pour aider Gwen à escalader le mur. Après je prends mon élan et passe au-dessus sans difficulté. Mission réussie. Nous nous retrouvons face à un jardin dont les herbes nous arrivent à la hauteur du bassin.
-Je pense que le jardinier a pris sa retraite
-Non tu crois ? Je vais abimer mes chaussures
-Mets-toi pieds nus alors
-Parfois je me demande comment je peux supporter ton humour
-Tu m'aimes trop voilà la raison. Bon on reste plantée là à parler chaussures ou on avance ?
Elle répond en s'exécutant, je la rattrape facilement car elle marche lentement en regardant à chaque pas où elle met ses pieds. On commence à faire le tour du manoir, toutes les fenêtres sont condamnées par des planches de bois, par chance, il y a une porte qui donne sur le jardin. Nous nous en approchons pressées de découvrir l'intérieur. Enfin moi plus que mon amie.
Je pousse doucement la porte qui fait un grincement digne des plus grands films dhorreur. Je prends mon téléphone dans ma poche et allume la lampe torche. Nous sommes dans ce qui devait être une cuisine à l'époque. Il y a encore de la vaisselle qui traine comme si les propriétaires avaient dû partir précipitamment. Nous continuons à avancer quand Gwen m'interpelle :
-Tu es sûr que cest prudent ?
-Tu vas faire ta chochotte longtemps ? Fais-moi confiance, il ne peut rien nous arriver.
Nous arrivons dans un magnifique salon. Il y a des canapés très anciens en velours vert. Et une table basse remplie de livres qui étrangement ne sont pas couverts de poussière. Je décide de ne pas m'attarder dessus plus longtemps. Je remarque une magnifique cheminée, j'aurais tellement voulu habiter ici et lire ces livres au coin du feu. Je décide de m'aventurer au premier étage, ma fidèle amie me suis toujours mais reste derrière moi. Les marches grincent sous mes pieds. Soudain, on entend un bruit au-dessus de nous.
-C'était quoi ça ? s'inquiète Gwen
-C'est une vieille maison il doit y avoir des chats ou des oiseaux. Arrête de flipper.
On continue à monter les marches et nous débouchons sur un couloir avec plusieurs portes. Les deux premières sont deux chambres identiques et sans aucunes décorations, les secondes sont deux salles de bain identiques elles aussi. La dernière porte est fermée. Je décide de louvrir et là je découvre mon paradis. Une magnifique bibliothèque avec des fauteuils, un bureau et des livres qui recouvrent tous les murs. Je tombe immédiatement amoureuse de cette pièce et commence à parcourir les livres. Il y a surtout des classiques de la littérature française mais aussi de la littérature anglaise. Mais il y a aussi des livres dont je ne comprends pas le sens. Un deux attire mon attention : L'encyclopédie des runes. Je l'ouvres et je me retrouve devant pleins de dessins qui n'ont aucun sens pour moi. Je décide de le remettre à sa place, je reviendrais plus tard. Ayant fini d'explorer l'étage, je commence à monter les marche pour continuer notre exploration. Le deuxième étage a moins de portes, il n'y en a que deux. La première donne sur une chambre. Je reste bouche bée devant la beauté de cette chambre. Il y a un lit à baldaquin rouge et noir, des tableaux qui trainent sur un chevalet ou accrochés aux murs. On retrouve une cheminée comme celle du rez-de-chaussée sauf que celle-là a l'air d'avoir servi il n'y a pas longtemps. Après réflexion, la chambre est nickel, le lit est fait avec des draps propres et il n'y a pas une trace de poussière. Je quitte donc la chambre intriguée et je rentre dans la deuxième pièce qui savère être la salle de bain. Gwen m'arrête :
-Sel, ce n'est pas du sang là, par terre ?
-C'est certainement de la peinture
-Tu es sûre ?
-Attends sur le pas de la porte
-Tu vas faire quoi ?
-À ton avis ? M'assurer que ce n'est pas du sang
Je me penche et touche la flaque de liquide rouge. Mon coeur rate un battement. C'est du sang et il n'est pas sec. Gwen devine à ma figure qu'elle avait raison.
-C'est du sang ?
-Ça m'en a tout lair
-Et si il nest pas sec, ça veut dire que, que
-Que quelqu'un s'est vidé de son sang à cet endroit il n'y a pas longtemps
-Mais on n'a vu personne, ça devait être lui le bruit
-Gwen, tu as déjà vu quelqu'un perdre autant de sang et réussir à s'enfuir, et par-dessus tout par la fenêtre du deuxième étage ?
-Il a peut-être pris les escaliers
Je me tourne vers la fenêtre ouverte et je vois des empreintes de doigts ensanglantées.
-Je ne pense pas
Gwen regarde dans ma direction
-Dans ce cas il vaudrait peut-être mieux y aller et vite ; me dit-elle le regard apeuré
-D'accord
Nous redescendons quand je me rappelle d'une chose
-Gwen attends-moi dehors j'arrive.
-Quoi ? Mais pourquoi ?
-Je vais chercher un truc
-Mais quoi ?
-L'encyclopédie
-Tu es folle ma parole
-Va mattendre
Je ne dois pas le dire deux fois, elle s'en va en courant. Je retourne dans la bibliothèque et prends le livre que je mets dans mon sac. Avant de fermer la porte, je dis : « à demain » car je n'en ai pas fini avec ce manoir. Je retrouve mon amie devant le mur et on utilise le même moyen pour sortir que pour rentrer. Ensuite, on se sépare pour retourner chez nous.
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Le Symbole Mortel
FantasySelyna, adolescente gothique de 17 ans tombe sous le charme d'un manoir qui va lui causer quelques soucis. Entrez dans la vie pas commune d'une adolescente elle aussi peu commune et partagez ses péripéties