Un.

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Tout comme mes parents, le ciel et le soleil ne m'apparaissent que en rêve. Depuis plusieurs mois, je suis enfermée dans cette pièce coincée entre le réveille et le sommeille, je ne sais plus faire la différence entre un homme et une ombre.
Une douleur brusque me traverse le ventre pour glisser jusqu'à ma gorge, une toux violente me prends soudainement m'obligeant à me cambrer en arrière. Ma vue se trouble est dans l'obscurité je peux apercevoir une ombre sortir de ma bouche entre ouverte.

Tout s'arrête en l'espace de quelques secondes. Seul les picotements dans mon dos reste intactes, couverte de sueur, je m'allonge sur le bitume froid et ferment les yeux.

Habituellement fragile, je ne sais combien de temps je vais pouvoir rester en vie. J'ai l'impression de me battre contre une chose éphémère à l'intérieur de moi depuis des années me fatiguant encore et encore.

Depuis que l'on m'as séparé de mes parents on ne m'as donnée ni eau ni nourriture et je ne ressens pas le besoin de boire ou manger quoi que se soit, je veux juste que tout cela s'arrête.

*

Les paupières fermaient, je trouve la pièce bizarrement lumineuse. Je m'empresse d'ouvrir les yeux mais aussitôt ouvert que je les referment tellement la lumière est puissante puis les rouvres en clignant à plusieurs reprise pour m'habituer.

Un garçon, peut être légèrement plus vieux que moi se trouvent debout à côté d'une porte en métal. Il s'approche de mon corps figé par la fatigue et s'accroupit pour me porter tel une princesse.

-C'est fini. Tu as gagnée le combat. Tu peux te reposer maintenant. Dit-il avant que je retombe dans un profond sommeil.

*

Un mal de tête affreux me pousse à me réveiller. La première chose que je vois est un mur blanc semblable à ceux des hôpitaux, un rideau est tirée devant moi et derrière moi. Doucement mais sûrement, j'arrive à me redresser faisant tomber la couverture pâle, je découvre alors un corps masqué par des bleues tournant au violet, coupure encore rouge et bandage.

Des bribes de souvenirs me reviennent subitement me faisant criée de peur.
Agressée par une ombre qui me ressemble, je peux me voir volée de l'autre bout de la pièce, me faire frapper et me bloquer en l'air, plaquée contre un mur.
Une dame arrive essoufflée me sortant alors de ma torpeur. C'est lèvres s'étirent en un sourire triste, elle s'abaisse pour prendre un gant humide qui était il y a peu plongé dans une bassine remplie d'eau et essuie mon visage sûrement déformée par la peur.

-Ne t'inquiète pas, c'est finie. Me dit-elle en souriant.

"C'est fini, tu as gagnée le combat" Cette phrase résonne dans ma tête, plusieurs questions me traverse alors l'esprit.
Question que je pose, le regard dans le vide :

-Qu'est-ce qui est fini ? Qui êtes vous ? Où suis-je ? Et qui était ce garçon ?

-Ton combat. Tu as su nous prouver que tu étais plus forte que le démon en toi. Tu es à l'infirmerie de l'école des "diable" et si par ce garçon tu veux dire l'homme qui t'as porter jusqu'ici c'est Alexander. Répond le médecin qui m'as emmenée dans cette établissement plusieurs mois plus tôt.

Je suppose alors que la dame est une infirmière, et elle s'éclipse calmement pour nous laisser parler. L'homme prends une chaise et vient s'asseoir près de moi. En le voyant ainsi, je peux facilement remarquer qu'une auréole rouge foncé l'entour. Il commence alors un monologue farfelu que je peine à croire :

-Je m'appelle Richard. Je t'ai emmenée ici sous la demande de tes parents, ton père est demi-démon, il est venu ici, comme toi, pour apprendre à se contrôler pour vivre une vie normal. Tu étais beaucoup trop instable pour te laisser avec les autres de l'école alors je t'ai enfermée dans une pièce sombre pour que tu puisse combattre ce qui est en toi, un démon à part entière et tu as gagnée.

-Quoi ? Alors d'après vous je serais possédée ?

Il rigole à ma réflexion et répond :

-Non, nous avons tous un être en nous, ange ou démon et dans ton cas tu as un démon mais ton aura est blanche, seule les anges ont des auras blanches. On peut dire que tu es un cas particulier et ça sera très dure pour toi de te faire accepter ici.

-Alors l'auréole que je vois autour de vous c'est l'aura qui vous présente en tant qu'être ? Demandais-je peu sûr.

-Oui, c'est exactement ça. Répond t'il légèrement surpris. Je suis désolé d'avoir était si froid avec toi le premier jour mais il fallait que je détermine qui tu étais réellement pour protéger cette école.

-Alors, qui suis-je ?

NICE DEMONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant