Autumn day || Jimin ||

10-La cause du sourire de Jimin

Quelques heures plutôt,

PDV Jimin:

     Ce matin, en ouvrant les rideaux de ma chambre, j'ai vu le soleil se lever, parsemant le ciel de sublime couleur rosé. J'ai vu la vie autour de moi, des gens qui marchaient d'un pas plus ou moins déterminé vers une direction qui m'était inconnue. J'ai vu les arbres dansaient sur la douse mélodie de ce vent d'hiver. J'ai vu des chats, des chiens adoucirent les maux de leurs maîtres, des enfants ceux de leurs parents, puis j'ai vu Yoongi, mon ami, endormi sur le canapé et bizarrement je me suis senti apaisé. Non pas que ce soit la vision de celui-ci qui m'ai réconforté mais plus celle d'un aspect du monde que j'ai tendance à oublier. Un monde qui regorge de beauté et de charme. Un monde qui m'attire et me pousse à de longue ballade périlleuse dans un froid glacial.

Une fois dehors, je n'avais pas réellement de but, seul celui d'oublier.

     En effet, je pense que cela n'a pas échappé à mes proches mais je ne me sens pas au mieux, c'est dernier temps. Il faut dire que ça a été la fin de beaucoup de choses. Tout d'abord, la fin d'une potentielle amitié avec Taehyung, nos sentiments l'un envers l'autre sont trop différents et malheuresement selon lui incompatible. La fin d'un couple aussi, Namjoon et Matthieu, le fameux Matjoon, je ne me sens pas directement affecté par cette rupture mais c'est vrai que de voir mon meilleur ami au plus mal m'attriste énormement. En ce moment c'est ça mais pas que, c'est également la fin d'un espoir qui me nourrit depuis maintenant bien trop longtemps. Pol, évidemment, je parle de Pol.
Alors il est vrai que sortir et entendre d'autres bruits que ceux de mes pleurs qui s'abattent sur mes joues me fait le plus grand bien.

     Je errais donc emporté par les mouvements de foule. Je parcourais les rues de cette ville, l'impression d'être dans un labyrinthe sans échappatoire. Trouverai-je cette sortie? Celle qui me permettrait de ne plus m'égarer, d'avancer en ligne droite sans me retourner, celle qui m'assurerait un avenir meilleur sans peur ni crainte d'être blessé.
Je ne sais pas si je crois au destin mais pour une fois j'ai bien envie d'y croire. J'éspère que ce destin m'aidera chaque jours à ouvrir mes rideaux vers un monde peuplé d'êtres épanouis et épanouissant.

     Fatigué par cette ballade plus longue que prévue, je décide de m'assoir à la terrasse d'un café, un peu étrange en hiver, me direz-vous, mais sachez que je ne suis pas à un rhume près. Et puis ça me fait du bien de sentir cette brise carressée ma peau, d'inspirer cette si douse odeur de café mélangé à celle de la terre mouillée par les dernières pluies. Je ferme les yeux et j'entends les pas des gens autour de moi résonné dans ma tête, leurs pieds foulent les flacs d'eau et s'éloignent. Tiens certains se rapprochent. Se rapprochent. Se rapprochent de plus en plus. Et puis, et puis plus rien.

J'ouvres les yeux.

En face de moi, une simple silhouette en contre jour, je ne devine pas les traits de son visage mais pourtant je reconnais cette personne. Cette posture, la manière dont ses cheveux fuguent emporté par le vent, je ne peux pas voir son visage mais pourtant je l'imagine d'une harmonie parfaite, alors, oui, ça ne peut être qu'elle.

~~~

PDV Pol:

     L'hiver me déprime, c'est ton gris constant et ce monde qui va au ralenti, j'ai l'impression d'être dans un mauvais film en noir et blanc. Rien ne se passe, après il est vrai que d'habitude rien ne se passe non plus dans ma vie mais au moins je vois le soleil. Et je déprime moins quand il y a du soleil. Malgré cela, je pense éprouver de la compassion pour l'hiver. Certe, il nous apparait comme le plus glacial de ces frères mais en soi je me dis qu'il faut peut-être juste apprendre à l'aimer mais pour apprendre à l'aimer il faudrait déjà savoir aimer, c'est pour ça que je n'aime pas l'hiver. J'ai essayé de me réjouir des premières neiges, de me détendre à l'écoute de la pluie, mais je n'y arrive pas c'est peut-être ma nature qui me pousse à ne pas t'aimer, mon cher hiver.