[ CaptainSwan ] OS 9

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Je n'arrivais pas à le croire, je ne pouvais tous simplement pas m'imaginer que c'était réel.

« Emma, ma chérie, essaye de comprendre. » a dit ma mère en faisant un pas vers moi.

Je me suis reculée aussitôt. Elle me répugnait. Son visage pouvait contenir toute la déception du monde que je ne le lui pardonnerai pas.

« Non ! Non, justement je ne comprend pas et je ne comprend pas pourquoi ! »

J'ai vu son visage se déformer un peu plus sous le ton de ma voix et ses yeux commençaient à s'emplir de larme. Mon père a passé un bras autour de sa hanche pour la soutenir.

« Nous n'avions pas le choix ! Sinon nos Royaumes allaient partir en guerre ! »

« Donc vous avez proposé de me vendre ?Je ne vois pas comment je pourrais vous pardonner pour ça. » j'ai ris jaune en me massant le front. « Et dire que je vous pensais être des héros... Vous êtes tombés bien bas. »

J'ai envoyé un regard dévastateur à mes deux parents et j'ai tourné les talons, traversant d'un pas assuré le château jusque dans ma chambre.

J'ai entendu ma mère s'effondrer dans les bras de mon père mais je n'ai même pas eu de pincement au coeur, celui ci était déjà trop blessé par ce qu'ils venaient de me faire.

J'ai fermé la porte de ma chambre à double tour et je me suis effondrée au sol, le coeur en miette, chiffonnant ma robe volumineuse. Comment avaient-ils pu ? Je ne les pensais pas aussi faible. Je pensais qu'ils se battraient, qu'ils garderaient espoir, comme ils me l'avait appris. Je m'étais trompée. Des pensées noires m'envahissaient, je ne savais plus quoi penser. Ma vie ne serait plus jamais la même.

J'ai secoué la tête en me relevant. Je devais chassé tous mes tournants et pour ça rien n'était mieux que les balades dans les rues du Royaume.

Je me suis changée en quelques choses de plus discret et me suis enfuie par la fenêtres de ma chambre avec une corde faite de drap.

Je ne pouvais pas rester une minute de plus dans ce château, j'avais besoin d'air, de pouvoir être libre avant de ne plus jamais pouvoir agir comme bon me le semblait.

Trois quarts d'heure plus tard, j'avais réussi à sortir du palais en échappant aux gardes et je me baladais, la capuche sur la tête, au marché. J'aimais bien cette endroit, j'y apprenais beaucoup de chose, ce qu'on disait des Royaumes voisins ou les objets tare qui venait d'autre pays.

J'ai été attirée par une bonne odeur de pain chaud dont j'ai suivi la trace avant que quelque chose m'interpelle.

« Tu as entendu la rumeur ? » a dit une femme en haillons à une autre.

« Oui, c'est vraiment terrible pour elle. » lui a répondu sa voisine en prenant une carotte dans un cagot.

« C'est pour nous évité la guerre. Ses parents ont fait le bon choix. » a semblé essayé de se convaincre la première.

« Tout de même, on dit qu'il est affreux. »

« Ah oui ? Que sais-tu de lui ? »

Elle s'est penchée vers son amie alors je me suis rapprochée le plus possible sans pour autant avoir l'air suspect.

« On dit que ce n'est qu'un coureur de jupon, d'autant plus qu'il est laid. On dit qu'il a un gros nez, des cheveux mal coiffé, une barbe longue où traine les morceaux de ses repas et les dents noires. Il paraîtrait même qu'il abuse de ses servantes et qu'il les fait tuer si elles s'en plaignent. »

Mon coeur s'est serrée dans ma poitrine en battant si mal que j'en avais le tournis. Est-ce que c'est vrai ?

« Mais elle va se faire battre si elle l'épouse ! » a dit la deuxième, effrayée.

Recueil d'OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant