Chapitre 12

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  Regardant autour de moi, je me demandais si ce que je voyais était réel. L'Olympe, qui était un endroit magnifique était désormais réduit à néant. Les colonnes de pierres blanches gisaient sur le sol carrelés brisé et noir de poussière. Le ciel était gris et triste, une fine pluie dégoulinait sur les trônes des Dieux, complètement détruit. Le cyclope semblait avoir disparu mais je vis soudain le corps du père de Foy à terre, inerte... Croisant le regard de mon père, il secoua la tête d'un air désolé, il était trop tard. Mon cœur se serra. Je parcouru mes amis du regard, Sam soutenait Océane, ses bras étaient recouvert de sang et son teint était pâle. Foy avait rejoint Hestia qui se trouvait toujours près de son père. Son visage, strié de larmes et ses vêtements à moitié déchirer il se pencha au dessus de son géniteur et murmura quelque chose à son oreille. Hestia retenu son souffle quelques secondes avant que des larmes ne s'échappe de ses yeux ambrés.

Je jetais un regard à mon père, il comprit aussitôt ce que j'allais faire. Il voulu m'en empêcher mais l'expression que j'avais le stoppa net.

Avançant près du corps du Dieu inerte, Foy et Hestia levèrent aussitôt la tête.

- Je ne peux pas te promettre que j'y parviendrais, mais j'essayerai... Les yeux de Foy reflétaient une tristesse que je n'avais jamais vue.

- Macaria... Commença Hestia, elle se stoppa et un sourire confiant étira ses lèvres. Je suis sûr que tu peux y arriver.

J'hochais la tête en souriant.

Nécromancienne ne faisait pas partit de mes dons, or, j'étais la déesse des Enfers, et si je n'essayais pas, je m'en voudrais toute ma vie...

Je plaçais mes mains au dessus du corps sans vie d'Héphaïstos et ferma les yeux.

- Vous êtes aussi borné que votre père, Macaria... J'ouvris les yeux aussitôt, la volute bleuté représentant le Dieu me fixait en souriant.

- Personne ne peux nous entendre, ni nous voir, n'est-ce pas ?

- Si... Je tournais la tête et vis soudain Foy, les yeux comme des billes, fixer son père. Co-comment ?!

- C'est ma dernière volonté, parlé à mon fils et à ma belle-fille une dernière fois. Je dois vous mettre en garde, il ne nous reste pas assez de temps, les Limbes viennent d'être détruite, mais la menace de Perséphone rode toujours. Macaria, Foy, vous devez vous rendre sur l'Etna, je t'ai laissé une arme qui t'es destinée, Foy, elle permettra de rassembler les Maux que vous avez détruits et qu'il vous reste à détruire. Cette arme ne peut être tenue que par la main de ma progéniture. Mais est destructrice dans la main d'autrui.

Foy resta silencieux plusieurs secondes, fixant son père. Je pouvais voir sa mâchoire se contracté.

Je t'en pris, sois sage Foy... Ne sors pas encore une de tes répliques cinglante...

- Bien... C'est tout ce que tu avais à nous dire ?! Sa voix était dure, malgré tout, Héphaïstos se mit à sourire.

- Tu me rappel tellement ta mère... Elle aussi n'avait pas la langue dans sa poche... Autant physiquement que mentalement tu as tout pris d'elle.

- Hé ben c'est pas plus mal quand on voit...

- Foy ! Grognais-je, lui donnant un violent coup dans les côtes.

- Il a raison, je sais à quel point je peux être considérer comme laid, je ne sais même pas comment j'ai pu atteindre une aussi belle femme qu'Amarilla.

- Amarilla ?

- La mère de Foy. Je lançais un regard à ce dernier qui l'esquiva aussi sec en grognant.

- Je ne l'ai pas vraiment connu, elle morte quelques années après ma naissance...

Jamais je n'avais entendu parler de la mère de Foy, personne ne semblait même n'avoir un jour entendu parler de cette Amarilla...

- De toute manière, nous n'avons pas besoin de parler d'elle ! S'emporta-t-il. Elle n'a rien à voir dans cette histoire ! Si tu as fini de nous dire ce que tu voulais tu peux disparaître ! Je n'ai jamais eu besoin de toi pour vivre !

- Foy ! Comment peux-tu...

- Ne te mêle pas de ça ! Il m'avait littéralement aboyé dessus. Ça ne te regarde pas ! Tu es la première à haïr les Dieux alors ne vient pas me faire la morale juste parce qu'il à mis en cloque ma mère ! Il nous a abandonné sans donner une seule fois de nouvelles !

Le fixant, j'ai fermé la bouche, sachant qu'importe ce que je dirais, j'aurais tords. J'ai regardé Héphaïstos et il a hoché la tête.

- Je suis désolée de ne pas avoir été présent dans ta vie comme un père lambda, mais sache que, chaque jour, j'ai pensé à vous. Il ne s'est pas passé un seul jour où ta mère et toi ne m'avais pas manqué. Mais il faut que tu sache que j'avais également des responsabilités, et ta mère le savait...

- Je n'ai pas envie de parler d'elle ! ça suffit ! Foy se leva d'un seul coup et j'eus l'impression horrible qu'on brisait un verre à l'intérieur de mon crane.

- Espèce d'idiot ! Ton manque de sang froid vient sans aucun doute de moi ! Réfléchit avant d'agir, tu es dans un endroit créer par Macaria, si tu brise le sortilège, tu risque de la tuer ! Contient tes pulsions où tu l'enverras à la morgue avant que tu n'es eu le temps d'en prendre conscience !

Comme si c'était un enfant qui venait de ce faire disputer Foy tourna le dos à son père en maugréant des insultes à mi-voix.

Ma tête tournait encore mais j'avais encore des questions à poser au Dieu.

- Lorsque nous arriveront sur le volcan, n'y a-t-il pas de risque de ce faire attaquer par les cyclopes et géants qui y résident ?

- Malheureusement si, c'est pourquoi il vous faut ceci... Il retira une chaîne rouillé de son coup et me la tendis. Un pendentif ressemblant à un œuf s'y trouvait, tout aussi rouillé. Foy, c'est à toi que revient ce pendentif.

L'intéressé daigna se retourner et fixa le bijou. Il grimaça et le fourra dans sa poche avant de grogner un « merci » forcé.

- J'aimerais rester plus longtemps malheureusement le temps s'écoule et je n'ai plus assez de force.

- Je ne peux vraiment rien faire pour vous ? Sa main attrapa la mienne et il secoua la tête.

- Mon destin à été choisis, je ne peux pas allez à s'en encontre, et je retrouverais enfin ma douce Amarilla... Il embrassa ma tempe et murmura d'une voix à peine audible. Prenez-soin de lui, et armez-vous de patience en sa présence... Un jour, il vous dira tout...

- Merci...

Foy se tenait à bonne distance et, me disant que c'était une bonne solution je m'éloignai à quelques pas, les laissant seuls.

Je pus entendre Foy hausser le ton plusieurs fois, tandis que son père restait d'un calme Olympien. Puis, après quelques minutes, Foy cessa d'hurler et je pus voir des larmes couler de ses yeux. Il enlaça son père avant que celui-ci n'est le temps de le faire, et comme si rien ne c'était passé nous nous retrouvâmes dans nos positions respectives. Foy, près de moi, sa main sur ma cuisse, les yeux embués de larmes et moi, à genoux, les mains au dessus du Dieu.

Quelque chose se fit sentir en moi, une immense tristesse mais également quelque chose qui venait de ce formé. Je ne savais pas ce que c'était, mais j'attrapai la main de Foy et alors qu'il pleurait en silence, l'enlaça avec autant de compassion et de tendresse que je pouvais en avoir.

Il venait de perdre son père, et même s'il n'était pas proche, j'avais pu sentir que les derniers mots de celui-ci l'avaient bouleversé et toucher au plus profond. En cet instant, Foy n'était plus qu'un enfant qui venait de comprendre qu'il ne reverrait plus jamais ses parents...

A suivre...      

La fille d'un Dieu pas comme les autres Tomes 3 Entre espoir et desespoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant