J'ouvre les yeux, elle est la.
Où que j'aille, elle me suit.
C'est une ombre.
Personne d'autre que moi ne peut la voire.
Je me lève, me prépare, et la regarde.
Toujours le même visage, toujours les mêmes yeux qui m'observent et semblent me décortiquer.
Je l'ignore, lui passe devant, me maquille et vais m'habiller.
Elle a disparue... Tant mieux! J'espère qu'elle ne reviendra pas.
Un pull à manches longues, un jean simple, mes baskets et mon sac, ça y est je suis prête!
Je vois mon reflet dans les vitres du bus, elle est revenue.
Je l'ignore une nouvelle fois et vais rejoindre mes amis.
Je sens leurs regards sur moi, deviendrait-elle visible?
Apparemment non, une simple blague et tout le monde s'esclaffe.
Ça y est nous arrivons, la cloche sonne, nous nous séparons.
Ils sont tous dans la même classe à l'exception de nous deux.
Devant la porte nous nous regardons, respirons un grand coup puis entrons.
Une nouvelle heure de cours s'achève, puis deux, puis trois et la journée s'achève enfin.
Aujourd'hui, à plusieurs moments on nous a regardé de manière insistante, j'ai eu peur.
Je l'ai regardé dans les yeux et elle m'a affirmé qu'elle avait encore trop peur pour se montrer.
Je passe le pas de la porte d'entré de la maison, tout est calme, je suis seule.
Je vais dans la salle de bain pour me démaquiller et redevenir moi même.
Du coin de l'œil je la vois fermer la porte à clé.
Elle s'approche doucement de moi, me prends par le bras et me rapproche d'elle.
C'est le seule contact que nous avons régulièrement.
Je sens ses ongles s'enfoncer dans ma peau et y creuser quelques entailles.
Ça me brûle, je souffre... Mais je la comprends , elle est juste possessive.
Elle ressert encore son emprise, du sang goûte sur le carlage immaculé de la pièce où je me trouve.
Je décide de prendre un bain pour désinfecter les plaies.
Elle ne me lâche pas, elle l'enlace de plus en plus fort.
Puis.... Elle se met à me caresser un peu partout, les bras, les jambes, le ventre.
Cette étreinte me rassure, si jamais mon cœur avais encore la capacité d'aimer ce serait elle l'heureuse élue.
J'entends mon portable vibrer, je l'ouvre, ignore les messages en attentes pour lire uniquement celui qui m'intéresse.
"Nous rentrerons tard,ne nous attend pas."
Je suis seule, toujours seule.
Je sens les caresses augmenter, elle me réconforte....
Doucement je me laisse allé à son étreinte, mes yeux se ferment et je sombre.

ELLEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant