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Cela fait déjà une heure que nous sommes dehors avec ken et j'ai réussi à eviter le sujet de pourquoi je ne répondais pas aux messages et je sais que je ne pourrais y échapper plus longtemps en sentant le regard pleins de questions de ken sur ma personne.

Je me tournais lentement vers lui et à mon grand étonnement, je pus lire un mélange d'inquiétude et de bienveillance qui me fit chaud au cœur.

-Je supposes que c'est le moment où je t'explique tout?
-Tu sais, je t'ai énormément observé et je pense avoir compris pas mal de choses mais je ne veux pas te forcer. C'est ton histoire. C'est à toi d'être prête à me la raconter.

Je souriais faiblement les larmes aux yeux. Je sentais sa main prendre délicatement la mienne avant de la caresser avec douceur.

-C'est quand tu veux princesse.

Je pris une grande inspiration. Je me sentais prête. Je lui faisais confiance.

-Tout à commencé quand j'étais en 6eme. J'étais seule, je n'avais pas d'amies. Ça a commencé par de simples rires quand je passais dans les couloirs puis à des moqueries et toutes sortes de méchanceté, jusqu'à me filmer aux toilettes ou renverser son plateau sur moi à la cantine. Ou encore me pousser dans les couloirs. Un petit groupe de 3ème m'ont harcelé pendant presque un mois. Il y'avait ce garçon, le cliché du garçon populaire, que tout le monde apprécie. Il me regardait tout le temps, il me faisait peur. Puis un jour, il m'a coincé dans les toilettes des garçons et m'a violée. Puis le lendemain et tout les jours de mon année de 6eme, je me faisais toujours harcelé à côté et j'étais morte de l'intérieur. J'ai commencé à me mutiler, j'arrivais à me libérer au début, je pensais que ça m'aidait puis je suis devenu complètement accro, je n'arrive pas à m'arrêter. Je me sens tellement bien quand je le fais. Puis, un jour, ce n'était pas assez, j'étais morte de l'intérieur mais je voulais l'être vraiment. J'ai alors avalé tous les cachets que j'ai pu trouver. Je me suis évanouie et on m'a malheureusement retrouvée à temps. J'ai immédiatement été pris en charge et à mon réveil j'ai du voir une psychologue et un psychiatre qui m'a diagnostiqué une dépression, que je souffrais de ptsd (post traumatic stress disorder) en gros, ça veut dire que parfois j'ai des pertes des mémoires, des problèmes de concentration et des flash violents de souvenirs qui provoquent des crises de panique liés à un traumatisme. J'avais déjà des problèmes avec la nourriture à l'époque mais ils ont jugés ça comme être liés au viols et que "mon appétit reviendrait vite".

Je ricanais sèchement.

"Je n'allais toujours pas mieux, en 4ème j'ai refait une tentative de suicide et c'est là qu'on a remarqué mon poid sois disant "inquiétant". On m'a dit être anorexique. Mes parents ont décidés de me mettre dans un centre pour que j'aille mieux. J'ai eu un traitement, qui m'aidait, je n'avais plus de pensés noirs, petit à petit je remangeais, j'avais presque repris un poid resonnable et puis mes parents ayant décidés que mon éducation était plus important m'ont fait sortir et arrêter mon traitement. Et me voilà. Et..je..je faisais une crise de panique...c'est pour ça que je ne répondais pas..

Je levais les yeux depuis le début de mon récit et vit ken me regardant avec un air inquiet et sérieux, il me prit rapidement dans ses bras en me berçant. Il me chuchotait à l'oreille:

-Je te promets que je serais toujours là pour toi à partir de maintenant. Moi et le crew. Je te lâche plus. Je te promets de t'aider à aller mieux et tu ne seras plus jamais seule.

Il me berçait un peu plus fort quand j'explosais en sanglots dans ses bras. Ça faisait tellement longtemps que j'espérais entendre ses mots. Que quelqu'un me tende la main. Et il l'avait fait.

Après quelques minutes de silence apaisante et nos larmes séchées, nous nous allongions sur un banc pour regarder les étoiles. J'avais ma tête sur son torse et je sentais ses doigts me caresser les cheveux ce qui m'apaisait énormément.

-Ken?
-Oui?
-Tu comptes le dire aux gars?
-Je t'ai promis qu'on serais tous là pour toi, pour toujours. On t'apprécie tous vraiment beaucoup et eux aussi étaient inquiets pour toi. Mais c'est ton histoire, c'est pas à moi de te voler ça. Ils ne seront que si tu le veux et choisis de leur dire.
-Je me sens prête. A leur dire. Je leur fait aussi confiance qu'à toi. Vous me faites sourire. Et ça c'est rare.

Il m'embrassait le haut du crane et je devinais son sourire.

-Je suis fière de toi. Tu es tellement forte. Tu as vécu tout ça et tu es toujours là aujourd'hui. Tu es une battante. Tu es pleine d'espoir Hope. Je n'aurais pas choisis meilleur prénom pour toi.

Je tournais ma tête vers lui pour le regarder en souriant.

-J'aurais du mal a te voir autrement qu'appeler Ken.
-Il est trop stylé mon blaze, tu peux pas test!!

J'eclatais de rire à ses mots avant de reposer ma tête sur son torse.

-Depuis quand tu parles comme ça?
-Rhhhg chut.

Il passait sa main dans mes cheveux pour me décoiffer ce qui me fit échapper un cri.

-Petite nature!

Je fis une moue faussement choquée.

-Je ne te permet pas!!

Il explosait de rire à son tour. J'étais pleinement satisfaite qu'il n'y ait pas de gêne après ma révélation. Je dirais même que cela nous as rapproché, aussi bizarre que cela puisse être.

-Ken?
-Mh?
-Merci. Pour tout. Je n'avais pas autant rit depuis si longtemps. J'ai l'impression de revivre avec toi.

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twitter: @lindegilinsky

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avant tu riaisWhere stories live. Discover now