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Les jours défilaient toujours aussi rapidement, trop rapidement même au goût de Mona. Aujourd'hui était le matin de l'épreuve. Elle avait lieu en début d'après-midi et la Potter se demandait qui était le plus stressé entre Harry et elle. Elle s'installait à la table des Gryffondor pour prendre son petit-déjeuner, quand deux têtes rousses se ressemblant comme deux gouttes d'eau virent se poster aux côtés de la jeune fille.

- Salut Potter! Dis donc, on a remarqué que t'avais pas mal de prétendants! Y'en a pas un qui fait battre ton petit coeur par hasard? interrogea Fred.

Mona rit en haussant les sourcils. C'est vrai que pas mal de garçons courraient après les jeunes filles de Beauxbatons et, elle n'exceptait pas à la règle. Certains lui proposaient de l'aider pour ses devoirs ou pour porter ses livres, d'autres insistaient pour s'installer à côté d'elle en cours. Toute cette excitation autour d'elle exaspérait un peu Mona et la mettait mal à l'aise mais elle préférait l'ignorer.

- C'est pas tes affaires Weasley! ricana la brune.

- Sache, pour ton information, que tout ce qui concerne tes histoires de coeur nous concerne, répliqua George.

- Mais, par ailleurs, nous avons constaté qu'un certain Poufsouffle, de type champion de Poudlard, cherchait à avoir pas mal de discussions avec toi Potter! commença Fred, un sourire en coin.

Mona leva les yeux aux ciel. Décidément, ses moindres faits et gestes étaient épiés.

- Et alors Fred qu'est-ce que ça peut te faire? Me dis pas que t'es jaloux quand même? taquina la brune.

- Fred jaloux? Méprenez-vous demoiselle Fred n'a d'yeux que pour moi! répondît George feignant d'être offusqué.

Fred hocha la tête en signe d'approbation et Mona éclata de rire.

- Et puis, entre nous, t'es pas du tout mon style... chuchota le rouquin en passant un bras autour des épaules de la jeune fille.

- Tu veux dire que ton style ce n'est pas les belles brunes aux yeux verts, charmantes et intelligentes? demanda Hermione en riant.

La table, qui suivait l'échange entre la Potter et les jumeaux, se mit à rire. Mona sourit et lança un regard faussement vexé à Fred.

- Désolé de te décevoir mais un apollon comme moi mérite l'une des plus belles filles de Grande-Bretagne, voire même du monde entier!

La jeune Potter prit une moue boudeuse et enleva le bras du jeune homme de ses épaules, avant de rire.

- Je suis bien d'accord avec toi Fred! ajouta son jumeau.

- Merci George! répondit-il en lui serrant la main devant la tête de Mona.

L'humour et les blagues des jumeaux lui avaient vraiment beaucoup manqué. Elle songea à ce qu'ils venaient de dire à propos de Cédric. C'est vrai que plusieurs fois il était venu à sa rencontre pour discuter, mais Mona trouvait toujours une excuse pour l'esquiver. Elle savait pertinemment que si elle acceptait de lui reparler, elle recommencerait à s'attacher à lui et cela ne devait arriver sous aucuns prétextes. Alors elle évitait de croiser son chemin et quand elle l'apercevait au loin elle faisait demi-tour.

- MAIS, pour reprendre notre petite conversation, nous avons également constaté, car rien n'échappe à nos yeux de lynx, que tu évitais Monsieur Diggory par tous les moyens! Une explication à donner Miss Potter? questionna George tel un journaliste.

- Et si, c'est juste une proposition comme ça hein, vous vous occupiez de vos affaires? proposa Mona.

Les jumeaux prirent une mine indignée et quittèrent la grande salle en marmonnant des choses à propos de Mona et du fait qu'ils n'en avaient pas fini avec elle. Cette dernière, en éclatant de rire, croisa le regard sombre de Harry. 

- Alors comment tu te sens?

- Comme quelqu'un qui va affronter un dragon dans quelques heures, ironisa le garçon.

- Harry sérieusement! Tu te sens prêt? demanda Hermione.

- Non j'me sens pas prêt Hermione! Comment je pourrais l'être hein? Je connais aucun sort capables de me sauver face à une gigantesque bête qui crache du feu! répliqua le brun sèchement.

- Harry! le réprimanda sa sœur, les yeux pleins de reproches.

Il marmonna un désolé à peine audible à l'adresse de Hermione avant de quitter précipitamment la pièce. Mona s'excusa de nouveau pour son frère mais constata tristement la mine renfermée de son amie. Harry l'avait blessée. La brune décida donc de se lever pour rejoindre son jumeau. Elle le connaissait par coeur et savait très bien où chercher. Quand elle pénétra dans la volière, elle trouva le garçon face au paysage brumeux. C'était l'endroit dans lequel il aimait venir se calmer. 

- Tu peux pas t'en prendre à tout le monde comme ça Harry!

- Désolé, murmura le Potter. 

- T'as pas le droit de mal parler à Hermione alors qu'elle fait de son mieux pour t'aider! Tu vas finir seul si tu continues à nous rejeter constamment. 

- Bah allez-y! Laissez moi seul! J'ai pas besoin de vous! Allez rejoindre Ron et tous les autres qui me traitent de menteur.

- Arrête tu sais très bien que c'est pas ce que je veux dire, rétorqua Mona. Je dis juste qu'à force de blesser tout le monde tu finiras par perdre les personnes qui comptent pour toi.

- Qu'est-ce qui te fait croire qu'ils comptent pour moi, cracha-t-il. 

Mona souffla. Elle détestait ce Harry là, celui qui se renferme sur lui même et qui repousse toute personne qui tente de lui apporter son aide. 

- Ne joue pas à ça Harry,  je t'en prie. Je te connais et je sais ce que tu essayes de faire. Arrête de blesser les personnes qui t'aiment et qui se soucient de toi. 

Sur ces paroles Mona quitta la volière, laissant son frère seul avec lui-même. Elle décida de partir à la recherche d'Alice et la trouva dans la cours du château, occupée à jouer avec son chat Louis. Attristée, la jumelle Potter rejoignit son amie et se laissa tomber sur le banc en pierre dans un long soupir. 

- Bah dis donc, s'exclama la rousse, ça va pas fort toi! Qu'est-ce qui se passe Mona? demanda-t-elle inquiète.

- Juste Harry et sa crise d'adolescence, expliqua la jeune fille blasée. Rien de très grave. 

- Les garçons, soupira Alice. La vie serait tellement plus belle sans eux. 

Elle partit ensuite dans un discours sur "Pourquoi notre vie serait-elle meilleure sans le sexe faible", avant de finalement changer de sujet pour parler des lettres ainsi que des cadeaux à ramener à leurs amies restées en France. Les deux amies étaient en plein partage d'idées quand un main se posa sur l'épaule de Mona, la faisant sursauter par la même occasion. Elle se tourna vivement vers le responsable de son mini arrêt cardiaque et son sourire s'estompa immédiatement. Le visage de la brune, déjà pâle, blêmit davantage. Cette fois, elle savait qu'elle ne pourrait pas l'éviter.

Le retour [EN PAUSE/CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant