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- On peut discuter, s'il te plaît? demanda Cédric visiblement mal à l'aise. 

Mona, paniquée, échangea un regard avec Alice. Son rythme cardiaque frôlait la tachycardie et elle priait pour que son amie trouve une solution. 

- Mais vous avez vu l'heure, s'exclama cette dernière en consultant une montre invisible. Il faut absolument que j'aille rejoindre Hermione pour mon cours privé de sortilège! À toute à l'heure Mona!

Sur ces mots, la rousse empoigna son chat et se dirigea, tout sourire, vers le château. Mona aurait pu l'assassiner sur place. Cette même personne qui venait de lui tenir un discours détaillé sur l'inutilité des garçons la poussait, à présent, dans les bras de l'un d'eux.  

- Écoute,  j'ai bien compris que tu ne voulais pas me parler, commença le garçon, mais j'arrive pas à t'ignorer et, surtout,  je n'en ai pas envie. 

Mona resta muette. Elle ne savait pas quoi dire, ni même quoi penser. Elle avait pris soin, pendant des mois, d'ignorer le Poufsouffle par tous les moyens afin d'éviter que cette situation arrive et, maintenant qu'elle se trouvait au pied du mur, elle n'avait aucune idée de comment réagir. La brune avait défendu son esprit de penser, ne serait-ce qu'une seule seconde, à lui et Cédric venait de détruire, en une phrase, toutes les barrières mentales qu'elle avait soigneusement érigées. Son coeur et sa raison venait de se déclarer la guerre. Lui, la poussait à écouter le brun et à le pardonner, elle, ne cessait de lui hurler qu'il l'avait abandonnée. 

- Je comprends totalement le fait que tu m'évites, poursuivit-il. C'est vrai, je n'aurais jamais dû te repousser comme je l'ai fait et j'en suis sincèrement désolé mais...

- Non Cédric, coupa Mona.

Le brun releva la tête, surpris, et ancra son regard dans le sien alors qu'elle reprit.

- Je ne t'en veux pas de m'avoir repoussée, les sentiments ça ne se contrôle pas. Je t'en veux de m'avoir abandonnée, avoua Mona.  Tu m'avais dit que ça ne changerait rien à notre amitié mais, en réalité, ça a tout changé. Tu ne m'adressais plus un mot, ni même un regard! elle marqua une pause avant de continuer. Tu m'as même remplacée par cette fille. 

Le visage de Cédric se para d'un masque de culpabilité et ses beaux yeux gris se voilèrent. 

- Je ne t'ai pas remplacée, se défendit-il. Comment aurais-je pu? Tu es unique Mona, et je le pense vraiment. Après ta déclaration j'ai pris peur parce que je me suis rendu compte que je partageais tes sentiments. Je ressentais quelque chose pour toi mais je n'ai pas su réagir. On était jeunes et j'ai été stupide de te laisser partir. Mais, à l'époque,  j'ai cru que ce serait mieux pour toi si tu m'oubliais, expliqua le Diggory. C'est pourquoi je t'évitais et je passais du temps avec Joy pour que tu puisses passer à autre chose. Je m'excuse pour cela Mona. 

- Tu ne peux pas t'excuser, seulement moi peux le faire. 

- Je...

- Et je n'ai pas encore décidé si je le souhaitais ou non, coupa Mona. Tu m'as fais du mal tu sais? Tu étais, avant tout, mon meilleur ami et te voir m'oublier comme ça... Tu peux pas savoir ce que j'ai ressenti. 

- Je sais, dit-il simplement. Pardonne-moi s'il te plaît. 

- Tout ce que tu me dis là, poursuivit Mona en ignorant la demande du garçon, pourquoi ne pas me l'avoir dit avant? Pourquoi avoir attendu trois ans?

- J'ai essayé de te le dire! s'écria Cédric. J'ai réfléchis tout l'été et j'avais prévu de venir tout t'expliquer à la rentrée mais, quand je suis retourné à Poudlard, tu n'étais plus là...

Le retour [EN PAUSE/CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant