Chapitre 1
Galopant à travers les bois, ses cheveux noirs aux boucles serrés virevoltaient au gré du vent. Autour d'elle la nature s'égayait. Le chant des oiseaux mêlés aux bruissement des feuilles, était d'une harmonie époustouflante. Le bruit des ruisseaux et de l'eau fracassant les rochers ne faisait qu'accentuer la sérénité qui émanait de cette verdure. Les papillons volaient de fleurs en fleurs, rehaussant l'éclat de la forêt de leurs couleurs si différentes et pourtant si magnifiques à regarder. Qui aurait cru qu'au milieu de toute cette beauté se promenait une âme en peine ? Les larmes ruisselaient de ses prunelles d'un noir si profond que les ténèbres la jalousait. Sa silhouette svelte et gracieuse bougeait au rythme des trots de son Bel étalon noir à la crinière soyeuse. Plus elle s'enfonçait dans la forêt, plus elle ralentissait jusqu'à s'arrêter complètement au bord d'une immense rivière cachée derrière des rochers .d'un bond gracile elle se retrouva à terre. Elle guida l'animal plus près de l'eau et l'abreuva pour étancher sa soif. lorsqu'il eut terminé elle se mit à lui caresser le flanc . Après quelques minutes elle l'attacha à un pommier non loin. Elle contempla un instant la rivière et jugea bon de prendre un bain en cette fin d'après midi. Elle se dévêtit entièrement puis se laissa engloutir par la fraîcheur de l'eau. Elle voulait profiter pleinement de ce moment où le soleil lui réchauffait sa peau veloutée rappelant la couleur du chocolat, agréable au toucher et au regard, pour se rappeler d'heureux souvenirs afin d'oublier les douloureux. Elle se rappelait des pâtes qu'elle cuisinaient avec sa mère, du jour où elle avait reçu son étalon comme cadeau... perdue dans ses rêveries, elle sursauta quand elle entendit au loin les sabots foulants rageusement le sol. Lorsqu'elle entendit un coup de feu , elle se cacha derrière un rocher et essaya tant bien que mal de s'habiller rapidement, son corps mouillé lui rendait la tâche extrêmement difficile. À peine avait elle enfilé son pantalon qu'un second coup de feu retentit et qu'un cerfs s'étala à ses pieds. Horrifiée par le spectacle, elle dû lutter fortement pour ne pas crier comme une folle, elle était à moitié nue et n'avait aucune envie que quelqu'un la vois ainsi. Les mains tremblantes elle enfila son haut. Elle s'assura qu'elle pouvait atteindre son cheval sans se faire remarquer puis s'élança vers son cheval, le détacha et l'enfourcha avec une rapidité déconcertante. Elle chevaucha comme une folle son negro. Elle ne voulait pas que ses chasseurs la prenne pour ce qu'elle n'était pas. Elle ne savait pas qui était ses chasseurs et n'avait aucune envie de le savoir parce que son père lui racontait souvent que la majeure partie des chasseurs de cette ville étaient réputés pour chasser aussi autre choses que de simple animaux sans défenses.