Chapitre 2

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POV Elijah

Je suis debout, pratiquement immobile devant la fenêtre. Les seules parties de mon corps qui bougent sont mes doigts, alors qu'ils jouent avec la bague que mère m'a confiée pour que je te la donne. Cela fait plus de 1000 ans que je te cherche Niklaus, j'ai fait une centaine de fois le tour de la terre, essayant de trouver le moindre indice mais rien, nada. Personne n'a entendu parler de toi, aucune sorcière n'arrive à te localiser même pas Freya qui nous a rejoint depuis peu. Mais malgré ce qu'ils disent tous, malgré ce que pensent nos frères et soeurs, je sais que je te trouverai un jour. Ils ne cessent de répéter d'arrêter mes recherches, que mère divaguait certainement à cause de la perte de sang. Mais cette cage, elle ne l'a pas inventée et je n'ai pas inventé non plus ce sentiment qu'il manque quelqu'un à notre famille.

Le retour de Freya m'a redonné espoir. Tout d'abord parce que si elle a pu nous rejoindre, je ne vois pas pourquoi tu ne pourrais pas non plus. Puis aussi parce que c'est une puissante sorcière. Si quelqu'un peut te localiser, c'est bien elle. Mais toutes ses tentatives ont été vaines et j'ai l'impression qu'elle commence à me prendre pour un fou, comme le reste de la famille. Je hausse les épaules, ce n'est pas bien grave. De toutes façons, je passe que très peu de temps ici, toujours en vadrouille à droite ou à gauche pour essayer de tenir la promesse que j'ai faite à mère il y a bien longtemps. Et si tu savais comme je m'en veux, si seulement je n'avais pas attendu avant de suivre les indications qui menaient à toi. Tu aurais pu être à nos côtés depuis plus de 1000 ans, au lieu d'être je ne sais où, certainement aux mains de père.

J'entends du bruit en bas, des rires, des cris mais je ne descends pas les rejoindre. J'ai presque l'impression d'être un inconnu dans cette famille et c'est certainement de ma faute. Mais si un jour je te trouve Niklaus, cela aura valu le coup, enfin je l'espère. J'essaye souvent d'imaginer à quoi tu ressembles. Pour moi, tu es blond comme mère et mais tu as les yeux bleus comme Rebekah. Tu es grand mais un peu plus petit que moi, tu as les cheveux légèrement frisés. Je ne sais pas pourquoi mais j'arrive clairement à dessiner tes traits quand je ferme les yeux alors que je ne t'ai jamais vu. Sûrement un coup de mon imagination car tu es mon compagnon le plus fidèle depuis l'aveu de notre mère. Je pense à toi très souvent.

Si tu savais comme j'ai hâte de te rencontrer même si j'appréhende aussi. Déjà, je ne sais pas dans quel état tu vas être, je me doute bien que tu es prisonnier quelque part. Autrement, on aurait entendu parler d'un autre vampire plus fort que la normale, pouvant hypnotiser les autres : un originel. Et puis, d'après les dires de mère, tu es aussi un loup-garou. Je ne peux pas dire que j'apprécie trop cette espèce, plus ils sont loin de moi, mieux c'est. J'ai subi quelques attaques par le passé et elles m'ont laissé un goût amer dans la bouche. Et c'est aussi ces bêtes qui ont tué notre petit frère, Henrik... Mais toi, j'espère que tu seras différent.

Bref, passons. On verra bien ce qu'il se passera quand nous nous verrons. J'espère que ce sera bientôt. Si je suis revenu, c'est parce que Kol a trouvé une piste menant à notre père. Nous voulons l'attaquer avant qu'il ne s'en prenne à nous. Et j'ai un petit espoir de te trouver à ce moment là, même si je ne le dirai pas aux autres.

J'entends la porte s'ouvrir et Rebekah entrer dans la pièce. Je me tourne vers elle et nous échangeons un léger sourire. C'est la personne de qui je suis le plus proche dans cette famille et c'est grâce à elle si je reviens de temps en temps. Si elle n'était pas là, il y aurait bien longtemps que je serais parti et ça sans me retourner. Sa voix aiguë et pleine d'enthousiasme brise le silence de la pièce :

"Viens, Freya a réussi à le localiser."

Elle a l'air tellement enthousiasme, alors que nous allons affronter le pire monstre que nous connaissons, celui qui nous hante depuis plus de 1000 ans. Rebekah a été brisée lorsqu'il s'est soudainement retourné contre nous après nos transformations, encore plus quand elle a su que c'était lui qui avait tué mère. Le vampirisme amplifie nos émotions et cette haine à notre égard devait être présente depuis des années, depuis la découverte que mère l'avait trompé. Il s'est mis alors à se méfier, se demandant si nous étions bien de lui et si toi tu étais l'unique fruit du péché. Elle lui a juré que tout le reste de la fratrie était de lui mais père ne l'a plus jamais cru après cela.

PrisonnierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant