Parce qu'il fallait t'oublier un peu

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Le jour ou l'on décide de faire une croix sur son passé et d'avancer c'est le jour ou l'on peut renaître. Ce jour-là est enfin arrivé. Je peux à présent être qui bon me semble, ayant mis mon passé dans une valise que j'ai jeté à la mer, je suis une toute autre personne tout en étant moi-même et vous savez quoi ? C'est la chose la plus enivrante qui me soit arrivée.

Lorsqu'on prend son envol pour ne jamais cesser de battre des ailes et voler au loin vers le soleil couchant, c'est là que la vraie vie commence, là qu'on est pleinement entier. Tout n'a pas toujours été ainsi et c'est pourquoi j'ai décidé de coucher mes mots sur le papier. C'est grâce à ce papier que je suis là aujourd'hui, il m'a sauvé tant de fois, je lui dois tout. On dit souvent que la nourriture est la plus fidèle des amies, je suis presque entièrement d'accord. Nous avons tendance à oublier quelque chose qui est également fortement aidant, c'est le papier. Qui n'a pas déjà couché ses peines, ses craintes ainsi que ses désirs sur le papier ? qui n'a pas eu la brillante idée de tout laisser tomber et de partir à l'autre bout du monde ? Beaucoup pensent que c'est une sorte de fuite, qu'on ne veut pas assumer ses propres problèmes. Ce n'est pas toujours le cas. En effet, cela peut-être simplement le besoin de s'évader, s'épanouir ailleurs. Après tout qui a décidé que nous ferions toute notre vie au même endroit ? Il y'a tant de choses et d'endroits à voir par ce monde. Ceci dit soyons honnête généralement lorsqu'on fait ce choix là c'est que nous ne sommes pas au meilleur de notre forme. Bien souvent, nous sommes pris d'un grand mal-être. Il est alors vital pour nous de partir. Je n'ai pas dérogé à cela. En effet, lorsque j'ai plié bagages j'étais au plus bas. Je pensais ne pas y parvenir et passer de l'autre côté de la rive. Mes larmes coulées silencieusement, mes cris emplissaient ma tête, ma douleur m'assaillait et ne me laissait aucun répit. J'ai voulu hurler au monde que j'avais mal mais je n'y parvenais pas. J'ai alors laisser ma souffrance me gagner, nous ne faisions plus qu'une. Elle était devenue ma meilleure amie, une part de mon être nous cohabitions.

Puis un jour j'ai décidé qu'il fallait que je reparte de zéro parce que sinon elle allait m'entraîner au fond des eaux ! J'ai compris que j'étais actrice de ma propre film, que je ne voulais pas passer le restant de mes jours à me morfondre et rester cloîtrer. Rien ne serait simple, j'en avais complétement conscience, mais c'est justement parce que l'on sait que rien ne sera simple que parfois on a la force de nous surpasser. J'allais devoir m'habituer à tout, nouvelles personnes, nouvelles langue, nouvel environnement, d'autres coutumes. C'est le fait d'éclore à nouveau qui m'a fasciné, cela m'a transporté et sur le moment j'avais presque l'impression de pouvoir faire l'impossible, j'aurais probablement pu décrocher la lune seulement grâce à ma détermination. J'étais fin prête. Alors je m'en suis allée sans me retourner. Parce qu'il fallait t'oublier et avancer.

Il fallait que je me retrouve, me demandant réellement qui j'étais et quel était mon but sur cette Terre. Que voulais-je faire de ma vie ? Je voulais pouvoir contempler les étoiles le sourire au lèvres, regarder la mer les cheveux au vent. Je ne connaissais pas grand chose de la vie après tout. J'avais tout juste 19ans lorsque j'ai décidé d'entreprendre ce grand périple et, c'est quelques années plus tard que j'ai décidé de vous le livrer. Il ne s'agit pas là de prétention, mais je pense que de nombreuses personnes pourraient s'y retrouver. Je vis désormais à Sydney, et, j'ai trois adorables enfants et le mari qui va avec. Cependant revenons en arrière si vous le voulez bien pour que vous puissiez comprendre d'où je viens, et comment en suis-je arrivée là.



10 ans plus tôt

Madeline Owen puis-je savoir pourquoi est-ce que tu as encore séché les cours aujourd'hui ! Me sermonne mon père, cela n'a pas vraiment le ton d'une question, et de toute manière il n'obtiendra aucune foutue réponse et il le sait. Parfois, je me demande pourquoi est-ce que les adultes se fatiguent tant, ils rient des enfants qui croient encore au père noël, ceci dit, d'une certaine manière eux aussi y croient encore.

- Jeune fille je suis en train de te parler !

Je le sais, il crie dans mes oreilles depuis dix minutes déjà. Il sait qu'il n'obtiendra aucune réponse de ma part, mais que voulez-vous.

Je suis en dernière année de lycée et je vous assure que j'ai qu'une hâte, partir loin. Ou du moins j'oscille entre rester dans mon cocon ce qui ne me satisfait pas totalement car je m'y trouve trop à l'étroit ou bien partir à l'autre bout du monde. Typique d'une ado de 17 ans me direz vous.  comme dit plus tôt par mon père je m'appelle Madeline Owen, je suis rousse, un mètre soixante-dix environ le teint laiteux et les yeux gris bleus. je crois que je me situe dans la moyenne, à vrai dire je le suis pour tout. Ni vraiment excellente à l'école, ni la dernière de la classe, je ne suis ni en avance sur le plan relationnel ni trop en retard, je suis une ado standard. test de normalité validé avec brio !  J'ai tendance à être un peu pessimiste, et il est vrai que je me renferme pas mal sur moi-même, non pas parce que je suis ce genre de fille sombre, mais disons que je suis un peu gauche et interagir avec les autres ne me passionne pas plus que cela. Je parle très peu, au point qu'on me pense souvent muette. J'ai une sorte de blocage psychologie mais je le vis très bien n'allez pas avoir pitié de mon cas.  Je vis dans un appartement à Paris, et, mon père a une bonne situation, un jumeau en office de frère et, un chat nommé Surcoté. oui parce que ce mot me fait rire, et que c'est la nouvelle tendance un peu comme le "allô de Nabilla" fut un temps.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 28, 2019 ⏰

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