5h02, Europe, Italie, Milan: JE SAIS QUE VOUS ÊTES FATIGUÉS MAIS NOTRE CLIENT EST PLUS QU'IMPORTANT! DONC JE VEUX QUE VOUS VOUS IMPLIQUIEZ! JE SUIS LÀ DEPUIS TROIS HEURES DU MATIN ET JE NE ME PLAINS PAS POUR AUTANT! JE VOUS DEMANDE DONC DE BOIRE UN CAFÉ SI NÉCESSAIRE ET DE REPRENDRE LE BOULOT! MERCI!
Le cercle fait des employés, restaurateurs et mannequins s'est rapidement dissout suite à mon discours.
Après avoir crié, comme à mon habitude, je me pose sur une chaise en plastique en avalant une pastille au miel qui se trouvait dans ma poche arrière.
Je pose ma main quelques temps sur mon front puis relève ma tête vers Ernesto, mon assistant.
Ernesto: Ça va Madame?
: Oui oui Ernesto.
Je me lève doucement en soufflant, les mains sur les cuisses.
: Je vais juste prendre l'air. J'arrive dans quelques minutes. Peux-tu t'occuper de récupérer les décorations florales s'il te plaît?
Ernesto: Comme vous le souhaitez Madame.
Il baisse légèrement la tête, les deux bras joints sur son dos puis s'en va.
Je sors rapidement à l'arrière de la salle, mes talons Valentino qui claquaient au sol et mon sac à main Louis Vuitton dans ma main droite.
Je met mes écouteurs et active ma playlist italienne sur mon téléphone.
En cherchant mes chewing-gums dans mon sac à main je tombe sur ces maudites cigarettes.
Cela fait 3 mois que j'ai arrêté mais le manque est omniprésent.
Je les regarde, j'ai l'impression qu'elles me regardent.
En plus de cela, le rouge de la doublure de mon sac fait bien ressortir le blanc de mon paquet de cigarette.
D'ailleurs, pourquoi en ai-je dans mon sac?
Sans réfléchir plus longtemps, j'en sors rapidement une accompagnée d'un briquet puis je pose mon sac à terre et m'appuyant contre le mur.
Je la porte à ma bouche et l'allume d'un mouvement.