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Ma vie ne tenait que sur un bout de fil fin. J'aimerais que tu me la coupes, ce n'était pas si compliqué. Cette douleur que je fuyais me pourrissait encore une fois, encore une misérable fois. Dégoûtant, l'épaisseur de cette peau remplie de graisse, elle me collait et c'était dégoûtant. Ce visage tout bouffi appartenant à ce corps était semblable à une patate, rond comme une boule, dégueulasse.

Je vomissais mes tripes, je serrai les rebords de ce robinet à la hauteur de mes hanches grossièrement. Je tremblais comme une feuille. Mon estomac brûlait.

Papa parle moi. Comme auparavant. Dis moi que tu m'aimes toujours, dis moi que tu es fier de ton fils. Ah non j'avais oublié, tu ne peux pas être fier de mon apparence, excuse moi.

Je voudrais que tu prennes juste ma main. Je voudrais que tu coupes ce fil. Laisse moi te rejoindre. Tends moi ta main. Je vais la serrer et ne plus la lâcher, de toute façon je n'attends que toi. C'est si compliqué de vivre en fait. Me réveillant chaque jour pour encore endurer et affronter la vie. Me voyant dans le miroir, je l'ai cassé cette fois-ci.

J'ai oublié de te dire une chose importante. Ce matin j'ai couru, j'ai essayé de faire des efforts pour que les gens ne me détestent plus. Évidemment c'est une journée de pluie. Et bien je me suis foulé la cheville.

En rentrant, Maman m'a giflé. Elle m'a avoué toute l'horreur qu'elle me portait. Elle a aussi dit quelque chose qui m'a effleuré l'oreille, je ne l'ai pas supporté.

"Pourquoi est-ce que je me suis marié avec ton bâtard de père ?"

C'était insupportable. Je ne l'ai pas supporté et je l'ai contredit. Je n'aurai pas dû.

Quatre murs blancs.

C'est ce que je vois actuellement.

Elle ne voulait pas s'arrêter, elle criait et me ...

Non.

C'est passé.

Les voisins sont venus ensuite et l'ont maîtrisé. J'ai dû mentir aux médecins. Leur disant que ce n'était qu'une petite crise. Malheureusement ça n'a pas marché.

Je serai bientôt au foyer.