Jour 1

27 5 0
                                    

Henry était assis à son bureau, il était en train d'écrire la première page de ce qui serait son journal intime durant les cinq prochains mois. Il venait d'arracher la page de la machine lorsqu'il entendit la voix de Delilah à travers la radio.
"Bonjour, Henry. Je devrais plutôt dire <bonsoir >. Tu as dû dormir comme un bébé. Bref, on n'a plus que quelques heures avant la nuit pour travailler. Je vois que tu es à ton bureau, appelle-moi quand tu seras prêt."
Henry se saisit de la radio qui était toujours accroché à son chargeur.
"Salut, désolé. Je me suis pas réveillé."
"Tu t'es tapé quoi, quatorze heures de sommeil ? Ouah !"
"Ouais, oh merde. Il est quelle heure ? Six heures ?"
"6h45"
"Oups."
"Ne t'en fais pas pour ça. Cette marche met tout le monde K-O pendant un ou deux jours. Maintenant que tu es réveillé, je vais te faire une présentation rapide de ton boulot. Il y a un appareil au milieu de ton poste avec une carte ronde dessus. Tu le vois?"
"Yep, je la vois. "
"C'est la table de localisation des incendie d'Osborne, inventé en 1914 par W-B..."
"...Osborne ?"
"On l'utilise pour localiser, je te le mets dans le mille,les incen....C'est quoi cette merde ?"
"Qu'est ce qui ce passe ?"
"Rien. Hmm, donc tu l'utilise pour... Oh putain!"
"Bon sang ! Quelle grossièreté..."
"Regarde vers l'ouest. Tu vois ce que je vois ? Putain, c'est des feux d'artifices ?"
Henry essaya de voir les fameux feux d'artifice qui font peur à Delilah. D'abord il ne vit rien, puis il vit une fine colonne de fumée noire et une brève explosion de couleur dans le ciel jaune. La voix de Delilah se faisait plus pressante
"J'ai besoin que tu confirmes. Est ce que tu les vois ?"
"Ouah. C'est pas autorisé, si ?"
"Euh, non ! Il faut que t'y ailles tout de suite et que tu arrêtes ça. Là le risque d'incendie est maximale."
"C'est vraiment ça mon boulot ?"
"Ton boulot, c'est de faire ce que je dis. Le ranger le plus proche est à deux jours de toi. Fonce la bas et règle le problème."
"Quoi, tu veux que je leur mette une bonne raclée ?"
"NON non non non non ! Bien sûr que non !"
"Quoi alors ? Je suis pas flic moi. Et c'est pas comme si j'avais des consignes bien claires !"
"Débrouille-toi pour qu'ils ne recommence pas, c'est tout. Prends leur matériel."
"Ok, très bien."
"Ne t'amuse pas à tabasser qui que ce soit. Ne perd pas de temps. Tu auras besoin d'une corde pour descendre la pente rocailleuse qui mène au lac, si je me souviens bien. Il doit y en avoir une dans la boîte à matériel qui se trouve sur la route. Le code, c'est 1-2-3-4.En fait, c'est le même code pour toute les boîtes.
"Hypersécurisé."
"La ferme."
Henry prit son sac est sorti du poste. Le soleil de fin de journée l'aveugla légèrement. Il descendit de la tour et sortie sa carte. Il vis sur la carte que la boîte a matériel était sur même route que celle pour aller au lac. Il se mit donc en route.
Il tomba rapidement sur la boîte à matériel. Elle était peinte avec une veille peinture jaune. Dessus se trouvait l'emblème des garde forestiers. Il s'approcha de la boîte et fit le fameux code. Le cadenas s'ouvrit facilement. Dans la boite ce trouvait une veille corde et une pomme de pin.
Henry referma la boîte et se remit en route. Le petit chemin des bois laissa place à un endroit beaucoup plus rocailleux. On pouvait toujours entendre et voir les feux d'artifices.
Henry ce trouvait a présent au abord de la pente. Un point d'attache était déjà placé. Il prit la corde, l'attachat au mousqueton et commença à descendre. D'un coup, la corde se rompit et pendant un court instant Henry tomba en chute libre avant de s'écraser brutalement au sol. Il avait extrêmement mal mais il ne s'était rien cassé. Il prit sa radio.
"Ouah, hmm, salut."
"Qu'est-ce qu'il y a, ça va pas?"
"La corde a cassé pendant que je descendais en rappel."
"Tu t'es rien cassé, au moins ?"
"Non, je crois que ça va aller."
"Fait attention à toi, nom de Dieu."
Henry continua a marché et arriva dans une prairie. L'herbe, jaune et déjà seche, était étonnamment belle sous la lumière du soleil qui déclinait.
De l'autre côté de la prairie, se trouvait le reste d'un campement de fortune. Une bouteille vide de wisky était couché par terre. Et juste a côté se trouvait des feux d'artifices. Des cannettes de bière bon marché était décimées un peu partout. Contre un accotement rocheux, il y avait deux sacs encore fermé. Henry sorti sa radio.
"Ils ont laissé leurs sacs ici sans les défaire."
"Les crétins près du lacs ?"
"Ouais. Je viens de trouver leur campement."
Henry releva la tête et vit, sur le rocher d'à côté, des vêtements.
"Ils ont étendu leurs fringues au soleil. On dirait qu'ils sont deux. Euuuh, et s'ils étaient nus ?"
"Pas de quoi s'exciter. Écoute, ils sont probablement toujours là, alors dis-leur de decamper et rentre."
Henry se mit alors a leur recherche. Il repris le sentier qui mène au lac. Il vit un soutien gorge sur le côté du chemin.
"J'ai trouvé un soutien gorge."
"Une pyromane nudiste. Reste professionnel."
"Euh, maintenant, j'ai trouvé une c-culotte..."
"Il y a quoi haha ?"
"Je ne le dirai pas deux fois."
"Parce que tu as douze ans, c'est ça ?"
"Il y a...Oh"
"Oui?"
"D'autres sous-vêtements."
"Ho..."
Hery était arrivée au lac et une musique désagréable se fessait entendre. Il vit les deux jeunes filles au milieu du lac. Il cria aux adolescentes.
"EH ! Eh, bande de merdeuses !"
"Eh, gros lard ! Fous-nous la paix !"
"Ah ah, grave, dégage !"
"Je sais que c'est vous qui tirez des feux d'artifices ici, OK ?"
"COMMENT ÇA SE FAIT ? Tu nous matais dans les buissons ?"
"Fout-lui la paix, Lily, je suis sûr que ça fait au moins vingt ans qu'il a pas vu une paire de seins !"
"Aha! Je suis sûre qu'il est toujours puceau !"
"Pourquoi est-ce que les mecs passent leurs temps à mater les filles ?"
"J'ai pris toutes vos affaires ! Les feux d'artifices, le whisky et tout le bazar."
"QUOI ?"
"Sale con!"
"Tirer des feux d'artifice, c'est stupide et illégal !"
"C'est ça, et le VOL aussi, trou du cul !"
"PUTAIN, c'est dégoûtant !"
"Tu vas payer pour ça !"
"Vient Chelsea, on se tire d'ici."
"Beuah, c'est clair."
"Gros DÉGUEULASSE ! T'es qu'un pauvre type paumé dans les bois !"
Les deux adolescentes sortaient du lac sur la rive opposé. Leur radio cassette continuait toujours de jouer cette horrible musique. Henry se remit en route vers son post d'observation lorsqu'il entendit la voix de Delilah.
" Alors, ça s'est bien passé ?"
"J'espère qu'elles se sont noyées."
"Ouh"
"Je crois que personne ne regretterait ces graines de pyromanes."
"Je vais faire comme si je n'avais pas entendu de menace."
"Merci"
"Mais, sincèrement, merci de t'en être occupé."
Henry sorti sa carte. Vu ou il était, il devrait prendre le chemin du canyon pour rentré au poste. C'était le chemin le plus rapide vu qu'il avait cassé la corde en arrivant. Pendant qu'il marchait, Delilah le rappela.
" Je... Il faut que je t'avoue quelque chose."
"Je t'écoute."
"Hmm... J'avais un peu picolé hier soir quand je t'ai accueilli."
"Ouais, ben tu seras pas le premier chef à qui ça arrive."
"Je sais. Mais je... Je sais que j'ai pu être pénible en insistant sur la raison qui t'avais amené là, entre autres."
"C'est bon, oublie."
"Je... Je vais essayer de me faire pardonner. Bref préviens moi quand tu rentres à ton poste ou si il y a un problème."
Henry continua de marcher et sorti du canyon. Il se trouvait a présent dans une espèce de clairière entouré de rocher et d'arbre, dans une fente d'un rocher il y vit une grotte. Elle était indiquée sur la carte. Il y entra et vis deux chemin. L'un d'eux était coupé par un grillage avec une porte fermée à clef. L'autre menait a la surfaces,  le chemin pour retourner au poste. Une fois sorti, Henry pouvais déjà voir quelques timides étoiles et sentir un léger vent. D'un coût, une lumière l'aveugla. Elle provenait de l'autre bout du chemin, en hauteur. Il décida de prévenir Delilah.
"Il y a un type là-bas."
"Un type ? "
Pendant ce temps, il avait éteint sa lampe et était parti,hors du champ de vision de Henry.
"Attends. Il te regarde ? Est-ce qu'il est en train de faire autre chose ?"
"Je... Je ne crois pas."
"Henry, il y a quelque chose que...que je ne t'ai pas dis au sujet de cet endroit."
"Qu'est-ce que c'est ?"
"C'est un lieu public."
"Arrête."
"Tout le parc. Et les gens s'y promènent librement. C'est... c'est complètement dingue !"
"Ouais ouais ça va, j'ai compris."
"Écoute, rencontrer quelqu'un au milieu de nul part, c'est plutôt marrant, non ?"
Henry ne répondit pas et continua de marcher sur le chemin slalomant dans les rochers. Il arriva enfin sur la petite colline du poste. Il s'en approcha et monta les escaliers. Une fois en haut, il remarqua que des fenêtres étaient cassées. Il rentra et tous l'intérieur du poste avait été ravagé. C'était clairement du vandalisme. Tout naturellement, Henry appela Delilah.
"Quelqu'un est entré."
"Qu'est-ce qui c'est passé ?"
"Ils ont... ils ont saccagé mon poste. Et jeté ma machine à écrire par la fenêtre... LES ENFOIRÉS"
"Merde alors. Je vais prévenir le service des forêts."
Au bout de 10 minutes d'attente, pendant lesquelles Henry essaya de ranger du mieux qu' il peut, Delilah rappela.
"OK, je les ai prévenu."
"C'était rapide."
"Euh, oui. Tu sais qui a pu faire ça ?"
"Peut-être le type que j'ai vu dans le canyon... Mais je ne vois pas pourquoi il s'en serait pris à mes affaires."
"Bon, je vais demander aux rangers d'être vigilants et d'interroger les homme qui font de la rando seuls, s'ils en croisent. Pffff j'arrive pas à croire que quelqu'un puisse faire ça... Je me méfie des ours et des incendies, et c'est à peu près tout, mais là je dois aussi m'inquiéter d'un randonneur dérangé qui s'en prend au guetteurs ? Super. Ok, demain matin, j'appellerai mon amie Patty. Elle travaille à l'accueil à Cody. Ils consigne le nom de tous ceux qui sont officiellement entrée et sortie du sentier depuis... toujours. Elle pourra peut-être nous fournir une liste. On n'aura pas grand-chose à se mettre sous la dent, mais au moins s'il se passe autre chose, ça pourra peut-être nous servir. "
" Merci. "
" Je veux que tu te sentes en sécurité par ici. "
"Contente-toi de m'indiquer où trouver le dépôt d'armes secret du service des forêts et je me sentirais plus en sécurité que le pape dans sa petite voiture."
"À ce propos... quelqu'un a décidé il y a des années que c'était pas une super idée de laisser des gens seuls en compagnie d'un flingue."
"Et des grenades ?"
"Je vais voir ce que je peux faire."

Firewatch Où les histoires vivent. Découvrez maintenant