Destins liés Un Mariage Inopportun - Sous contrat d'édition avec Shingfoo

Chapitre 4 : Pour eux

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– Je veux votre réponse avant demain 10h. Vous trouverez mon adresse mail à la fin, soyez ponctuelle, car tout retard scellera le destin de vos parents.

Mon souffle se bloque. Mon cœur rate un battement.

Si vite... Je vais y passer la nuit.

Je ne cède pas à l'envie de me retourner pour lui coller ma main sur son beau visage. Je prends une grande inspiration et ouvre enfin cette foutue porte, ne prenant pas la peine de lui répondre.

Il faut que je trouve une faille. Il le faut à tout prix, pour mes parents, mais aussi pour la suite que cela pourrait me réserver.

L'air frais de la nuit fouette mon visage. D'un pas rapide, je rejoins ma voiture, déterminé à résoudre cette histoire au plus vite.

*** 

Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit, trop occupée à lire et relire toutes ces foutus pages. Je me suis enfermé dans ma chambre dès que je suis arrivée, et j'ai menti à ma meilleure amie et coloc, Chanel. Elle me connait comme sa poche et aurait tout de suite remarqué que quelque chose clochait.

Je ne veux pas l'inquiéter. Cette histoire est la mienne et je ne veux mêler personne à ça. J'ai déjà les destins de mes parents sur les épaules, et je ne supporterai pas une querelle. Si j'avais laissé Chanel me voir dans mon état second hier soir, c'était sûr qu'elle allait vouloir me cuisiner, et comme je n'aurais rien dit, les paroles auraient surement fusé.

Je l'adore, alors j'ai préféré éviter et faire la fille fatiguée. Heureusement, j'ai pris un jour de congé pour aujourd'hui depuis une semaine. Je savais que je devais parler avec mes parents, alors j'avais anticipé. Elle était donc partie ce matin travailler, sans trop faire de bruit pensant que je dormais à point fermé, alors que mes yeux ne faisaient que des allers-retours sur les pages.

La plupart des clauses sur ce contrat ne sont là d'ailleurs que pour la forme, comme si tout n'était qu'un simple contrat de mariage que l'on voit tous les samedis à la mairie.

Je fixe durement ce contrat, responsable de mes tourments. J'attrape ma tasse de café juste à côté et bois une gorgée. Ce breuvage n'est pas mon préféré, mais il est clair que lorsque vous avez besoin de tenir éveillé, il est parfait. D'autant plus que je ne sais pas le préparer et qu'il est tellement corsé qu'il pourrait réveiller quelqu'un d'un coma.

L'heure tourne trop vite à mon goût. Je ne suis pas prête à donner ma réponse. Et surtout j'ai peur de la suite. Je suis effrayée par cette zone inconnue et de l'incertitude de ma vie après ça.

Fébrile, je ramène mon ordi, posé sur mon canapé habituellement, sur la table du salon, à côté du contrat. En moins de temps qu'il n'en faut, je me retrouve dans cette page blanche de ma boite mail, avec son adresse mail insérée dans la case prévue au destinataire.

Je ne sais quoi dire. Je fixe l'écran, faisant défiler les minutes. Il ne me reste plus que deux pauvres minutes avant que les 10h ne s'affiche sur le cadran. Mon cœur ne décélère pas, s'affolant lorsque la dernière minute défile devant mes yeux.

Mes mains s'agitent et écrivent une réponse brève qui je l'espère sera suffisante.

« J'accepte ».

Envoyé.

Mon cœur tachycarde lorsque mes yeux se posent une dernière fois sur l'heure : 10h01.