Destins liés Un Mariage Inopportun - Sous contrat d'édition avec Shingfoo

Chapitre 2 : L'entreprise

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– Mais qui est-ce au juste ? Et pourquoi dine-t-il avec nous ? Je pensais que nous ne saurions que tous les trois.

Des pas se font entendre derrière moi avant que je ne voie une silhouette se placer non loin de moi. Je ne détourne pas pour autant les yeux et fixe mes parents, qui eux sont obnubilés par l'arrivant.

Mon père pose son bras autour de la taille de ma mère et d'un signe de tête autorise ma mère à me révéler quelque chose, visiblement émerveillée et impatiente.

Je redoute ça... Ne me dites pas que...

– Ma chérie, je te présente James Smith, ton futur époux.

***

Mon petit cœur loupe un premier battement, puis tous les suivants.

J'espère que c'est une blague... Une très bonne bague, même.

Je fixe mes parents à tour de rôle, cherchant en vain une réponse à ça. Ma mère finie par détourner son regard, en le posant une milliseconde sur cet homme, avant de le baisser vers ses pieds.

Je ne dessers pas les dents. J'enrage même !

– C'est une blague ? dis-je avec un ton glacial, que j'utilise pour la première fois face à mes parents.

– Ma chérie... commence ma mère avant d'être coupée par l'autre énergumène.

– Ce n'est pas une blague, ceci a tout de sérieux.

Le son de sa voix m'arrange un frisson d'effroi, et par la même occasion augmente de manière considérable la colère qui coule déjà énormément dans mes veines !

Je fusille le fameux James sur ma droite, droit comme un I, les bras croisés sur son torse. Son regard est impénétrable. Impossible pour moi de savoir quelles pensées traversent sa petite tête de prétentieux.

– Vous, on ne vous a pas sonné !

– Clara ! me gronde mes parents en simultané.

On regard tome une fois de plus sur eux deux. Mon plein de colère retombe immédiatement pour laisser place à l'incompréhension et la tristesse.

Je n'aime pas dire ça, ni même le penser, car j'ai énormément d'estime pour mes parents, mais ils me déçoivent. Ils ont pleinement conscience que leurs histoires et surtout les circonstances ne m'ont jamais intéressé. Je leurs est répété inlassablement depuis ma jeune enfance que je ne voulais pas la même chose, que je rêvais d'une rencontre banale. Rien d'arrangé, rien de forcé.

Je suis déçue et triste que l'on soit dans cette situation. J'ai le sentiment qu'ils ne me connaissent pas, tout compte fait. Comment peuvent-ils penser une seule seconde que je vais accepter d'épouser un homme que je ne connais même pas ?

C'est mal me connaître.

– C'est hors de question que je reste ici un instant de plus. Oubliez cette idée.

Je pars reprendre ma veste sur le porte-manteau, et ne prends pas la peine de l'enfiler. Je me dirige rapidement vers la porte d'entrée et l'ouvre. Une main se pose au niveau de ma tête, retient la porte avant de donner un grand coup pour la fermer, me faisant sursauter.

Je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir de qui il s'agit. James.

– Lâchez la porte, dis-je froidement.