Chapitre I - Une nouvelle terre

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" Le problème avec les bad boys, c'est qu'on est irrésistiblement attiré par eux, mais qu'ils finissent toujours par nous détruire ..."


Notre monde tel que vous le connaissez n'existe plus. En 2025, l'Amérique était dirigée par un président trop égocentrique et trop extravagant pour écouter son gouvernement. Avide de gloire et de pouvoir, Il a trahi son homologue Russe en lui envoyant un missile nucléaire. Les alliés respectifs de chacun d'eux ont bien sûr ripostés exterminant ainsi plus de six milliards de personnes. Une grande partie de la planète fut considérée comme inhabitable car plus rien ne pouvait y pousser et plus personne ne pouvait y vivre.

Les radiations nucléaires finirent d'achever les êtres humains se trouvant sur ces terres ; laissant place à des monstres méconnaissables. Seul les plus forts survécurent, les plus forts ... Ou devrait-on dire les plus riches, ceux qui possédaient assez d'argent pour s'offrir un bunker antiatomique. Quelques millions de survivants furent alors regrouper dans ce qu'on appelait autrefois Australie où une nouvelle hiérarchie fut mise en place. Aucun scientifique n'était capable de déterminer pourquoi cette terre était imperméable aux radiations. Cette nouvelle colonie fut appeler FIRDAUS par les vingt familles les plus riches qui s'autoproclamèrent dirigeants.

La cité était dirigée par un Chancelier, élu bien entendu par les familles riches. Il se chargeait de nommer son bras droit ainsi que les hommes et les femmes qui dirigeraient le pays avec lui. Au fur et à mesure des années, ils développèrent cependant des technologies très avancées en ce qui concerne la médecine, les armes et l'utilisation quotidienne rendant la vie plus simple pour certains mais creusant l'écart de richesse avec le reste de la population. Les dirigeants, soucieux de rester à la tête du pays, mirent en place un régime de terreur gouverné par la peur et le chaos. Punitions public, exécutions et répression étaient les mots d'ordre de cette nouvelle société pour disaient-ils « maintenir un avenir radieux pour nos enfants ».

2218. C'est dans ce contexte que Stavros Malaki avait été élus 3ème chancelier de Firdaus depuis bientôt dix ans maintenant. C'était un vieil homme aigri et sans enfant qui tenait le pouvoir pour acquis. Il n'était pas très grand avec un crâne dégarni et quelques cheveux sur les côtés. Il portait toujours des lunettes noires et son traditionnel uniforme de chancelier noir et rouge. Il n'était pas le plus riche actuellement mais son charisme et son franc-parler avaient ralliés toutes les grandes familles à sa cause. Grâce à ses méthodes, il avait permis à tous de prospérer et d'assouvir leurs moindres désirs. En effet, devant l'insistance de certains, il avait remis en place le système d'esclavage humain et autorisait toutes les débauches des plus grands.

Stavros, du haut de ses soixante-quinze ans, avait cependant réussi à se faire un ami, voir même un fils en la personne de Nathanaël Kalahan. Il était l'héritier de la plus grosse fortune de Firdaus et il lui avait toujours enseigné tout ce qu'il savait, voyant en lui son digne successeur. Il l'avait d'ailleurs nommé vice-chancelier, à seulement vingt-huit ans. Un titre émérite qui lui avait été confié à la suite de nombreux service rendu à son maître. Nathanaël était un garçon plutôt rebelle et colérique. Il obtenait toujours tout ce qu'il désirait et n'avait aucune limite. Dans ce monde où régnait l'anarchie, ce garçon se laissait diriger par ses émotions et sa violence : rien ni personne ne pouvait l'arrêter, c'est d'ailleurs pour cela qu'il était devenu le bras armé du chancelier.

Ces deux-là avaient rendez-vous à la prison d'état qui contenait les pires délinquants que l'espèce humaine est connue. Ils devaient faire parler le traitre à tout prix afin de savoir où la résistance pouvait bien se cacher.

« - Chancelier, je suis ravi de vous revoir.

- Allons, Nate, pas de flatteries entre nous, as-tu réussi à obtenir quelque chose de lui ?

- Non, malgré les chocs électriques et les nombreux coups qu'on lui a donné, il n'a pas craché le morceau. J'ai quand même pu obtenir de lui qu'un groupe de militant allait attaquer l'usine de robots à l'est de la citadelle.

- Très bien, mon fils. Si nous attrapons ce groupe, peut-être que l'un d'eux saura où est situé le quartier général de ces bandits.

- Dois-je continuer à le faire parler ?

- Oui, on ne sait jamais ... Ce genre d'individus devient souvent très bavard quand il sent sa dernière heure venir. » Stavros regarda son apprenti, torse nu, levé les poings en direction de l'opposant et lui assener des coups dans l'estomac. Ce garçon maitrisait à la perfection l'art de la torture. Aucun dissident passer entre ses mains n'y avait d'ailleurs résisté. Nathanaël était un très beau jeune homme, grand, tout en muscles. Il était brun, les cheveux rasés. Chaque partie de son corps montraient la puissance qui se dégageait de lui. Stavros observa le tatouage sur ses omoplates qui représentait des motifs tribaux. Il avait de plus en plus mal à contrôler l'attirance irrépressible qu'il avait pour son apprenti.

Il reprit le contrôle de son esprit et lui ordonna de le retrouver dehors. Chose que le vice-chancelier ne tarda pas à faire après avoir remis sa chemise noire sur ses épaules.

« - Il a rendu son dernier souffle. Il était encore moins courageux que ce que je pensais ...

- Nate, je pense me retirer du pouvoir quelque temps. Tu sais, je suis fatigué et soucieux mais tu n'es pas encore prêt à tout gérer à ma place. Je vais te céder le pouvoir dans l'ombre pour voir ce que tu vaux. C'est toi qui dirigeras le pays et je ne serais qu'une image. Mon esprit divague vers d'autre chose, je dois arrêter ça avant qu'il ne soit trop tard. T'en penses-tu capable ?

- Vers d'autres choses ? Est-ce que vous allez bien, Maitre Stavros ?

- Oui, oui, ne t'en fais pas rien de grave... » Mentit le vieil homme. Comment pouvait-il lui dire qu'il s'était amouraché de lui ? Il devait s'éloigner avant que les évènements ne prennent une mauvaise tournure et que cette affaire soit rendue publique. Si quelqu'un s'apercevait qu'il était attiré par un homme, il pourrait être enfermé en prison voir même battu à mort.

Nathanaël ne remarqua rien à la situation, pensant à sa prochaine mission qui l'aiderait à anéantir une bonne fois pour toute la résistance. Il était fou de joie en pensant à tout ce qu'il allait faire avec tout le pouvoir qui lui serait confié. Il était un homme cupide et prétentieux qui ne pensait qu'à son bien-être et à sa gloire. Ils prirent une navette jusqu'à la villa du jeune homme. C'était une demeure immense entourée de piscine et de palmiers. Le vice-chancelier avait beaucoup d'argent et il aimait bien le montrer au reste du monde. Elle s'élevait sur trois étages et offrait une magnifique vue sur la mer. Des robots s'occupaient de l'entretien des locaux et lui faisait à manger car le jeune homme était très solitaire. Malgré les nombreuses femmes qui lui faisait la cour ou qu'ils ramenaient toutes les nuits dans ses appartements à la chancellerie, il n'avait jamais eu envie de partager sa vie avec quelqu'un d'autre. Il redoutait d'ailleurs le moment où sa famille lui choisirait une épouse pour parfaire sa descendance.

Arrivé dans la maison, ils mirent en place une stratégie pour attraper le groupe qui allait attaquer l'usine de robot.

« - Je pense que cinq hommes devrait suffire pour cette mission.

- As-tu perdu l'esprit ? Tu es le vice-chancelier, tu ne dois pas faire de missions suicides et mettre en péril ta vie. C'est toi qui va prendre la relève alors tu dois faire attention.

- Chancelier, lui dit l'homme piqué dans son orgueil, je maitrise parfaitement les armes et les meilleures techniques de combat. Je vous rappelle que je suis sorti premier de toutes mes classes. Je n'ai pas peur d'un groupe de pauvre, mal entrainé qui essaye de nous effrayer.

- Très bien, mais souviens-toi, qu'après cette attaque, je vais te nommer officiellement en charge de toutes mes affaires. »

C.H.A.O.SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant