Love Remedy

Chapitre 2

Je me réveille sous la lueur du soleil éclairant mon visage. Je suis toujours autant fatiguée mais après un bon thé noir, je me sentirais mieux. C'est avec un effort considérable que je m'extirpe de mes draps chauds. Je fais bouillir la théière de l'hôtel dans lequel j'ai passé la nuit. Pendant, ce temps, je prends une douche rapide puis je déguste mon thé dans le calme du matin. Je suis détendue. J'ai l'impression que rien ne peut m'arriver aujourd'hui. Personne ne pourrait me mettre en colère. Je respire un coup. Je sais que le taxi vient me prendre à l'hôtel dans une heure. Mes affaires sont déjà prêtes. Je n'ai plus qu'à attendre. J'observe sur la table mon contrat de travail. Ma journée d'hier me revient en mémoire et un sentiment d'énervement s'empare de moi. Non. Non... Non... J'ai dit que c'est une journée calme durant laquelle personne ne pourra me faire sortir de mes gongs. Pendant ma réflexion, je finis mon déjeuner et m'habille. Je prends mes affaires et embarque dans le véhicule accompagnée de mes valises.

Arrivée devant le bâtiment, je suis surprise par sa grandeur et son volume. Je me suis demandée si c'était bien l'adresse indiquée et après vérification, c'était bien le cas. Je m'avance alors jusqu'à la grande porte d'entrée. J'appuie sur le bouton qui m'indique l'appartement 601. Personne ne répond. Peut être était-il absent ? Je ne pense pas. On l'avait prévenu de mon arrivée aujourd'hui. Peut être dort-il ? On est pourtant en milieu de matinée. Je m'extirpe de mes pensées lorsque un homme me parle. Je sursaute et il s'excuse pour la frayeur occasionnée. J'en fais de même car il est vrai que lorsque je suis prise dans mes pensées, je ne fais pas attention à ce qui m'entoure. Il me demande si je suis la jeune étudiante venant habiter dans ce bâtiment.

- Oui... Comment le savez vous ?

Il me dit qu'on l'a prévenu de mon arrivée. Il m'ouvre la porte et me donne les clefs de l'appartement. Avant de m'y rendre, il me tend quelques colis non lourd bien heureusement. Je lui demande la raison de cette donation. Il me répond que comme mon hôte ne répond jamais, il avait pris l'habitude de lui déposer son courrier et ses colis directement. Mais comme il n'a pas le temps, il s'excuse et me demande de lui transmettre. Je pense juste qu'il en marre de récupérer ses courriers. Mais avec qui vais-je vivre ?? En avançant vers l'ascenseur, curieuse comme je suis, je regarde sur les paquets le nom de mon hôte. Il est vrai que je ne me suis jamais intéressée au déroulement de mon "déménagement". J'ignorais chez qui j'allais vivre. J'avais juste accepté sans rien savoir. Peut être était ce une erreur ? Je n'avais pas peur puisque c'est l'école qui s'était occupé de tout. J'avoue même que je m'en fichais du moment que je continuais mes études... Ce passage n'est pour moi qu'une étape afin de devenir ce que je veux être depuis longtemps... L'évidence même... Un Médecin.

Surprise par le nom s'affichant devant moi, je sursaute et porte ma main à ma bouche. Je suis stupéfaite.

Co... Comment est-ce possible ? J'avais parlé de bonne journée !!! Pourquoi c'est toujours à moi que ça arrive ?? Sur le nom du paquet, il était marqué le nom INDEITSEV. Je suis maudite... C'est sûrement ça... L'idée de repartir me vient à l'esprit... Mais le choix égoïste de vouloir changer de lieu de résidence me paraît incensé... Plutôt impossible... Ça mettrai beaucoup trop de temps et je n'ai pas l'argent nécessaire pour me payer un appartement à moi seul. De plus, celui ci est bien situé et ma part de contribution est quasiment nul. Même si je n'en sais pas plus. Pourquoi à t'il accepté de m'héberger ?? Par bonté peut-être ? Je ne connais même pas ce type ? C'est incensé d'aller vivre chez une personne que je ne connais pas. Quoique... Si je m'étais intéressé à la question, j'aurai su dès le départ qu'il s'agissait de lui... Je n'ai pas vraiment le choix.

Je me tiens désormais devant la porte. Je prends mon courage à deux mains et sonne. Personne ne répond. Est-ce une habitude ?? Je sonne plusieurs fois avec force mais toujours personne. C'est pas que j'en ai marre, mais je finis par ouvrir la porte grâce aux clés que le gardien m'avait donné.