il pleut des papillons

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Aimé, je pensais que je l'étais. Je pensais que je l'étais dans l'Éternel éternité. Sincèrement.
Mais, dans une collision accidentelle avec un gros astéroïde que je n'ai pas vu venir je jure, je découvris effaré dans un miroir renversé les mêmes poèmes, mot pour mot , les mêmes attraits les mêmes photos vivre et mourir pour les bras d'un vieux singe dans une légendaire déflagration qui a pulvérisé mon beau jardin de fleurs et de tourterelles. J'avais mis tant de temps à le recréer. Pour la deuxième fois. Sans qu'un seul instant je n'ai vu sa main ne serait-ce qu'une seule fois par amour ou par pitié, par amitié prendre un peu d'eau pour tenter ou même feindre d'éteindre par remords l'incendie qu'elle attisa chaque jour un peu plus du souffle de ses mensonges .
De février à juillet, il brûla jusqu'à la dernière innocente fleur pleine de senteur sur la terre faîtes pour elle, les oiseaux tombant du ciel sous la chaleur folle de l'enfer de ses jeux morbides, comme des papillons sans vie.

Le Livre d'OrOù les histoires vivent. Découvrez maintenant