Sous les chandelles

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La douce braise des bougies bascule sous ton regard bleu, elle danse au centre de la table, une valse.

Sous la seule lueur des flammes pour éclairer la pièce. Les chaudes couleurs du feu, te donnent une noble allure.

Elle me sépare de ton visage, me mure l'accès de tes lèvres, cette bougie.

Mais nous fait partager un doux moment, juste entre toi et moi et un délicieux repas, sous la lumière des chandelles.

Juste toi, face à moi, seul, sans aucun parasite bruyant autour.

Dois-je le prendre comme un repas romantique aux chandelles ?
Ou comme un repas amical ?

Et je ne peux lâcher ta silhouette du regard, si ce n'est même pour plonger mes lèvres au bord de mon verre, j'observe toujours ton visage.

Et je dois sûrement sourire bêtement à force de mirer ta douce peau, entre les verres de vin blanc.
Qui s'accumule au fur de la soirée.

Sans même que je ne puisse me contrôler, me servant de nouveaux verres sous tes longs regards aussi sévère, qu'agacer.

Mais ces plus fort que moi, je suis bien trop troublé d'être face à toi. Autour de cette maigre table, où je peux sentir ta jambe se frotter à la mienne. Ton pied qui monte de manière intensive le long de ma cuisse. Ton regard perçant qui me transperces. Que je me sens obligé de boire pour tenter de camoufler l'effet que tu me provoques.

Chasser au loin mes pensées décalées qui s'accumule, cherchant à noyer tous ses songes dans l'alcool.

Et je manque de renverser mon verre, mon visage brouillé, perdu, lorsque je sens tes mains se poser sur les miennes.

"Tu n'as aucune raison de boire ainsi, cela ne te mènera nul part."
Je t'ai observé perplexe, tandis que tu me séparer de mon verre et de la bouteille disposait sur la table.

La chaleur apaisante de tes mains se reposer toujours sur les miennes, ton pouce éraflé lentement mon épiderme, qui fit frissonner tous mon corps.

Quand j'ose te regarder, ton tendre regard qui me fixe. J'aurais voulu boire un dernier verre pour oublier les pensées absurdes qui me traversaient l'esprit.

Et tu me l'avais bien fait comprendre que j'en aurai aucun droit. De pouvoir me délecter de ce vin blanc.

De nouveau, tu avais ce regard avide, ton pied qui offrait pression sur ma jambe, cela devenais bien trop tentant de sauter fougueusement sur tes lèvres.

Au lieu de cela, je porte simplement ta main vers moi pour y déposer un délicat baiser à son sommet. Marqué d'une épaisse tache pourpre sur le dessus, que je viens étendre jusqu'au haut de ton avant-bras.

Duquel tu viens tenir faiblement mon menton, d'une manière cajoleur. Ta chaise se renverse et la chaleur de tes jambes s'efface contre les miennes.
Dorénavant, ton visage me semble bien trop proche.

J'ignore à quoi ; nous jouons ? Mais il se décale vers une pente dangereuse.

Tu déposes un fin baiser sur ma joue, puis l'autre, cette douce sensation vient faire tressaillir tous mon cœur et bien plus lorsque tu déposes délicatement tes lèvres sur les miennes pendant un instant.

Un si court moment, mais si délectable. Que je viens à soupirer un léger rire, le plus maigre qui soit, lorsque tes lèvres sont venues être teintées d'un faible violet.

Mais peut être la couleur est un peu trop fade à mon goût, posant cette fois avec ferveur mes lèvres sur les tiennes, pour une embrassade plus passionné. Oubliant le repas à notre table, te tirant comme je le peux contre moi, pour pouvoir y sentir de manière plus raffiné, la saveur de tes lèvres.

Et goûter chaque recoin de tes lèvres, pour ne pouvoir te sentir qu'auprès de moi, ce n'est que lorsque j'ai senti ta langue caressait les rebords de ma bouche, que j'ai pris conscience de ce que je faisais réellement.

Je n'aurais jamais dû franchir cette limite, je n'aurais jamais dû pouvoir goûter à tes douces lèvres.

Car je ne te mérite pas, je ne mérite pas une telle personne que toi, tu ne mérites pas une personne comme moi, un rejet comme moi, je serais incapable de faire quoi que soit de bien, de faire quelque chose correctement, j'aurais dû refuser ce repas...

Tu ne devrais même pas porter cette couleur sur tes lèvres, elle est bien trop salissante pour ta personne, je suis cette sale personne qui a fait ça. Qui t'a souillé.

"Ce n'est pas parce que tu t'en sens incapable, que tu ne dois pas essayer" tu avais tiré ma main pour la poser au centre de ton torse.

Où je pouvais sentir le battement de ton cœur, s'agiter nerveusement sous ma paume. Tu avais rapproché mon corps vers le tien, la table ne nous fessant plus obstacle. Je me suis trouvé collé à ton torse, dominant ta mince silhouette de ma hauteur.

"Alors veux-tu bien essayer quelque chose ? Pour moi", murmurais-tu le long de ma nuque, alors que tes mains descendaient à la recherche des miennes.

"Dans ce cas, je le ferais uniquement pour toi, Buccellati", je me pencher vers toi, pour embrasser tes lèvres.

Si tu crois une nouvelle fois en moi, si tu me donnes ta confiance, j'en ferai le serment. Je te rendrai heureux. J'essayerai...

Tes mains se séparent lentement des miennes, pour entourer le long de ma nuque.

Tandis que le baiser devenait ardent.
Je me permets de descendre mes mains le long de ta taille, rapprochant nos deux corps, comme si chaque centimètre qui les sépare n'était qu'un gouffre glacial et infâme.

Et part malheur, à mon plus grand désarroi, j'ai mis fin à tout ceci, quand tu glissais le long de ma nuque tes baisers envieux.
Nos regards se sont parlé un long moment, sous le silence de notre souffle saccadé et du vif battement de mon cœur.

"Grazie, Leonne" Tu roulais mon prénom d'un léger murmure qui fit frissonner mon âme.

"Non, merci, à toi de m'avoir trouvé cette nuit-là" marmonnais-je d'un simple sourire. À me perdre dans le profond de tes yeux.

Et je dois bien avouer que le violet s'unit parfaitement bien à ta peau pâle.

Sous la farandole des flammes que nous offre les chandelles, je te dépose un onctueux baisé sur tes séraphines lèvres.

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~1047 mots~

Chapitre réécrit.
Il est un des chapitres que j'ai préféré écrire toute histoire confondu.
Un dîner bête au chandelle mais j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire^^

Replay (Bruabba) [Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant