Le jour n'est pas levé, mais je suis réveillé.
Je caresse machinalement le doux pelage de mon chat qui dort à côté de moi.
Et je repense à ce rêve qui s'efface au fil des minutes pour rejoindre les ténèbres.
J'étais là, tu étais là, on se voyait, mais quelque chose nous séparait.
Il y avait cette vitre de verre qui m'empêchait de t'embrasser, cette vitre de verre qui t'empêchais de me toucher.
Moi qui, de ce moment en avait tant rêver, je me retrouvais coincée dans une étrange réalité.
Nos larmes coulaient, tu étais d'un côté, il faisait noir il faisait sombre.
Nos larmes coulaient toujours, j'étais d'un côté, et aucune ombre n'existait.
Ma partie était blanche, lumineuse, presque éblouissante,
et toi tu semblais sous la terre dans ton côté, une terre de charbon, sans même une petite bougie pour t'éclairer.
Nos larmes coulaient et en s'approchant pour poser nos mains sur cette foutue vitre de verre, nous nous étions brûlés.
Alors dans ce silence qui hantent les profondeurs des tombes, mes larmes s'était arrêtées.
J'avais commencé à frapper contre la vitre de verre.
Le bruit ne résonnait pas, le bruit n'existait même pas.
Je me brûlait contre cette vitre, criant pour me donner du courage mais aucune voix ne me revenait en héritage.
Mes mains étaient rouges, j'avais mal aux poignets mais je ne m'arrêtais.
Enfin la vitre se brisa dans un bruit d'éclat, et j'entendis ma voix.
Je voulu te prendre dans mes bras, mais tu n'étais plus là.
Le sol lisse avait fait place à un sol transparent et coupant.
Mes pieds nus s'enfonçait ensanglantés, laissant derrière moi, à chaque pas des sphères de lumière qui contenait mon passé.
J'étais assise sur un muret en pierre.
En face de moi, il y avait la mer, ou peut-être l'océan.
Je regardait cette eau calme en dessous de mes pieds.
J'avais peur de tomber.
Le ciel devint blanc, je t'aperçu marchant au milieu des vagues tout au fond de l'horizon.
Je m'étais levé, avait tendu la main, t'avais appelé.
Un bruit de pierre jeté dans l'eau, je m'étais écrasé.
À présent j'étais dans des montagnes. Il ne fais ni sombre ni lumineux.
Je montais les rochers, escaladant les pierres. Et arrivé presque au sommet, je vis un oiseau.
C'était une pie, tenant dans son bec un plume noir de jet, celle d'un corbeau.
VOUS LISEZ
Un mot, Une phrase, Une Histoire
PoetryParce que certaines fois, l'inspiration naît d'un rien. D'une image, d'un mot, ou d'une phrase. Parce que certaines fois l'histoire est déjà toute imaginée mais il faut tout ré-écrire. Parce que la vie n'est jamais bien ou mal et que le bonheur peut...