chapitre 2

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Combien de temps s'était-il passé ? Je ne savais pas.
Mais quand je repris mes esprits, Antoine était à mes côtes, ne sachant pas trop quoi faire pour m'apaiser.
Je devais lancer la conversation, il n'était pas décidé à le faire.
- Ils t'ont dit ton taux de change de survie?
- Oui.. ça ne va pas te plaire. Tu es sûr de vouloir savoir?
- Je dois savoir ce qu'il en est. Tu es mon frère et je pense avoir le droit de savoir.
- Très bien. Les médecins m'ont dit que j'avais une chance sur 5 de guérir. 20% quoi.
- Putain. T'es un battant merde, tu peux pas te laisser avoir par cette maladie de mes deux.
- T'inquiètes pas pour moi frangin, je vais faire mon possible pour rester te faire chier le plus longtemps possible.
- Comment tu fais pour paraître si serein alors que tout à l'heure tu étais effondré ?
- C'est simple. Je suis ton grand frère donc je dois montrer l'exemple.
Je ne peux pas me laisser abattre si je veux être en mesure de te rassurer.
- T'es le meilleur, tu le sais ça ?
- Oui je le sais.
Il esquissa un sourire. Je fis donc de même.
- Bon aller il est l'heure de dormir, on en reparlera demain si tu veux, dors bien p'tit frère.
Et il sortir de ma chambre.
J'avais l'impression que le ciel m'était tombé sur la tête.
Je ne pourrais jamais réussir à dormir en sachant que mon frère vivait désormais avec la maladie.
Et nos parents ? Comment allaient-ils réagir ?
Connaissant mon père, il allait dire qu'il l'avait bien cherché. Et ma mère retorquerait que cela allait leur coûter les yeux de la tête. Ils s'en fichaient pas mal de nous. J'avais toujours eu le sentiments qu'on était là juste pour les aides financières qu'on pouvait leur apporter.
On vivait une vie pas terrible en y réfléchissant bien. Ma mère tapait dans les allocs pour se payer ses bouteilles.
Heureusement, on avait des amis géniaux qui nous soutenaient énormément.
Avec Antoine, on partageait le même groupe d'amis. On est inséparables. On fait tout ensemble.
Je fermais les yeux pour essayer de trouver le sommeil. Mais celui-ci ne semblait pas vouloir venir.
Du coup je me releva, alluma l'ordinateur et tenta d'écrire un peu.
C'était mon échappatoire l'écriture.
Tout ce que je ne pouvais dire à l'oral je le couchais à l'écrit.
J'étais pas mal réputé sur internet pour les ouvrages que je sortais. Les gens aimaient visiblement me lire, sans trop que je sache pourquoi.
Je ne voulais pas parler de la maladie en elle-même, je n'arrivais même pas à me dire son nom, tellement ça m'effrayait.
Mais elle était là, on ne pouvait l'ignorer.
Je mis une playlist de chansons d'amour dans mes oreilles et je commençais à écrire quelques lignes qui n'avait rien à voir avec ma vie actuelle.
Parfois ça fait du bien de ne pas penser à notre situation, et de juste se laisser porter par ce qui nous entoure.

Le sommeil pointait le bout de son nez alors j'eteignis le PC et alla me coucher.
Demain allait être une dure journée.

Seconde chanceWhere stories live. Discover now