Notre vie,notre aventure

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               15h30, 28 mai 1914
LUCIEN:
-Hiiii! merci, merci Lucien.
-Adélinne, calmez-vous.
-Désolé, mais je suis trop heureuse. Je ne pensais pas que vous achèteriez ses billets pour Liverpool. De plus, nous allons faire la traversée à bord de L'Empress!
- Nous pouvons dire que c'est votre cadeau d'anniversaire. Je suis heureux de vous faire plaisir. Allez venez, nous allons embarquer.
-Je vous suis.
Nous avons attendu près d'une heure pour se rendre à notre cabine. J'ai des papillons dans l'estomac. Ce soir, c'est ce soir que je lui avouerais mon amour. Je serais courageux. Oui, c'est cela!
-Venez Lucien. Allons rejoindre le pont pour le départ.
Elle me prend par le bras et me tire vers ce fameux pont. Au contact de sa peau je me crispe. Elle ne semble pas s'en apercevoir. Une fois sur le pont principal je remarque qu'il est bondé de gens. Il y en a de toutes les nationalités. Des Africains, des Asiatique, des Européenne et j'en passe. Je prends ma princesse par les épaules pour la garder près de moi. Il y a tellement de monde que j'ai peur qu'elle se perde. Nous quittons le port vers 16h30. Je vois la terre s'éloigner de plus en plus. À ce moment, je ne savais pas que mon retour ici serait tellement douloureux. Je reste sur le pont avec Adéline jusqu'au soir. Nous allons souper dans la grande salle. C'est immense. Une fois le repas finis, elle me demande de retourner sur le pont. Ça y est, je dois me lancer. Je dois lui avouer. Lui avouer tout.
-Adélinne, j'ai quelque choses de très important à vous dire...
-Lucien, je vous pris. Tutoyez moi. Je crois que nous nous connaissons depuis assez longtemps pour cela.
-Adélinne, vous...
-Lucien, j'insiste.
-D'accord. Adélinne. Je... je suis amoureux de toi! Voudrais-tu m'épouser?
Je ferme mes yeux. Je ne suis incapable de la regarder en face. J'ai tellement peur de sa réaction.
-Lucien...
Je sens sa mains se poser sur ma joue. J'ouvre doucement mes yeux et ce que je vois me pétrifie. Ces grand yeux brun sont remplis de larmes. Ne pouvant plus me retenir, je la prend dans mes bras. Je sens que mes yeux s'humidifier.
-Lucien, ne soit pas triste. J'ai tellement attendu ce moment. Moi aussi... moi aussi je t'aime.
Elle se décolle de moi et pose un doux baiser sur ma joue. Je rougit et mes mains devienne moite.
-Lucien, allons nous coucher. Demain sera une magnifique journée, j'en suis sûre!
-Ou...oui, je te suis.
Adélinne me prend la mains et nous nous dirigeons vers notre cabine.
               1h55, 29 mai 1914
ADÉLINNE:
Je me réveil en sursauts suite à une légère secousse. Un peux paniquée, je réveil Lucien.
-Humm... Adélinne, est-ce que ça va?
-Lucien, nous devons quitter la cabine, j'ai ressenti une secousse. J'ai peur que nous aillons un problème.
Lucien ce lève rapidement et attrape les deux gilets qui son dans la commode. Il prend le temps de me le mettre sur le dos et me fais sortir de la chambre. Nous arrivons dans la coursive principale et nous tombons nez à nez avec un officier de L'Empress.
-Allez sur le pont! Le bateau est en train de couler.
Suite à cette déclaration, l'officier passe à côté de nous pour aller avertir le plus de gens possible. Lucien me prend la mains et m'entraîne sur le pont principal. Une fois rendu, nous cherchons une chaloupe de sauvetage mais elle sont déjà presque toute pleine. Je me met à pleurer, j'ai tellement peur.
-Adélinne, ce n'est pas le temps de pleurer. Nous devons trouver un chaloupe.Et vite!
J'essuie mes larmes du revers de ma mains et je suit l'homme que j'aime. Il a raison, nous devons nous dépêcher. Nous passons quelque minute à courir pour trouver une chaloupe quand tout les lumières ce ferment. Nous essayons d'avancer malgré l'obscurité.Nous devons continuer, nous devons sauver notre peau.
                2h05, 29 mai 1914
LUCIEN:
Seulement dix minute après l'impact, l'énorme paquebot ce renverse sur la droite. À bord, c'est la panique. Les gens tombe à l'eau, d'autre saute. J'ai réussit m'accrocher à une corde au dernier moment et agrippe la mains d'Adélinne. Elle essaye de s'agripper à la corde, mais elle n'y arrive pas.
-Lucien, promet moi que tu survivra.
-Oui, mais toi aussi. Promet le moi!
-Ne t'inquiète pas...
Suite à cette déclaration, je sens la mains d'Adélinne glisser... et j'assiste à un horrible spectacle. Je vois ma fiancée tomber dans le vide et s'enfoncer profondément dans le fleuve. Je suis sur le point de lâcher la corde pour aller la rejoindre lorsqu'une jeune femme me prend l'épaule. Je me retourne brusquement et j'aperçois qu'elle porte un bébé.
-Monsieur, je vous en pris... aider moi.
Je regarde la femme et sans même penser à ce que je fais, je lui offre mon gilet de sauvetage.
-Tenez, prenez le. Vous en avez plus besoin que moi.
-Oh! Merci, merci.
Je lui fis un signe de tête. Sans savoir que cette femme et son bébé ne survivrais pas. Je dois y aller, je dois me jeter à l'eau. Sinon, L'Empress sera par dessus moi.Je lâche ma corde et saute dans les eau froide du Saint-Laurent.
               2h05, 29 mai 1914
ADÉLINNE:
Je m'enfonce profondément dans les eau agitée. Je vais me noyer! Je bouge mes jambes et mes mains dans tout les sens, dans l'espoir d'attraper quelque chose. Même si j'ai mon gilet de sauvetage, je suis incapable de remonter à la surface. Après une vingtaine de seconde de panique intense, j'arrive enfin à la surface. Je suis à moitié noyer et congeler, mais j'ai de la volonté. Je veux retrouver un futur marie sain et sauf.
                2h06, 29 mai 1914
LUCIEN:
Il me faut un bonne minute pour réussir à m'agripper à quelque chose qui me fera remonter à la surface. J'ai tellement froid. J'essuie mes yeux pour regarder l'horreur qui ce déroule autour de moi. Je vois de hommes, des femmes et des enfants ce battre pour leur survie. Je ne vois plus le paquebot, il a disparu sous la surface. Je baisse les yeux pour voir l'objet qui m'a sauver la vie. C'est nul autre que le cadavre d'un jeune homme. Il doit avoir mon âge, je lui chuchote un faible merci. Ça peut paraître idiot de parler à un mort, mais c'est important pour moi. Je dois remercier l'homme qui m'a sauver la vie. Si je survie, je promet d'aller lui rendre hommage. Peut importe comment! Étrange, je ne tremble plus. Je n'ai plus froid, je suis bien. Je m'accroche sur mon sauveur et me laisse bercer par le fleuve. Je suis serins, j'espère que tu va survire. Toi, ma princesse...
               2h10,29 mai 1914
ADÉLINNE:
Cela fais déjà dix minutes que je nage à travers des cadavres. Je ne ressens même plus le froid. J'ai un bost d'adrénaline. Plus rien ne peut m'arrêter. Je dois trouver un chaloupe qui pourra me repêché. Il y a beaucoup moins de bruit que tantôt. Plus de la moitié des gens qui sont tomber à l'eau avec moi sont mort. Je suis une des rares encore en mesure de nager. Pourtant, je suis rester le même nombre de temps qu'eux dans l'eau. Je suis faite forte, je dois l'avouer. Je commence à désespérer quand un chaloupe passe à quelque mètre de moi. Je vois deux hommes ce pencher pour m'attraper.
- Mademoiselle, monter. Dépêcher-vous!
Je m'agripper de tout mes forces au deux hommes et monte dans la chaloupe. Oui. Je suis en vie! Je suis tellement heureuse que j'ai les larmes au yeux. Malheureusement, la réalité me rattrape à une vitesse folle. Je me rend compte que Lucien est peut être mort. Juste cette pensée me donne la nausée. Il n'a pas le droit! Il n'a pas le droit de mourir. Je me met à pleurer en silence et un dame qui ce tient à côté de moi me prend dans ses bras. Je n'aime pas que des inconnus me touche, mais étrangement, je m'en fiche. J'ai tellement besoins de réconfort. -Mon enfant, dit moi ce qu'il ce passe.
-Mon fiancé... il...il... je crois qu'il est mort.
-Vous savez, la plupart des gens dans cette barque on perdu un proche. Mais voilà, notre heure n'a pas sonné. Nous devons nous accrocher à la vie.
-Vous avez raison.
Je me décolle de cette femme et je sèche mes larmes. Pas le temps de pleurer, nous avons des vies à sauver.                                                            
              2h25, 29 mai 1914
LUCIEN:
Il fait chaud, étrangement chaud. Suis-je mort. Non, j'entends des vois autour de moi.
-Monsieur, monsieur. Réveiller vous! Monsieur!
J'ouvre péniblement les yeux. Attendez, je suis dans la salle des machines. Il y a plusieurs corps, gelé, qui cherche à ce réchauffer. Je me lève rapidement, mais je ressent une horrible douleur au niveau de la cheville.
-Monsieur, rester couché! Vous n'êtes pas en état de marché.
-Non, laisser moi. Je dois la voir, je dois la voir.
-Qui voulez-vous voir. Pouvez-vous me la décrire.
-Elle est petite, cheveux et yeux brun. Elle se nomme Adélinne. L'avez-vous vue!
-Je suis désolé. Je ne l'ai jamais vue.
-Non! Non. Adélinne!
J'essaie de me relevé, mais la douleur est trop intense. L'homme me teins au sol.
-Monsieur, ça suffit! J'ai vue tout les survivants et elle n'étais pas de ceux-ci. Je suis désolé de vous le dire comme cela, mais elle est sûrement morte.
J'arrête de me débattre. Quoi, elle, mort. Non, c'est impossible. Je commence à hurler. J'expulse toute la douleur qui sommeille en moi. L'homme à côté de moi semble surpris. Il n'a sûrement jamais vu un homme avec une telle force. Je ne peut pas le tolérer, elle devais survivre.C'est moi qui devais mourir. Pris d'un violente vague de fatigue. Je tombe dans un profond sommeil.
                  2h30, 29 mai 1914
ADÉLINNE:
Je vois l'Eureka s'approcher de nous. C'est une petit bateau. Il y a déjà plusieurs personnes dedans. Le capitaine nous demande d'embarquer. Il va nous ramener au port de pointe-au-père. Un hommes me prend Le Bras et m'aide à monter dans le petit bateau. Je sais pas combien en temps nous avons passé dans le bateau avant d'arriver au port, mais une fois arriver sur place, il y avait des gens avec des vêtements chaude et un tonne de journalistes. J'ai été placé dans une grande salle ou une vingtaine de docteur soignait les gens. Je n'avais pas de blessure physique, mais j'avais besoin de repos. Je revoit le moment où il m'a avouer son amour. Ah, Lucien, j'espère que tu es en vie.
Port de pointe-au-père, 29 mai 1914
LUCIEN:
Une fois arriver à pointe-au-père, j'ai été reçus par un médecin. Il m'a fait un bandage et m'a offert une canne. Il m'a assuré que d'ici un ou deux semaines, j'irais mieux.
-Merci, merci docteur.
-Il n'y a pas de quoi. Reposer vous dans le train. Vous en avez besoin. Je lui fais un bref signe de tête et m'éloigne en direction du train. Un hommes m'aide à m'instaurer dans le cinquième wagon. Ce tain va nous amener à Québec. Une fois la bas, nous allons être pris en charge. Il vont pouvoir nous annoncer l'état de nos proche. J'ai hâte de voir comment va Adélinne. Je vais enfin avoir le cœur net. Pointe-au-père.     
               29 mai 1914
ADÉLINNE:
Un homme m'a installé dans le troisième wagon. Nous allons au port de Québec. Je suis extrêmement fatigué, je sens que je vais m'endormir...
-Mademoiselle, mademoiselle. Nous arrivons dans seulement cinq minutes. Réveiller-vous.
Je me réveil et constate, que effet, nous arrivons au port de Québec. Je remercie l'homme qui m'a réveillé et je cours vers la sortie du trains. Il y a déjà des gens près de la porte. Lorsque le train s'arrête enfin et que les portes s'ouvre, un vague de survivant sortent du train pour ce rendre au poste d'identification. J'arrive près d'une dame et lui donne mon nom et mon prénom. Elle m'indique l'endroit où je dois me rendre pour essayer de retrouver mes proches. Une fois dans cette salle, je constate que je suis dans les première. Je vois de gens pleurer de tristesse, d'autre de joie. Je m'assois sur une chaise et j'attend. Cela fais presque une heure que j'attend de voir mon fiancé. Mais où es-tu?
         Port de Québec , 29 mai 1914
LUCIEN:
À cause de ma cheville, je sort dans les dernier. Je vais voir une femme pour m'identifier.
-Excuser-moi. Nous n'avez pas vue un jeune femme du nom d'Adélinne.
La femme regarde sont dossier et me regarde droit dans les yeux.
-Je suis désolé, mais je n'ai pas son nom. Par contre, je ne suis pas la seule à identifier les gens. Il se pourrais qu'elle soit déjà dans la grande salle et qu'elle vous attende, allez y.
-D'accord, merci.
Je me dirige vers la grande salle en question. Une fois dedans, je remarque qu'il n'y a pas beaucoup en monde. Parfais, ce sera plus facile de la retrouver. Sans perdre un seule seconde, je me lance à sa recherche. Je la cherche durant près de trente minute lorsque je la voit. C'est elle, j'en suis sûr. Je me met à courir, malgré ma cheville encore douloureuse. Un fois arriver à sa hauteur, je l'interpelle...
-Adélinne, c'est bien toi?
                        29 mai 1914
ADÉLINNE:
-Adélinne, c'est bien toi?
C'est sa voie, j'en suis sûre. Le lève la tête et mon regard plonge dans ces magnifiques yeux brun. Je met ma mains devant ma bouche et je commence à sangloter de bonheur.
-Lucien!
Je me jette dans ses bras et le serre de toute mes forces.
-Adélinne...
-Plus jamais. Plus jamais je ne prendrais le bateau. J'étais presque sûre que tu étais mort.
-Chut... Adélinne, ça va mieux. Allez, retournons chez tes parents.
-Chez mes parents...?
-Bien sûr, cette demande en mariage ne se fera pas toute seule.
-Mais voyons,Lucien. Nous venons juste de revenir...
-Je suis désolé mais tu as dit oui, tu ne peut plus reculer.
-Je... oui! Allons y.
Elle se lève et me prend le bras. Nous avons survécu à un naufrage. Peut importe ce que nous fessons, nous y arrivons.
-Je t'aime, je t'aime tellement.
-Moi aussi Adélinne, moi aussi.
Je la regarde et je vois un énorme sourire sur son visage. J'ai un nouvel objectif, je vais passez ma vie à la rendre heureuse.

Fin

Je croyais l'avoir perdue (en correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant