Allongée dans mon lit, je tourne légèrement me tête vers le réveil sur la table de chevet d'à côté.3h36.
Je dirige cette fois-ci mon regard vers le plafond haut de la chambre dans laquelle je m'endorme cette nuit. Quelques heures après notre arrivée à Paris, Shannon n'a pas hésiter à sortir se balader dans les rues de la ville, alors que moi j'ai préféré rester dans le penthouse, n'ayant aucune envie de me balader ou passer du bon temps, en effet j'attends juste que le soleil fasse son apparition pour que je puisse rencontrer cet homme et avoir pour la première fois une vraie conversation avec lui, et surtout savoir pourquoi tant de mystère. Quelques minutes de plus s'écroulent sans que le sommeil ne m'atteint, je rabattit furieusement la couette sur ma gueule, comme si cela me permettra de trouver le sommeil.
Je souffle doucement, avant de me lever, je traverse le couloir menant vers la réception, puis m'assis sur le grand fauteuil blanc immaculé, la pièce et décorée avec goût, mais n'est pas pour autant accueillante, c'est très impersonnel, tout le contraire de ce que j'aime, moi j'adore décorer n'importe quelle pièce que j'occupe, j'adore les coussins, les photos, les tableaux, les tapis, en effet j'adore tout ce que cette pièce ne comporte pas, à part quelques meubles et un énorme écran de télévision. Curieuse, je me lève et me dirige vers un armoire, j'ouvre les tiroirs un à un, quelques serviettes en soie, des bougies, bref rien d'intéressant, mais en arrivant au dernier, je remarque un cadre de photos retourné et un album de photos, je les prends tout les deux avant de fermer les autres tiroirs.
Je m'assis sur une chaise près de la grande baie vitrée, je retourne le cadre, puis me mit à fixer le cliché, c'est une photo de deux hommes et une femme se prenant dans les bras comme les meilleurs amis du monde, je repère facilement Luidgi mais moins âgé que maintenant, la femme qui figure dans la photo est magnifique, alors que l'autre homme émane de lui quelque chose de fascinant, mon cœur se sert douloureusement dans ma poitrine, et je dus effectué une légère pression sur celle-ci pour me calmer, j'ai comme l'impression d'avoir un lien étroit avec cet homme.
Je ferme un instant mes yeux en me remémorant la photo que j'avais reçu quelques semaine plutôt c'est peut-être Luidgi qui me l'a envoyé, j'ai l'impression que le garçon et la fille que j'ai vue dans cette photo on peut-être un lien avec l'homme dans la photo. Soudain je fus prise de vertiges, je pose la base de mes doigts sur mes tempes pour diminuer la douleur lancinante qui me paralyse, je fus projeté un instant comme dans un monde parallèle, je me trouve dans un jardin, un homme grand et musclé cour derrière une petite fille, cette dernière riait joyeusement en lançant quelques fois des regards vers cet homme, puis un jeune garçon plus âgé que la petite fille, apparu avec un pistolet dans la main puis se mit à éclabousser la fille avec le pistolet à eau, cette dernière se dirige en courant vers l'homme qui la prend tout de suite dans ces bras en la tournant dans les aires, lui aussi se fait éclabousser par le jeune garçon qui tient fièrement le pistolet à eau dans sa main, et mécaniquement je tourne la tête vers une femme qui se tient sur le pas de la porte, elle appelle son mari et ses enfants à ce qui paraît. Le grand homme se penche vers la femme puis dépose un baiser sur son front en portant leurs deux enfants dans les bras.
Je secoue ma tête pour échapper à cela.
Qu'est-ce qui vient de ce passer ?
Je viens de faire un rêve lucide, un putain de rêve lucide, chose qui ne m'ai jamais arrivé auparavant, le couple que j'ai vue dans cette chose qui vient de ce passer sont le même sur la photo.
Je me lève un peu vite puisque je m'écroule comme une merde sur le sol. J'entends des pas précipiter se diriger vers moi, et non sans avoir mal, j'arrive à distinguer la silhouette élancée de Shannon.

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Sous L'ombre De Ma Maladie
Romance" Ce n'est que quand on a peur de mourir, qu'on se rend compte qu'on vit " C'est ce que m'a un jour dit une personne qui m'est chère, et je ne me suis rendu compte de la véracité de ses mots que quand j'ai vraiment pu faire face à la mort, une mort...