Chapitre 2

19 2 0
                                    

C'est donc agacée que je rentre dans le lycée aux cotés de mon frère, qui lui semble énervé. Je lui jette un regard, je n'aime pas qu'il soit dans cet état d'esprit pour sa première journée au lycée. Ryder a toujours été assez renfermé sur lui-même donc de cette humeur-là, il ne risque pas de se faire d'amis dés son premier jour. Il faut que j'essaye de remédier à ça.

- Fais pas attention, c'est un con ce mec, dis-je pour briser le silence.

- Ouais bah j'espère qu'ils ne sont pas tous comme ça ici sinon la Californie ça va vite me casser les couilles, répondait-il avec cet air aimable digne de la famille Beer.

Je me mets à rire légèrement et le taquine sur son mauvais caractère et j'arrive à le détendre un peu, il esquisse même un très léger sourire ce qui me donne satisfaction.

Après avoir arpentés plusieurs couloirs et s'être perdus, on arrive enfin devant le bureau du directeur. Je frappe à la porte et une voix grave se fit entendre pour nous dire d'entrer. Quand son regard globuleux se posait sur nous, il comprit directement que nous étions les nouveaux. Il nous faisait un speech de bienvenu et nous donnait nos emplois du temps. Quand nous sortions de son bureau, ça faisait déjà cinq bonnes minutes que la sonnerie du début de cours avait sonnée. On allait donc devoir faire notre entré en classe devant le regard de tout nos camarades, j'étais ravie et jubilais intérieurement.

On s'arrêtait devant la porte de la classe à mon frère. Il entrait en compagnie du directeur tandis que j'attendais dans le couloir. Puis ce fut à mon tour. Le quadragénaire m'accompagnait jusqu'à ma salle. Il frappait et une voix féminine se fit entendre pour nous dire d'entrer. Je sens mon cœur faire un bon dans ma cage thoracique, ce foutu trac ne va pas me lâcher. Je laisse un soupir m'échapper avant d'entrer sous le regard de mes chers camarades. Je pose directement mon regard ambré virant au vert selon l'éclairage sur le visage de ma professeure qui semble plutôt sympathique à première vue.

- Voici votre nouvelle camarade, Madison Beer, veuillez lui faire un bon accueil, dit le directeur de l'établissement à l'égard des élèves.

Je sens la gêne me prendre bien que je ne sois pas spécialement timide. Mais avoir pas loin d'une vingtaine paire d'yeux braqués sur moi ne me plait pas du tout, j'aime plutôt passer inaperçu.

- Bonjour, dis-je finalement pour ne pas paraitre grossière ou hautaine ou même trop coincée face à mes nouveaux camarades.

Je jette un regard aux élèves, voyant que certains m'observent en souriant agréablement tandis que d'autre me toise sans aucune gêne. Génial, j'adore. J'arque un sourcil avant d'aller à une place libre dans le fond de la classe une fois que la prof m'ait donné la permission. Le directeur s'était éclipsé et rapidement je devenais invisible, seule assise au fond de la classe, et ça m'allait très bien. J'avais eu peur de devoir me présenter devant tout le monde mais non, voilà enfin un soulagement pour la journée. Quelques minutes après le début du cours, des rires se faisaient entendre dans le couloir puis deux coups sur la porte.

- Entrez, fit la prof en haussant quelques peu la voix.

Plusieurs têtes apparaissaient derrière cette porte qui s'ouvrait. Je les reconnais, surtout celui qui se place devant, monsieur aimable de tout à l'heure.

- Désolé pour le retard madame, on n'a pas entendu la sonnerie, commençait un blond au visage joyeux.

J'esquisse un très léger sourire en coin, c'était vraiment l'une des pires excuses qu'ils pouvaient trouver, aucune crédibilité et en voyant leurs visages amusés, ils ont l'air de s'en foutre totalement. Je vois quatre têtes, le brun et le blond ainsi que deux filles derrière eux, une blonde et une brune. Je jette un coup d'œil à la salle et remarque qu'il n'y a pas beaucoup de place libre, pitié qu'aucun ne vienne à coté de moi.

- Johnson, Gilinsky, Calemine, Karanikolaou, vous avez dix minutes de retard.

Quand la prof leur donnait la permission d'entrer et d'aller s'assoir, ils s'exécutaient. Je détournais le regard, étant à coté d'une fenêtre je rapportais toute mon attention sur l'extérieur qui donnait sur un coin de végétation. J'entends leurs pas se rapprocher du fond de la salle. Putain, pensais-je en pinçant légèrement l'intérieur de ma joue. Et pas manqué, j'entends la chaise à coté de moi racler le sol. Une silhouette s'assoit près de moi.

– Mais t'es qui toi ? Demandait une voix masculine.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Feb 05, 2019 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Un nouveau départ a L.A.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant