3. chapitre2

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Piétinant le sol du grand couloir de l'étage de sa maison, Doyoung finissait par faire trembler les murs. Claquant durement la porte de sa chambre, le son qui résonnait dans toute la maison formait un écho. 
Le jeune brun frappa du poing le mur juste à côté du seuil, plongeant ses métacarpes dans la matière et grimaçant en quelques secondes par la sensation reçue sur le coup. Il voulait hurler à pleins poumons, mais rien n'y faisait. Il préférait crier à l'intérieur de lui-même et ainsi serrer les dents. A quoi pensait-il ?
Ses genoux en tremblaient. Rien que de revoir les images qui se remémoraient dans sa tête. Il n'avait même plus une quelconque once de force à tenir debout de part le fait que ses membres inférieurs vacillaient. Sa personne craquait en se laissant glisser au sol, se mettant à genoux face au papier peint blanc et brillant qui offrait un charme élégant à son espace personnel. 
La couleur corbeau de ses yeux picotait jusqu'au scintillement, faisant en sorte à ce que ses orbes se noyaient au fur et à mesure dans une vague de larmes. Il s'était laissé tomber au sol, collant son front contre la surface du fameux mur qui était devenue froide. Un sanglot quelque peu maladroit et incontrôlé s'extirpait hors de son cœur. 
Une haine. Un amour et une haine qui formaient un amalgame de sentiments à l'égard de Taeyong. Mais il avait fallu que ce stupide garçon qui hantait sa vie depuis des années ai fini par trouver quelqu'un d'autre dans sa vie. 
Son coeur se brisait en milles morceaux. Doyoung pouvait sentir une grande flamme de venin envahir son être. Son visage était devenu une fontaine qui laissa couler un tiède liquide sur sa douce peau. 

« Je le déteste. Du plus profond de mon coeur. », marmonna-t-il en balayant les perles salées de ses joues par le biais du dos de ses mains. 

Il devait sûrement rester ainsi pendant des heures, car il n'avait plus du tout la force de bouger, ni de souffler une quelconque autre parole du fond de sa gorge. Son âme pleurait, là, dans une solitude inexpliquée. Et ce, jusqu'à une heure du matin.
Le temps semblait si nocturne et tardif que pourtant un léger toc se fit entendre à l'entrée de sa chambre. Le visage asséché de larmes de la petite tête brune se redressa soudainement, frottant une énième fois ses yeux puis posant son regard sur la porte à la peinture noire. Son ouïe pouvait directement entendre la rauque et petite chaleureuse voix de son majordome personnel, ce dernier voulant entrer dans sa chambre en ouvrant à peine l'ouverture. 
Finissant difficilement par se relever, le jeune garçon coupait la distance entre son corps et le seuil afin de tirer sur la poignée et ouvrir ce dernier.  La présence de son bras droit était tout de même quelque peu rassurante. Comme si une paire de bras l'enveloppait dans une étreinte, bien que ce n'était point le cas. Il pouvait entendre la peine de Shin dans sa voix en voyant la désespérance qui se lisait dans les yeux du jeune brun. 
  « Est-ce que tout va bien monsieur Kim ? », demanda-t-il calmement. 
Le coeur de Doyoung heurta aussitôt un mur en s'enquérant si il avait l'air à tel point misérable d'un point de vue extérieur. Surtout qu'il n'appréciait forcément pas qu'on le voit dans une situation de faiblesse telle que pleurer. « Ce n'est rien Shin, je suis juste, tu sais, la routine. »
Le jeune garçon voulait sûrement se taper la tête contre un mur à ce moment-là en lui clarifiant une telle réponse, mais fort heureusement, le vieil homme finissait par se rapprocher soigneusement de son lit, et de s'y poser tranquillement avant d'inciter ce dernier à y prendre place à ses côtés. 
Ce qu'il fit immédiatement, sans se poser de questions. Par ailleurs, la réponse qu'allait lui donner celui-ci allait attiser sa curiosité. « J'aimerais te raconter quelque chose. », alors le plus jeune le fixait avec attention. « Quand j'étais jeune, je me mettais à pleurer lorsque j'étais triste mais j'avais toujours une sorte de technique pour que la tristesse puisse s'en aller assez rapidement. Je regardais les étoiles. Tu devrais faire de même. »  
Pendant qu'il écoutait chaque mot s'échapper des lèvres de Shin, Doyoung finissait par plisser des yeux et fixer ses pieds qui arpentaient le sol. Un étrange sentiment envahissait sa personne à ce moment-là. 

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 10, 2019 ⏰

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soulmates | dowinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant