Neighbors ‹ 𝕛𝕒𝕔𝕜 𝕘𝕚𝕝𝕚𝕟𝕤𝕜𝕪 ›

q u i n z e

ELLE.

  L'épreuve du tapis rouge est finie. Tous les photographes me criaient des compliments, ils me disaient à quel point j'étais belle et je dois dire que c'était un moment pas si désagréable que ça. On me complimentait alors que je ne faisais que sourire. 

  Nous sommes dans une grande salle luxueuse, un énorme lustre illumine la pièce et nous sommes au moins une centaine. Tout le monde parle dans son coin, un verre à la main, certains dansent sur la piste au milieu, et Jack, Johnson, Sally et moi sommes assis à une table. Je me suis rapprochée de Sally et en fait, elle est vraiment gentille. Elle est drôle, en plus d'être belle et intelligente, et je pense qu'elle et Johnson vont durer longtemps. Elle m'a confié qu'au début, elle n'était pas venue me voir qu'elle est timide. Je ne sais pas si je la crois, elle a l'air plutôt sûre d'elle, mais je me dis que ce n'est pas ce qui compte. Maintenant on se parle et je crois qu'elle peut devenir une bonne amie. 

  Un photographe arrive et nous demande s'il peut prendre des photos de nous. Jack accepte sans attendre. Je suis au centre alors tous les trois se rapprochent de moi et nous sourions. Le flash m'éblouit, il nous demande changer de pose et prend une autre photo. Jack passe son bras autour de mes épaules, je tourne ma tête vers lui et le dernier cliché est immortalisé.

  La fête est finie, nous sommes de retour dans le hall de l'hôtel. Nous avons tous bien bu, je crois que Jack et Johnson sont bourrés. Personnellement, je crois que c'est la première fois que je bois autant, et pourtant il n'y avait que du champagne et du vin. On est resté tellement longtemps, jusqu'au bout en fait, les serveurs n'arrêtaient pas de remplir nos verres. Je suis pieds nus et tiens mes talons dans ma main droite, je sens la moquette sous mes pieds et je dois dire que cette sensation est bien plus agréable que cet enfer que j'ai vécu à porter mes escarpins toute la soirée. Je porte presque Jack alors qu'on essaie de remonter à notre étage. Il débite un nombre de paroles inimaginable, je ne comprends rien à ce qu'il dit. Enfin, jusqu'à maintenant.

"T'es vraiment la meilleure chose qui m'est arrivée, tu sais. Je t'aime vraiment. Pourquoi tu m'as pas répondu tout à l'heure ? Tu m'aimes pas, c'est ça ?

- Mais si, Jack. C'est juste que j'arrive pas à le dire.

- N'importe quoi. J'suis sûr que tu m'aimes pas. De toute façon, personne m'aimera jamais. J'suis vraiment nul.

- Toi, tu dis n'importe quoi !" je m'arrête au beau milieu du couloir et tiens fermement les épaules de Jack. "À moi de te dire quelques trucs. T'es... Génial. Juste génial. T'es intelligent, et drôle, et attentionné, tu ne laisses personne de côté. T'es génial, Jack Finnegan Gilinsky. T'es comme... un soleil et moi je serais toutes les planètes qui juste... tournent autour de toi. Tu es tout pour moi, Jack. J'arrive pas à le dire, mais crois moi, je suis amoureuse de toi et ça, ça ne fait pas de doute."

  Je pose un baiser sur ses lèvres charnues et l'aide encore pour arriver à notre chambre.

LUI.

  Ma tête... Ma pauvre tête... Je pose ma main sur mon front et sens une petite main se poser sur mon épaule.

"Jack ? Ça va ?"

  Dès que j'entends sa voix, je souris. C'est vraiment la meilleure des sensations de savoir qu'elle est là, avec moi.

"Tiens, j'ai du Doliprane, t'as peut-être mal à la tête."

  Elle me tend un verre et la petite pilule qui devrait réduire mon mal de tête. Je la remercie en posant mes lèvres sur les siennes, pose mon verre sur la table de nuit à côté de moi et me recouche sur le dos, en regardant Jade se lever et s'attacher les cheveux dans son pyjama blanc. Vous me croiriez si je vous disais que je l'aime ?

  Aujourd'hui, Johnson, Sally, Jade et moi avons décidé de nous balader dans New York. Nous sommes sur le point de partir, Jade enfile ses chaussures alors que je l'attends près de la porte de notre chambre. Une fois ses vans blanche aux pieds, elle se relève rapidement et me saute dessus en attachant ses bras autour de mon cou.

"Wow, pourquoi autant d'affection d'un coup ?" je lui lance en riant légèrement.

"Je sais pas, j'en avais juste envie. J'aime bien tes câlins. Et ton odeur. Alors voilà."

  Elle me lâche et me sourit de toutes ses dents, puis passe devant moi et ouvre la porte de notre chambre pour rejoindre Johnson et Sally, qui nous attendent justement. 

  Il ne fait pas très beau à New York. Le ciel est nuageux, il fait froid, ce n'est pas le jour idéal pour se balader, mais pourtant nous voilà. Jade et Sally sont mortes de rire parce que Johnson marche devant nous d'une manière plutôt étrange alors que je me contente de sourire. Qu'est-ce qu'il est bête.

  On s'arrête devant chaque vitrine de supérette ou de quoique ce soit qui vend de la nourriture pour finalement ne rien acheter, on rigole à propos de tout et n'importe quoi, on s'arrête sur un banc de Central Park pour parler de notre avenir en étant sérieux mais pas trop, et je crois que je peux dire que c'est la meilleure journée de ma vie.