Lettre à mes parents

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Verdun, le 27 octobre 1916

Chers parents,

Cette bataille dure depuis déjà 9 mois et il y a déjà des milliers de morts et de blessés.

Les allemands attaquent par tous les moyens : obus, liquides enflammés ou encore gaz asphyxiants. Les conditions ici sont épouvantables, nous sommes couverts de poux et de puces amenés par les rats qui nous envahissent. Nous ne mangeons pas assez et quand enfin nous avons de la nourriture, elle est immangeable. Soit elle est moisie ou soit elle est pleine de boue ou d'urine de rat, mais nous l'acceptons quand même ou nous serions morts de faim.

Nous pouvons à peine nous reposer car les explosions font énormément de bruit et souvent ces mêmes rats qui nous donnent des puces, nous mordent les pieds, de ce fait nous manquons énormément de sommeil.

Il fait froid, il pleut et il y a beaucoup de boue. Tous les jours, nous nous demandons si nous allons mourir dans les minutes, les heures ou les jours qui suivent. Certains soldats sont victimes des projectiles d'obus ou de leurs effets de souffle. Ils ont le visage arraché ou déboîté, ils sont transportés vers l'hôpital et leurs familles.

Ici, nous fabriquons des objets pour ne pas de venir fous. Je vous apporterai un crucifix que j'ai fait.

Je pense à vous, ça me permet de tenir, avec vous la guerre est plus simple. Je garde espoir.

Je vous aime.

Maurice

Lettre à ma familleWhere stories live. Discover now