Daemons

Chapitre 3

Nous n'avons volé qu'une dizaine de minutes avant d'arriver. Je suis impressionnée de constater la rapidité de ces pégases. Ce sont des animaux vraiment magnifiques. Ceux-ci sont d'un blanc immaculé et avec la lumière du soleil ils paraissent presque argenté. Hope descend du char et je fais de même. Les gars qui récupèrent les deux animaux ont l'air de mauvaise humeur et râlent à voix basse.

- Eh ! si vous avez un problème dites-le en face, leur dit froidement Hope en rajustant la cape pourpre qu'elle portait.

- Quoi... ?, articula un garde, Non... nous... Nous n'avons pas de problème...

- Alors rentrez ces animaux en silence. Vous aurez le temps de discuter pendant votre pause.

- Oui... Oui votre Altesse...

Ils vont rapidement mettre les pégases je ne sais ou car nous partons dans la direction opposée. Nous sortons par une porte qui me laisse voir une ville. Les bâtiments sont grands et ils sont pratiquement tous de la même couleur. Tout me semble immense. Je ne peux m'empêcher de regarder tous les gens qui passent, ils sont peu car la nuit tombe doucement sur la ville.

- Bienvenue au royaume d'Alvana. Le royaume le plus cool de tous, me dit Hope, sarcastique.

Elle m'entraîne vers le plus grand des bâtiments. Il est couleur rouille et pourpre. Nous entrons par ce qui me semble être un pont levis qui se referme immédiatement sur notre passage. Nous traversons plusieurs couloirs qu'Hope semble connaître par cœur. Nous arrivons devant deux grandes potes. Elles sont brun foncé avec de nombreuses dorures

- On va se séparer ici. Demain, je t'emmènerais voir mes parents. On leur expliquera la situation. Mais il se fait tard. Et il vaut mieux qu'on se repose.

Elle désigne une des portes. Celle à ma droite.

- Tu dors dans cette chambre. En face c'est la mienne. Si tu as besoin de quelque chose n'hésites pas.

J'hoche doucement la tête et entre dans la chambre. Je regarde ce qui s'y trouve pendant que la porte se referme d'elle-même. Un grand lit trône au milieu de la pièce, les draps et les grands baldaquins entourant le lit semblent être en soie et de couleur crème. Je vois un fauteuil qui me semble extrêmement confortable rien qu'en un regard se trouvant près d'une bibliothèque en chêne. Une grande commode en chêne également se situe à droite d'une cheminée ou crépite un doux feu qui réchauffe la pièce. Et à gauche du lit se trouve une grande fenêtre d'où l'on peut voir toute la ville. Je commence par fermer le rideau de la fenêtre et regarde ce qui se trouve derrière la seconde porte. C'est une grande salle de bain luxueuse, tout le nécessaire de toilette s'y trouve. Je fais couler l'eau dans la gigantesque baignoire. Je me déshabille et entre dans l'eau chaude, elle me fait du bien. Je regarde les différents savons et choisis celui avec lequel je me lave. Je me détends un long moment avant de sortir de l'eau. Lorsque que je sors j'enfile un peignoir et j'enroule mes longs cheveux roux dans une serviette. Je me sèche assez rapidement avant d'enfiler une chemise de nuit, elle semble être en satin. Elle est douce et je m'y sens bien. Etrangement la taille est bonne. Je vais me coucher dans le lit, il est très confortable et je tombe rapidement dans un profond sommeil. Je ne rêve pas. Je ne dors pas très bien à cause des créatures que j'ai croisé au cours de la journée. Je me réveille doucement. Je me redresse en passant d'abord les mains sur mon visage puis dans mes cheveux. Je sais que le soleil est déjà levé. Heureusement pour moi que les rideaux réduisent considérablement l'intensité de la luminosité. C'est donc une douce et chaleureuse lumière, assez apaisante qui m'accompagne pendant que je me lève. Une robe est posée sur ma commode, je la regarde un long moment. Elle à l'air d'être faite à la main, les coutures son fines et le tissu de qualité. Je l'enfile, j'ai l'impression qu'elle a été créée sur mesure pour moi. La taille est parfaite, elle est rose assez claire et me met vraiment en valeur. J'entends frapper à la porte. J'hésite une seconde mais vais ouvrir. Je tombe nez-à-nez avec Hope. Elle arbore une robe gris clair qui lui va à la perfection, ses longs cheveux sont tressés

- On nous attend, viens.

Elle m'adresse un sourire et commence à marcher. Je la suis rapidement, n'ayant aucune envie de la perdre dans cet endroit. Il me semble si grand que je pourrais y errer pendant des heures. Nous ne marchons pas longtemps, une minute ou deux et elle m'arrête.

- Attends ici, quelqu'un viendra te chercher, je dois d'bord leur parler seule.

Je la regarde et j'acquiesce. Elle me sourit u peu et entre dans la pièce. J'attends quelques minutes qui me semblent être une éternité. Je regarde sans cesse les mêmes sculptures. Des créatures que je ne connais pas. Je les regarde plusieurs fois en tentant de deviner ce qu'elles pouvaient bien être avant d'entendre quelqu'un.

- Sam ? Leurs Majestés le roi et la reine vous attendent.

JE le regarde tandis qu'il me fait signe d'avancer. J'obéis. Je pénètre dans la pièce. A l'intérieur j'y voit de grand piliers de pierre, la pièce est illuminée. Je marche sur un immense tapis menant à de trône en bronze. J'arrive à la hauteur d'Hope qui me fait signe de m'arrêter.

- Mère, Père, commença-t-elle. Voici Sam. C'est la jeune femme dont je viens de vous parler.

- Tu sais déjà d'où elle vient ?, demande le roi l'air soucieux.

- Elle a mentionné la fac, dit-elle en me regardant. Tu viens de la fac ?

- Je viens d'Angleterre en fait...

- Ou est-ce ? L'Angleterre ?, demanda l'homme en se levant de son trône.

- C'est un pays, au nord-est de l'Europe ?

- Je ne vous comprends pas mademoiselle.

La reine quant à elle ne fait que me fixer. Elle se lève à son tour et s'approche de son mari. Elle est un peu plus grande que moi. Ses cheveux sont du même roux que les miens et elle a les yeux verts foncés. Elle murmure quelque chose à son mari qui relève le regard vers moi. Il fronce les sourcils en s'approchant il m'analyse entièrement et me contourne une fois comme s'il voulait me cerner. Il s'arrête en voyant quelque chose. Il décale mes cheveux pour regarder ma tâche de naissance. Je me laisse faire, sans bouger. Je regarde droit devant moi. La reine rejoint son mari et je l'entend laisser échapper un petit cri de surprise.

- Votre prénom Sam ne serait-il pas un diminutif du prénom Samaëlys ?

- Euh si... Pourquoi ?

Les deux monarques se regardent et regardent Hope.

- Tu peux nous laisser seuls avec ton amie un moment ?

- D'accord..., elle répond peu enthousiaste.

Elle sort de la pièce et les gardes sortirent également sous l'ordre de leur roi. Je les regarde sans vraiment comprendre ce qu'il se passe. Les deux monarques se regarde. La reine soupire longuement. Elle tourne son regard vers moi et je comprends qu'il se passe quelque chose. Elle passa la main sur son visage et se rassoit doucement. Le roi quant à lui reste debout près de moi un moment

- Tu sais Sam. Beaucoup de choses sont différentes de ce que tu crois. Et tu es bien plus que ce que tu crois.

- Comment ça ?

Je ne comprends pas où il veut en venir. Il se contente de se mettre dos à moi et il s'approche de la fenêtre. Je le vois me faire signe de m'approcher, j'obéis. J'arrive a sa hauteur tandis qu'il regarde la ville qui s'étend au loin.

- Avant la création de ton univers tous les êtres humains vivaient ici. Dans l'un de royaumes, ou empires. Il y en avait 24. La plupart ont disparu. Seuls 2 sont encore sur pieds. Notre royaume, le royaume d'Alvana, dont je suis le roi. Et l'empire des ombres. Ils sont nos ennemis et sont prêts à tout pour me faire tomber et pour être les maîtres ultimes. C'est quelqu'un de leur empire qui t'as attaquée.

- Mais pourquoi ? Enfin, je n'ai rien à voir avec cet endroit...

- Tu te trompes...

- Je sais ce que je dis, je réponds plus froidement que ce que je ne le voulais.

- On devrait s'installer confortablement, on va devoir discuter un moment...

- Je préfère rester debout merci.

Je suis distante, mais leurs regards, leurs tons. Rien ne me rassure. J'ai juste envie de rentrer chez moi. Tout a es une erreur. Je ne les connais pas et ils ne me connaissent pas. Je pense à mes parents et à Lina, ils doivent s'inquiéter de ma disparition.

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