Daemons

CHAPITRE 2

Je heurte quelque chose. Mais ce n'est pas le mur, j'ouvre les yeux et me rend compte que je suis allongée sur un sol rocailleux. Il fait bien plus froid que chez moi. Je me relève et je regarde ce qui m'entoure. Je ne vois rien. Il y a juste des bâtiments au loin il me faudrait au moins une heure pour les atteindre je soupire et entend du bruit derrière moi. C'est une sorte de grognement. Je me retourne et voit la bête en laquelle s'est transformée mon professeur. Je recule doucement je suis effrayée. La créature s'approche dangereusement de moi. Je regarde rapidement s'il je ne vois pas quelque chose pour me défendre mais rien. Je recule tandis que la créature continue d'avancer vers moi. Je trébuche sur une pierre et tombe au sol. J'entends un grognement de la bête qui semble satisfaite que je sois au sol et donc vulnérable. Je l'entends me tourner rapidement autour de moi, comme si elle voulait prouver que je lui appartenais. Je la vois se positionner en face de moi et se mettre en position pour me sauter dessus. Je ne veux pas mourir, par reflexe je ferme les yeux. La seconde d'après j'entends un bruit étrange, une sorte de gémissement. Je rouvre les yeux juste à temps pour apercevoir une jeune femme, vêtue d'un haut d'armure et d'une longue jupe asséner son épée dans le corps de la créature. Le vent souffle et je ne peux voir son visage masqué derrière ses longs cheveux blonds. Je la vois cependant se tourner vers moi. Le vent tourne et elle ramène ses cheveux en arrière d'un geste de la main. Elle me tend la main que je saisis et m'aide à me relever. Je la regarde sans oser prendre la parole. Qui pouvait-elle être ? Et pourquoi m'aidait-elle ?

- Qui es-tu ? ,me demande-t-elle après m'avoir regardée de haut en bas.

- Je... Je suis Sam...

Je ne fais que bégayer, elle m'impressionne. Elle rengaine son épée qu'elle avait dirigée vers moi, comme si elle considérait que je n'étais pas un danger.

- Suis-moi, dit-elle seulement avant de prendre la direction des bâtiments au loin.

Je ne réponds pas et la suis sans broncher, bien que je ne sois pas rassurée par ce qui m'entoure. On ne vexe pas les gens qui possèdent une épée, encore moins s'ils savent s'en servir.

Nous marchons un moment avant qu'elle ne reprenne la parole.

- Au fait, je m'appelle Hope.

Elle ne me regarde pas et à sa façon d'agir, de parler j'ai l'impression qu'elle sait des choses sur moi. Des choses que j'ignore.

- Ou est-ce qu'on est ? , je demande assez timidement.

- Sérieusement ? Tu ne le sais pas ?

- Non, j'en ai aucune idée... J'étais à la fac et... Ma prof s'est transformée en truc hyper bizarre avant de me balancer contre un mur. Sauf que j'ai atterri ici... Et c'est devenu encore plus bizarre, je lâche rapidement paniquant intérieurement.

Elle me regarde l'air de ne pas saisir tous les mots que j'emploie. Elle hoche finalement la tête

- Encore pire que je ne croyais.

- Pire que quoi ? Qu'est-ce que tu croyais ?

- On parlera quand on sera arrivées. Pas avant, on ne sait pas sur quoi on pourrait tomber. Dépêches toi, il faut qu'on arrive avant la nuit.

Elle accélère le pas et je peine à la suivre. Elle le remarque et soupire longuement elle s'arrête et je tombe quasiment car je me trouvais juste derrière elle. Elle siffle longuement et j'entends un hennissement retentir. Deux chevaux ailés tirant un genre de traineau se posent devant nous.

- Je vais encore me faire remarquer, soupira-t-elle.

- Te faire remarquer ? ,je demande.

- Ce n'est pas parce que techniquement je suis une princesse que ça me donne le droit d'utiliser les pégases à tout bout de champs. Donc quand on arrive tu gardes le silence et tu me laisse parler.

- D'accord...

Elle soupire et me fait signe de monter dans le traineau.

- C'est un char de guerre normalement, m'explique-t-elle en prenant les rênes. Ils ne sont utilisés que dans les gros conflits.

- Et se faire attaquer par je ne sais quel monstre bizarre c'est pas un conflit peut être ?!

- Non. C'est l'habitude ça. On se fait attaquer au moins une fois par semaine. Si tu es sensible rien qu'à ça prépares toi à avoir peur tout le temps parce que tu es mal.