auto stop - taekook

Chapitre 5

Les vacances s'étaient rapidement terminés.

Si je ne me trompe pas, je suis tombé malade la veille de la rentrée.

J'étais resté au lit toute la matinée. Je pensais encore à Taehyung qui était sûrement avec Namjoon.

Au fond de moi, j'étais terriblement jaloux de lui. Qu'avait-il de plus que moi? Peut-être que j'étais un peu trop frêle, qu'il ne me voyait que comme un ami ou qu'il me trouvait laid.

Je devais me l'avouer, Namjoon était beau, grand et fort. Ce que moi je n'étais pas. D'après ce que j'avais entendu, il était au lycée et faisait parti des élèves les plus doués de son bahut. Taehyung avait toujours admiré les personnes comme lui.

Contrairement à moi, qui n'aimait pas les cours et qui passait son temps à dessiner ou à rêvasser.

Le lundi matin, j'avais oublié de prévenir Hobi et Chim de mon absence.

En fin d'après midi, une camarade de classe devait m'amener les cours. Fiévreux, je n'avais pas la force de quitter mon lit alors j'ai simplement demandé à ma mère de s'en occuper.

Depuis ma chambre, je pouvais entendre la sonnette, la porte qui s'ouvrait et la voix de ma mère.

Des bruits de pas se rapprochaient, instinctivement je fermai les yeux et tirai d'un coup les couvertures afin de recouvrir mon visage fatigué.

« Tu peux les déposer sur son bureau, fit ma mère.

- Oui. »

Un frisson me parcourut le corps tout entier, tandis que mon cœur s'affolait. C'était la première fois qu'il venait chez moi.

« Je pense qu'il dort encore, constate-t-elle avant de continuer. Tu ferais mieux de rentrer maintenant, il commence à faire nuit dehors.

- J'aimerai rester quelques minutes, s'il vous plait. »

La porte se ferma et le silence s'installa.

Taehyung s'assit sur la chaise de mon bureau.

« Jungkook... »

Il murmurait mon prénom, sûrement pour tenter de me réveiller. J'entendais qu'il se levait pour se poser sur le bas de mon lit.

À travers les draps, je sentais sa main caresser frénétiquement la mienne. Taehyung lâcha un petit rire.

« Tu ne dors jamais le visage couvert, avait-il dit avant de retirer les couvertures. »

Mon visage à découvert, je gardais les paupières fermées. Il s'approcha de moi pour ensuite glisser ses doigts dans mes cheveux.

« Kookie? »

À l'entente de ce surnom, j'ouvris les yeux croisant automatiquement les siens.

« Salut Tae, soufflais-je en me redressant. »

Pour seule réponse, il me sourit de toutes ses dents. Qu'il était mignon...

« J'ai demandé à Moonbyul de me laisser te ramener les cours à sa place.  Je voulais te voir, avait déclaré Taehyung me faisant rougir malgré la fièvre. »

Je baissai la tête ne voulant pas qu'il remarque mes joues.

« Tu me manquais, beaucoup... »

C'était vrai, on s'était pas revu depuis le jour de son anniversaire, il y avait un mois de cela.

Il se rapprochait de moi lentement et sûrement, deux doigts se posèrent sur mon menton.

« Regarde moi Kookie, murmura-t-il près de mon oreille. »

Je fis ce qu'il me dit et le regardais difficilement.

« Tu es adorable.

- Non, je suis laid, rétorquais-je en cachant mon visage avec un oreiller. »

Taehyung le retira en riant, puis il posa ses mains sur mes joues.

« Qu'est ce que tu racontes? Tu es très beau, Kookie. »

C'est lui qui était beau.

Il ne me lâchait pas du regard et j'avais la gorge qui se nouait. Nos nez se frôlaient comme nos lèvres qui n'osaient pas s'unir.

J'en avais tellement envie mais je ne pouvais définitivement pas.

« Taehyung, dis-je d'une petite voix, il se fait tard.

- Ce n'est pas grave. »

Il m'embrassa la joue et entoura ma taille de ses bras, sa tête trouva sa place dans mon cou. Je sentais son souffle chaud contre ma peau. Son corps se colla au mien.

J'essayais désespérément de calmer mon pauvre coeur qui tambourinait relativement vite dans ma poitrine.

J'avais froid et chaud, sûrement à cause de ma fièvre.

« Je t'aime Taehyung »

Sans m'en rendre compte, je lui avais avouer mes sentiments.

Il rompit l'étreinte et me dévisagea longuement.

« Moi aussi, mon Kookie je t'aime, me répondit-il joyeusement en ébouriffant mes cheveux. »

Taehyung n'avait pas compris que c'était une déclaration d'amour.