Thomas entra dans son appartement, après une journée de travail plutôt classique. Il déposa sa veste sur son porte manteaux, ses chaussures à côté du paillasson, et ses clés sur le meuble posé dans l'entrée. Il nettoya le côté droit de sa chaussure gauche, avec une lingette, qu'il glissa dans la poubelle après utilisation. Il observa son reflet dans le miroir, ses cheveux, parfaitement coiffés, et sa barbe, parfaitement taillée, lui donnaient une allure de banquier. C'était ce qu'il recherchait, puisqu'il était banquier. Il était propre sur lui. En entrant dans son appartement, évidement rangé, il s'assit sur une chaise, droit comme un piquet, et alluma sa tablette. Il continua à travailler sur quelques dossiers importants. Il classait les projets selon leur intérêt pour la banque. Il triait, en quelque sorte, les rêves des gens. Une entreprise de meubles écologiques interpellait le jeune homme, depuis un petit moment déjà. Parfois, il observait les idées rejetées, sa préférée du moment était celle d'un auto entrepreneur qui voulait se lancer dans la glace à la vodka. Ridicule.
Il travaillait dans un silence total, sans musique, sans chat qui ronronnait à ses pieds, sans personne. Et puis, un bruit. Si faible, qu'une oreille distraite ne l'aurait pas entendu, mais un bruit, tout de même. Une sorte de grognement, fugace. Le bruit provenait de sa chambre, dont la porte était fermée. Bien que sa petite routine semblait lui échapper comme de la vapeur, il dû se résoudre à se lever, pour aller voir. Dans son esprit, il s'imagina tous les scénarios possibles, du simple courant d'air faisant tomber un objet, à un tueur en série qui se cachait derrière sa porte pour l'égorger. Il espérait que ce ne soit que du vent. Son stress était palpable. En poussant la porte, il avala sa salive, rien ne tombait jamais chez lui, tout était toujours à sa place. Et en entrant, son cœur s'arrêta de battre, pendant au moins 5 secondes, il avait compté.
Qu'est ce que vous faites là?
Oh, salut.
Sa voix était rauque, usée.
Qu'est ce que vous faites chez moi?
Une femme, brune, était en effet allongée dans le lit du jeune homme, les bras en étoile de mer, et ses yeux clos laissaient paraître une sérénité bien étrange. Elle était installé, comme pour dormir, mais dans un lit qui ne lui appartenait pas. Thomas ne comprenait pas, et la peur vint lui ronger les entrailles. La demoiselle était jeune, jolie, maquillée comme une rockeuse des années 90. Elle était en revanche habillée comme dans un clip disco, les couleurs se mélangeaient dans un méli mélo laid et beau à la fois.
je suis ton gardien.
L'autre resta bouche bée.
Le gardien de quoi?
Je sais pas, de tes rêves, de tes nuits, de tes choix.
Thomas recula un peu. Là, devant lui, une fille, brune, et visiblement psychologiquement instable, ou droguée à souhait, somnolait paisiblement dans son lit. Son calme s'effondra.
J'appelle la police!
pas la peine, ils te prendront pour un fou... prend une photo de moi avec ton téléphone, tu verras.
Jamais. Jamais il ne ferait ça. Et puis quoi encore? Pourtant, sa main s'était glissée dans sa poche. Il attrapa son bras, et refoula les pensées qu'il venait d'avoir. Il ne pouvait pas faire ça, ce n'était pas normal. Cette fille n'avait rien à faire là, c'était simplement une malade évadée d'on ne sait où, et qui devait y retourner aussi vite que possible. Pourtant, sa main avait déverrouillé son téléphone, et son objectif pointait droit sur elle. Il pressa sur le bouton. En ouvrant la galerie, il se rendit compte qu'il tremblait. Et la photo s'afficha. d'abord, il ne dit rien, puisqu'il ne voyait rien. Sa main vint se poser sur son visage, tandis que son téléphone tombait lamentablement au sol, se brisant comme un vieux vase. Ses jambes flanchèrent, et, alors qu'il tombait sur ses genoux, le rire de l'autre agressa ses oreilles.
VOUS LISEZ
7 jours
FanficIls ne se connaissent pas encore, mais ils sont liés. Ils ont sept jours, pas un de plus, pas un de moins. 7 jours pour choisir entre la vie, et la mort.