Mes songes sont pareils à des reflets dans l'eau
A la forme incertaine, et aux contours mouvants
Ils s'effacent aussitôt que mon regard absent
Capture maladroitement leur souvenir pâlot
Je me promène souvent au bord de ce ruisseau
Et son cours paisible apaise mes questionnements
J'y vois alors couler une foule de sentiments
Et ma haine, et ma peine, emportés par les flots
Il est des jours pluviôses où le ruisseau déborde
Où les pensées s'épuisent et partout s'éparpillent
La joie devient amère en touchant mes papilles
Et la mélodie des flots tourne à la discorde
Mais toujours le courant se calme, le soleil revient
Et partout sur les berges émerge à nouveau la vie
Le long cours du ruisseau revient au ralenti
Et part lentement se jeter sous l'horizon lointain