Pourtant ce jour là, Nyani Massa Kara avait un fils dénommé Siby niouma Faran Kamara (roi de Siby qui avait fuit devant les horreurs perpétrés par les armées de Soumaworo ; il avait un autre fils, Tâbou Niouma Faran Kaman Kamara (roi de Tâbou) qui avait lui aussi fuit devant les armées de Soumaworo.
Il avait également un troisième fils, Basséri Kaman Dyan, qui avait, avec les guerres de Soumaworo, fuit le Manding pour le sud, où il fonda le village de Kamandyanna.
Ce fut également le cas de ce quatrième fils, Férénifo Kamara, qui regagna à son tour le sud où il fonda le village de Férénifo.
Lorsque ces propos de Nyani Massa Kamara lui furent rapportés à son messager Wourè-Wourè Solomani, Soundjata resta longtemps pensif, puis :
Sont cela les propos tenus par Nyani Massa Kara ? Est-ce vraiment là la réponse de Nyani Massa Kara à mon message ?
Ah ! Que je suis pareil à un arc sans archer pour le manier !
C'est plutôt nous, tes preux, qui sont des esclaves sans maitres, lui répondit Manding Fakoli.
Ah ! reprit Soundjata, aucun esclave, hormis moi-même, ne pourrait laver l'affront qui vient de m'être fait.
Nyani Massa Kara refuse de venir répondre à mon appel !
Non !aucun « esclave ne pourrait laver cet affront hormis moi-même.
Hum ! Risque Manding Fakoli, tu vas Soundjata modérer ton transport et ne pas t'occuper de cette affaire ;
Si Dieu et son Prophète le veulent, Nyani Massa Kara, si je ne te l'apportais pas vivant, je viendrai t'offrir sa tête.
Parfait, lui répondit le Massa du Manding ; et je comprends ton geste ; mais « sache que le déshonneur incombe au chef de la société de culture qui ne satisfait pas à ses engagements » ;
Et comme tu me demandes de ne pas m'occuper de cette affaire, je te laisse le soin de la régler.
Sinon après le regret que j'éprouve toujours après mon combat contre Soumaworo qui m'a échappé en s'introduisant dans les grottes de Koulikoro, je ne voulais essayer mon bras contre personne avant Nyani Massa Kara.
Or Nyani Massa Kara, alors fort craint dans tout le Manding pour sa grande bravoure et pour son invulnérabilité, avait mérité ce panégyrique :
Nyani Massa kara, père de :
Sibi Gnouma Faran Kamara, roi de Siby
Tâbou Gnouma Faran Kamara , roi de Tâbou
Nyènkèma Gnouma Faran Kamara, roi de Nyènkèma
Héros deSaminyènkou et de Krondyi
De Doumbougou et de Kouren
Tu portes un pantalon en fer,
Et le fer ne te pénètre pas
Tu portes une tunique en fer,
Et le feu ne te pénètre pas
Tu portes des chaussures en fer,
Et le fer ne te pénètre pas
Tu portes une coiffure en fer
Et le fer ne te pénètre pas.
Nyani Massa Kara était celui qui, au Manding detenait les douze flèches en cuivre jaune.
Ses épouses étaient au nombre de 370 lors de son règne.
Ce jour-là, Dieu lui avait donné la puissance.
Mais de ses 370 femmes, sa préférée était Kenda Kala Nyagalen Tarawélé.
Kenda Kala Nyagalen qui s'honorait du titre « mère des femmes ».
Elle était la compagne de jeu de wori des hommes, et la plus particulièrement de Nyani Massa Kara son époux.
Lorsque Nyani Massa Kara ramassait les grains de wori, il disait :
Si tu voyais n'toûri,
Tu dirais ntâri,
Et si tu voyais ntâri,
Tu dirais n'toûri,
Petite hutte de lièvre
Si aucun esprit ne hante le wori,
Vide le donc le wori !
Kenda Kala Nyagalen à son tour ramassait les grains de wori, et avant de les distribuer entre les cases, disait :
Moi, Kenda Kala Nyagalen, la mère des femmes proclame :
Si tu voyais n'toûri,
Tu dirais ntâri,
Et si tu voyais ntâri,
Tu dirais n'toûri,
Ma doussou et Ma Dassa, patronnes des sorcières du Manding, assistez moi
Moi, Kenda kala Nyagalen, la mère des femmes !
Depuis que Dieu a créé mon père,
C'est mon père qui domine les autres hommes,
Et aucun homme n'ose affronter mon père.
Quel Massa était ici au Manding le père de Kenda Kala Nyagalen ?J'espère que la 2ème partie de ce récit historique vous plaira mes chers(es)lecteurs et lectrices.❤️❤️❤️je vous adore
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Royaume de Niani
Ficción históricaUne histoire pas comme les autres. Lisez et vous aimerez!