"Que nous le méritions ou non, que cela finisse par être les jours les plus sombres de nos vies ou le bonheur absolu, nous avons été guidés par l'amour. Comment pouvons-nous aller mal si nous avons été guidés par l'amour. "
Morgan Parker
Quand mes parents ont appris ma maladie, je n'avais que 14 ans. Et j'avais pratiquement perdu la vue. Je suis née voyante. Puis à l'âge de 7 ans, j'ai commencé à me prendre des murs sans raison apparente. Je faisais tomber des choses en les reposant à leurs places, sur une table ou autres. Je me prenais les pieds dans des marches.
Puis, j'ai eu des difficultés à l'école, je n'arrivais plus a lire, je n'écrivais plus sur les lignes. Des lumières me brouillaient la vue alors qu'il faisait nuit. Toutes ces choses sont arrivées au point final, quand quelques jours après mon quinzième anniversaire, je n'ai vu que du noir.
Je n'ai pas pleuré sur mon sort, ayant des rendez-vous tout les mois depuis mes 7 ans, je ne savais à quoi m'attendre. J'ai dû apprendre le braille alors que je voyais encore. Du moins, les formes. Mes parents m'ont trouvé mon chien, dans une association avant même que je ne sois aveugle.
Aveugle. Ou personne non-voyante comme je préfère qu'on nous appelle. J'ai appris à vivre avec, certains de mes amies m'ont tournés le dos car je ne pouvais plus les suivre, soi-disant. C'est faux, je marche encore, je cours même. Tous les matins avant d'aller à la fac. Je suis aveugle mais pas morte. Et je ne remercierai jamais assez, mes parents pour avoir su m'épauler quand je paniquais. Quand je me posais des questions sur mon avenir. J'adorais lire, je voulais être éditrice. Quel comble pour une non-voyante hein ? Mais le braille a changé ma vie. Et j'ai continué ce que j'aimais faire le plus au monde.
J'ai aujourd'hui 19 ans et je suis en deuxième à la fac de littérature de Boston. J'habite dans un appartement non loin de là, car l'établissement où j'étudie est le seul qui a accepté de me faire des fiches en braille. Il est à 3 heures de route de chez mes parents.
Quand je suis arrivée sur le campus, avec mon chien j'entendais les gens rirent puis s'arrêter en me voyant sûrement. Des lunettes de soleil sur les yeux. Ils avaient tous compris. Puis les jours ont passés et j'entendais moins de remarques, pour mon plus grand bonheur.
Je faisais mes cours avec des voyants et personne ne faisait gaffe à moi. Je pouvais vivre ma vie comme je l'entendais sans être guidé de mes parents, qui pour le coup était devenus pire que des sangsues. J'ai rencontré ma coloc en cours de littérature anglaise. Elle râlait, sur ce que disait le prof, à côté de moi et j'ai tout de suite su que nous deviendrons les meilleures amies du monde.
- C'est moi !
- Je suis dans le salon, je crie à mon tour pour lui répondre.
- Tu ne peux pas savoir à quel point il y avait du monde au supermarché. J'ai mis trois plombs à mettre 4 minables articles sur le tapis de la caisse.
- Pauvre bichette.
Elle se laisse tomber sur le canapé, Sam ne tient pas 30 secondes sans lui sauter au visage pour l'embrasser.
- Oh oui mon beau tu m'as manqué, oh oui, gentil chien-chien à sa mémère.
- Arrête de lui parler comme si c'était un bébé, il comprend plus quand je lui demande des choses après.
- Normal, il me préfère.
J'éclate de rire, indiquant à Sam de descendre du canapé et de s'installer sur son panier. Il s'exécute, je peux entendre ses pattes sur le parquet du salon.
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Trouve-moi.
Kurzgeschichten" Que nous le méritions ou non, que cela finisse par être les jours les plus sombres de nos vies ou le bonheur absolu, nous avons été guidés par l'amour. Comment pouvons-nous aller mal si nous avons été guidés par l'amour. " Morgan Parker. Je lanc...