Trouve-moi.

2.

Un mois a passé depuis ma rencontre avec Caleb, il m'écrit tous les jours même si nous ne nous sommes pas revus depuis la fête. J'essaie à chaque fois de trouver une bonne excuse pour ne pas le revoir. Je n'ai pas l'habitude d'être intéressée par un garçon, je pensais que cela n'arriverait jamais depuis que... Ça.

J'ai appris à le connaître et inversement. Je me suis vraiment attaché malgré ma réticence. Je ne veux pas qu'il s'inflige de sortir avec une non-voyante et quand j'ai répété à Zoé mon état d'esprit sur le sujet j'ai pu avoir une conférence de 4 heures sur l'amour. Je ne parlerai plus de ce genre de chose à mon amie, elle m'a un peu traumatisé sur le sujet. 

Nous étions en fin d'après-midi quand j'ai fini mes cours, le soleil tapait plus fort que d'habitude et j'avais décidé d'aller me balader dans le parc du campus. Sam était bien trop heureux quand j'ai prononcé ce mot. 

Nous marchions depuis quelques minutes quand il a commencé à accélérer le mouvement, se mettant pratiquement à courir et tire sur son harnais. J'allais lui de demander de stopper quand je me prends un buste bien trop dur pour ma petite tête. La panique me monte au cerveau et je m'excuse.

- Oh je suis vraiment désolé, mon chien est une véritable bourrique quand il a décidé de l'être.

C'est alors que je reconnais son rire à la seconde où il sort de ses lèvres. 

- C'est pas grave Emmy, c'est moi.

- Oh salut Caleb. 

Je suis sûr que le rouge me monte aux joues, il pouffe un autre rire.

- J'allais t'appeler pour te demander d'aller boire un café mais ton chien t'a guidé à moi apparemment. Il rit encore.

- Eh bien me voilà, tu n'as juste qu'à penser à moi et j'arrive grâce à Super Sam.

Je rejoins ses rires, plus gênante que jamais. Pourquoi je lui ai sorti ça hein ? Je me claque intérieurement.

- J'ai pensé à toi pendant un mois pourtant et ça n'a pas marché. 

Il ne rit pas cette fois-ci et je ne peux que baisser la tête pour qu'il ne remarque pas mon embarras. Il ne rajoute aucune remarque sur ça mais je sais qu'il sourit. Il m'intime de le suivre connaissant un café pas mal non loin d'ici. 

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Je suis rentrée depuis une bonne heure que je ne peux enlever mon sourire de mes lèvres. Je remercie le seigneur que Zoé ne soit pas dans le séjour à ce moment-là. Il m'a raccompagné à l'appartement et m'a embrassé la joue, avant de s'éloigner me promettant que nous nous reverrons assez vite. Ma douche faite et mon pyjama mit, je me couche en pensant à Caleb.

Ce n'est que lendemain matin que Sam me refait le même coup que de partir en courant. Qu'est-ce qu'il lui prend bon sang ? C'est alors que deux bras m'arrêtent et avant de ne capter ce qu'il m'arrive.

- Je vais finir par croire que ce chien est amoureux de moi.

Sam, pourquoi hein ? Pourquoi tu veux que je meure de honte ? Il va finir par croire que je t'ai appris à le trouver n'importe où dans la ville. Mon cœur bat à la chamade. 

- Désolé, je ne sais pas ce qu'il lui prend, il ne fait ça qu'avec toi et ça en devient gênant.

- Pas tant que ça, j'adorais te voir plus souvent encore. 

Il s'approche de moi et m'embrasse la joue. Il me propose de m'accompagner en cours et je ne peux refuser. T'es amoureuse, dis donc. Non, c'est juste que j'ai impression que le monde veut que je ne tourne qu'autour de lui. Je ne veux pas me l'admettre mais ça me fait du bien, après tout ce que j'ai traversé, j'ai l'impression que le destin me donne un coup de pouce, me disant soit heureuse, vis ta vie à fond ! Regarde les gens ne sont pas si mauvais au fond.

Quand je sors de mon cours, Sam, s'énerve encore une fois et cette fois-ci je prends les devants.

- Je vais finir par croire que tu veux mon chien, Caleb.

Il rit, il est plus loin en face de moi. Je le sens se rapprocher.

- Démasqué, je suis un enleveur de chien professionnel, je séduis les jeunes demoiselles comme toi pour leur soustraire leur toutou.

J'éclate de rire et il ne met pas longtemps à me rejoindre. Il caresse Sam et un silence s'installe, la gêne n'est pas là cette fois, ce silence est relaxant. Il se relève et caresse ma joue, me faisant malgré moi me reculer. 

- Désolé, je ne voulais pas te faire peur.

- Non, ce n'est pas ça, je m'y attendais pas, c'est tout. 

- Hmm... Tu veux aller manger quelque part ? Il est midi passé et mon estomac crie famine.

- Avec plaisir.

Nous nous installons dans un restaurant en face du campus. Il y a du monde mais nous avons trouvé une table tout de même. Il me lit le menu et je jette mon dévolu sur un hamburger.

Il me guide pour que je trouve mes couverts qui pour une fois ne sont pas à côté de l'assiette et je le remercie. Je me laisse aller avec lui et de plus en plus. Il m'apprend qu'il est en dernière année et qu'il veut aussi travailler dans l'édition. Nous nous trouvons plusieurs points en commun comme la course. Où étais-tu Caleb ? Je te cherche depuis si longtemps !

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